Première Épître aux Corinthiens

L'ÉGLISE LOCALE ET SON FONCTIONNEMENT

Dans le second verset de cette lettre, nous voyons son sujet : A l'église de Dieu qui est à Corinthe (1 : 2).

Cette lettre parle du fonctionnement d'une église locale dans une ville ou un village. Remarquez ces deux expressions, « l'église de Dieu » et « [la ville de] Corinthe ». L'esprit de la ville est malheureusement entré dans l'église là-bas, au lieu que l'église influence cette ville. Cela est arrivé dans beaucoup d'églises aujourd'hui également - là où les croyants ont permis à l'esprit du monde de les influencer au lieu qu'ils influencent les personnes autour d'eux.

Paul a critiqué beaucoup de choses sur les chrétiens de Corinthe parce qu'il y avait des choses terribles qui se passaient dans leur église. Mais en dépit de tout ce qu'il allait leur dire, il a néanmoins commencé par des mots d'action de grâces. C'est un bon exemple à suivre pour nous. Même lorsque nous voyons beaucoup de choses erronées dans un enfant de Dieu, il y aura toujours certaines choses que nous pouvons apprécier. Dans tous les cas, nous devons éviter de critiquer une personne que nous n'avons jamais appréciée. Beaucoup essaient d'aider les autres par les critiques, mais ils ne peuvent pas les aider parce que avant de les critiquer, ils n'ont jamais apprécié quelque chose de bon en eux.

Si j'écris avec de la craie sur un tableau noir, vous pourrez lire ce que j'ai écrit. Mais si je n'ai pas de tableau noir et j'ai uniquement un morceau de craie, alors même si je devais écrire des choses correctes, j'écrirais dans les airs - et vous ne pourrez rien voir. C'est uniquement sur « le tableau noir d'appréciation », que nous pouvons utiliser « la craie de la critique » d'une façon qui aide.

Si vous avez apprécié une personne dans le passé, alors quand vous prenez la craie blanche de la critique, il peut voir clairement ce que vous écrivez. Mais si vous ne l'avez jamais apprécié, alors il n'y a aucun tableau noir sur lequel vous pouvez écrire. Alors, même si toute votre critique est correcte, ce serait comme si vous écriviez dans les airs. Il ne pourra pas voir, et cela ne l'aidera pas. La plupart des croyants écrivent sur l'air fin, et c'est pourquoi ils n'arrivent nulle part. Laissez-moi vous montrer une voie plus excellente. Aimez premièrement cette personne et appréciez quelque chose de bien que vous voyez en elle. Alors, toute parole de critique ira dans son cœur et elle fera quelque chose à ce sujet.

1. L’APPRÉCIATION ET LES INSTRUCTIONS DE PAUL

Paul a commencé comme ceci. Il a dit, « Je rends à mon Dieu de continuelles actions de grâces à votre sujet » (1 : 4). Paul rendait grâce à Dieu pour la grâce qu'ils avaient reçue de Dieu, pour leur connaissance des écritures et pour leur témoignage chrétien. Il rendait grâce à Dieu qu'ils aient tous reçu le don de l'Esprit, contrairement à beaucoup de croyants qui ne considéraient pas les dons spirituels. Ils attendaient aussi vivement le retour du Christ. Malgré tout cela, cette église, avait quand même beaucoup de problèmes.

Mais nous pouvons apprendre une leçon de Paul ici : Apprenez à apprécier les gens d'abord. Une enseignante avait tenu une fois une feuille blanche devant sa classe. Il y avait un petit point noir à un des coins. Elle a demandé à ses élèves de regarder attentivement la feuille et d'écrire ce qu'ils avaient vu. Tout le monde a écrit, « Je vois un point noir au coin ». Alors, l'enseignante a dit, « Personne parmi vous n'a parlé de la feuille blanche. Vous n'avez vu que le point noir ». C'est comme cela que nous sommes. Il pourrait avoir tellement de blanc dans une autre personne, cependant tout ce que nous voyons en elle pourrait être un petit point noir qu'elle a. Il y a beaucoup de bonnes choses dans les autres. Concentrons-nous à les voir d'abord. Nous devons entraîner nos yeux à regarder les gens de la façon dont Dieu les regarde.

Après cela, Paul a continué en leur disant leurs défauts. Une fois qu'il avait mis le tableau noir d'appréciation, il pouvait écrire des mots de correction dessus.

Il a dit, « chacun de vous parle ainsi: Moi, je suis de Paul! et moi, d'Apollos! et moi, de Céphas! et moi, de Christ! » (1 : 12). Ils étaient divisés en ce que nous appelons « dénominations ». Chacun avait son prédicateur favori. Un groupe a pensé qu'il était plus saint que tous les autres et a dit, « nous sommes de Christ ! ». Pensez-vous que ceux qui ont dit, « nous sommes de Christ » étaient plus spirituels que les autres ? Non. Ils étaient probablement les personnes les plus fières dans l'église, ceux qui méprisaient tous les autres, parce qu'ils pensaient que seuls eux constituaient le corps de Christ (comme beaucoup de groupes aujourd'hui).

Nous devons apprécier et considérer les croyants qui sont d'autres églises et qui n'appartiennent pas à « notre église ». N'imaginez pas que parce que votre église est sans dénomination ou inter dénomination, qu'elle est plus spirituelle que les dénominations. Certaines personnes qui appartiennent à des églises sans dénomination sont parmi les personnes les plus arrogantes et les plus orgueilleuses que j'ai rencontrées. Et certaines personnes des dénominations sont parmi les plus humbles que j'ai rencontrées.

Paul continue en demandant : « Christ est-il divisé? Paul a-t-il été crucifié pour vous, ou est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés? » (1 : 13). Paul a même évité de baptiser des gens afin que personne ne se vante d'avoir été baptisé par Paul (1 : 16). En 1 : 17, Paul commence sur un thème qui, continue sur l'ensemble de 1 Corinthiens - la prédication de la croix. Quelle est la solution pour une église charnelle comme Corinthe qui a tellement de problèmes ? La prédication de la croix. « La prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent, mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu ». (1 : 18).

2. LA PRÉDICATION DE LA CROIX

Qu'est-ce que la prédication de la croix ? C'est la manière dont Jésus a marché - le fait de reconnaître sa propre faiblesse, être incompris et rejeté par les autres, nous humilier, ne pas riposter, ne rechercher aucune gloire et aucun honneur des hommes. Paul, en parle aussi dans 2 Corinthiens 13 : 3,4. Après Paul dit, « Considérez, frères, que parmi vous qui avez été

appelés, il n'y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles ». Voici la prédication de la croix : « Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages » (1 : 26-28). Quand Jésus a choisi ses apôtres, il a choisi des pêcheurs non éduqués pour faire honte aux grands savants de la Bible de son temps. Gamaliel était enseignant dans une Ecole biblique, et Ananias et Caiphe étaient souverains sacrificateurs. Mais Jésus a choisi Pierre, Jacques et Jean, qui étaient des pêcheurs non éduqués, pour être ses apôtres leaders pour inaugurer la nouvelle alliance.

Jésus a choisi des personnes non éduquées et incultes qui étaient travailleuses et sincères et qui avaient un coeur ouvert. Il a fait cela pour faire honte aux personnes intelligentes dans la société religieuse de son temps. Il fait de même aujourd'hui. Remarquez cependant qu'il n'est pas dit ici que Dieu ne choisit aucune personne sage. Il est dit « …ni beaucoup ». Dieu choisit quelques personnes sages également. Mais la plupart de ses élus sont insensés et des personnes que le monde considère comme insignifiantes. Si vous regardez l'histoire de la chrétienté en Inde, vous verrez que la plupart de ceux qui ont influencé ce pays pour Christ n'étaient pas de grands savants. Ils étaient simples, des personnes non éduquées et sincères. Dieu les a choisies, les a ointes du Saint-Esprit, et les a utilisées puissamment. Nous ne devons jamais oublier cela. Pourquoi fait-il ainsi ? Parce qu'un homme intelligent qui sert Dieu avec ses capacités scolaires, pourrait imaginer que Dieu l'utilise parce qu'il est si intelligent - et être fier de cela. Les personnes riches qui donnent généreusement pour l'oeuvre de Dieu pourraient imaginer qu'ils sont très importants pour l'église parce que leur richesse fait diffuser l'évangile. Toutes ces personnes se trompent. Dieu peut utiliser notre intelligence et notre argent pour diffuser l'évangile - mais il n'en a pas besoin. Il a fait un travail merveilleux avec les pauvres apôtres non éduqués au premier siècle. Dieu fait les choses de telle façon qu'aucun être humain ne puisse ne vanter devant lui (1 : 29).

Le chant nouveau que nous chanterons quand nous nous tiendrons devant le Seigneur est, « L'agneau qui a été immolé est digne » (Apocalypse 5 : 12). Même Paul ne mérite pas une quelconque gloire au ciel.

Il y a plusieurs années, j'avais été invité à parler à la cérémonie de sortie d'une Ecole biblique. L'étudiant qui est sorti premier de la promotion et qui avait gagné la plupart des prix, est venu vers moi après et a dit qu'il souhaitait parler avec moi. Il m'a dit qu'il était terriblement vaincu par le péché. Toutes ces années passées à accumuler la connaissance biblique de façon précise ne l'avaient pas délivré de pensées impures ni de la convoitise des femmes. Il a dit qu'après quatre ans d'études bibliques, il était dans une condition pire que, lorsqu'il avait rejoint cette Ecole biblique. Comment toute sa connaissance biblique allait l'aider lorsqu'il allait devenir Pasteur ? Allait-il enseigner aux gens la racine des mots hébreux ou grecs dans la Bible ? Ce n'est pas cela le plus grand besoin des gens. Ils ont besoin de savoir comment vaincre le péché. J'étais très triste pour lui, parce qu'il était un non-chrétien qui était venu au Seigneur - et il était en train de gâcher sa vie.

C'est la tragédie dans la chrétienté aujourd'hui. Des savants bibliques disposant de beaucoup de diplômes enseignent aux gens des théories qui ne marchent pas dans la vie quotidienne. Ils conduisent les gens à l'arbre de la connaissance qui amène la mort, au lieu de les conduire à l'arbre de la vie.

Ne soyez donc jamais fier de votre famille ou votre intelligence. Votre orgueil empêchera Dieu d'accomplir son plan à travers vous. Paul, lui-même, venait d'une très riche famille à tarse. Tarse était une ville où les hommes d'affaires juifs allaient pour faire des affaires - et le père de Paul a dû être un très riche homme d'affaires. Lorsqu'il était jeune homme, Paul est allé à la meilleure Ecole biblique de Jérusalem - où le savant Gamaliel était le professeur. C'était un grand honneur d'avoir un tel professeur. Paul ne venait pas seulement d'une famille riche, il était également très intelligent. Paul aurait grandement réussi dans n'importe quelle profession. S'il vivait aujourd'hui, il aurait pu être un ingénieur

informaticien de première classe, ou un médecin ou un homme d'affaires. Mais il ne dépendait pas de ses propres capacités pour servir le Seigneur. Il a permis à la prédication de la croix de crucifier sa confiance dans ses qualifications humaines.

Il a dit aux chrétiens de Corinthe, « Lorsque je suis allé chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu » (2 : 1). Sa prédication ne reposait pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance, afin que la foi des gens soit fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu (2 : 4).

Laissez-moi vous défier, ceux d'entre vous qui prêchez la parole : rendez votre prédication simple. Pendant les plus de 50 ans que j'ai prêché la parole de Dieu, je me suis posé cette question, « est-ce que les petits enfants qui m'écoutent comprennent ce que je dis ? Ou est-ce uniquement les très intelligents qui comprennent ? Qu'en est-il des nombreuses personnes en Inde, pour qui l'anglais est la seconde langue, et qui ne comprennent pas les gros mots anglais ? Est-ce qu'ils me comprennent ? Si les petits enfants peuvent me comprendre, alors tous les autres comprendront également. Donc, je vise les enfants quand je parle - exactement comme Jésus a fait. Si seules les personnes intelligentes vous comprennent, vous pouvez être certains que 90% des personnes ne vous ont pas comprises. Alors, qu'avez-vous réalisé par votre prédication ? Peut-être avez-vous gagné l'honneur d'être un grand savant de la Bible ou un orateur éloquent - et peut-être également de l'argent ! Voulez-vous tout cela - ou voulez-vous bénir les gens ? Faites votre choix.

Quand j'étais un jeune homme, le Seigneur m'a posé une question, « Veux-tu impressionner les gens ou veux-tu les aider ? ». J'ai dit, « Seigneur, je veux les aider ». Il a dit, « alors arrête d'essayer de les impressionner ! ». Ce fut un tournant dans ma vie. Si vous voulez aider les gens, soyez simple dans vos discours. Dieu révèle ses vérités à ceux qui ont un coeur comme un petit enfant et non à ceux qui sont orgueilleux à cause de leur intelligence et leurs diplômes (Matthieu 11 : 25). Jésus parlait avec simplicité. Même les enfants pouvaient le comprendre.

En fait, Paul dit essentiellement ceci, « bien que je sois intelligent et que je sois un grand savant, et que j'aurais pu utiliser tout cela pour vous parler, je ne l'ai pas fait. J'ai tout déposé aux pieds du Christ - toutes mes capacités, ma connaissance et mon savoir. Et j'ai décidé de vous parler d'une manière très simple avec la puissance et l'onction du Saint-Esprit - afin que le Saint-Esprit puisse prendre mes mots et les mettre dans vos coeurs - et pas uniquement dans vos têtes. C'est ce que je veux. Je ne veux pas vous impressionner avec mon intelligence. Je veux que le Saint-Esprit apporte la conviction dans vos coeurs et qu'il vous conduise dans le chemin de la vie abondante en Christ. C'est cela la prédication de la croix.

Les chrétiens de Corinthe étaient des bébés, c'est pourquoi Paul devait leur donner du lait (3 : 1,2). Lorsque l'on prêche aux gens, nous devons d'abord identifier leur niveau spirituel, afin de pouvoir leur donner ce qui est approprié pour eux. Lorsque l'on parle aux hommes pieux matures, nous devons parler d'une façon, et lorsque l'on parle à des bébés en Christ, nous devons parler d'une autre façon. Les corinthiens étaient croyants depuis de nombreuses années, mais ils n'avaient pas grandi. Il ne pouvait donc pas leur donner de la nourriture solide - uniquement du lait. Mais quand Paul rencontrait des chrétiens plus matures, il pouvait partager les sujets plus profonds du Christ avec eux (2 : 6). Avec des chrétiens matures, nous pouvons parler de « la distinction entre le chrétien de l'âme et le chrétien spirituel » et « la mise à mort de la vie de l'âme », etc. Mais avec les bébés, nous ne pouvons parler que de simples choses comme la repentance, le pardon des péchés, vaincre la condamnation, la culpabilité, la colère, les pensées impures, etc. Nous devons donner du lait aux bébés parce qu'ils ne peuvent tolérer la viande dure qui nécessite d'être mâchée. Mais même lorsque nous parlons aux personnes matures, nous ne parlons pas en utilisant des idées brillantes de ce monde, mais avec la sagesse de Dieu (2 : 6,7).

Cette sagesse de Dieu ne peut être vue par l'oeil humain, entendue par l'oreille humaine ou comprise par l'intelligence humaine. Elle doit nous être révélée par le Saint-Esprit (2 : 9,10). Donc, cela ne fait pas de différence que nous soyons intelligent ou non. Dans les siècles passés, nous voyons que Dieu a souvent donné à des personnes simples (avec un faible QI) un ministère exceptionnel et a bâti son église à travers eux. Que font les grands savants de la Bible en Inde aujourd'hui ? Ils ne vont pas dans les villages pour conduire les gens à Christ. Non. Ils enseignent dans des écoles bibliques, présentent des présentations lors des grandes conférences sur l'évangélisation et deviennent directeurs de grandes organisations chrétiennes financées par l'Amérique. Quels sont les chrétiens qui font vraiment l'oeuvre de Dieu en Inde ? La plupart d'entre eux sont simples, des personnes non éduquées, remplis du Saint-Esprit, qui vont à l'extérieur et ramènent des personnes à Christ et les affermissent dans des Eglises locales. C'est cela la véritable oeuvre de Dieu. Donc, je dis, laisser les chrétiens inutiles, ceux qui aiment l'honneur, aller présenter des papiers lors des conférences sur l'évangélisation, aller s'asseoir aux comités internationaux et devenir directeurs. Vous qui aimez le Seigneur, aller à l'extérieur et ramener des personnes au Seigneur et bâtissez son église. C'est ce que je veux faire toute ma vie. Je ne veux pas perdre mon temps assis à un comité ou présentant des papiers lors des conférences. Je veux amener les personnes au Seigneur, et les affermir dans des églises. C'est ce que Pierre, Paul et tous les apôtres, ont fait.

3. CONVERTIS OU DISCIPLES ?

Le chapitre 3 parle de l'évangélisation et de l'établissement de l'église. « Quand l'un dit: Moi, je suis de Paul! et un autre: Moi, d'Apollos! » (3 : 4). Paul dit, « Qu'est-ce donc qu'Apollos, et qu'est-ce que Paul? Des serviteurs, par le moyen desquels vous avez cru, selon que le Seigneur l'a donné à chacun. J'ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître » (3 : 6). Paul a fait le travail d'évangélisation - il a creusé le sol et planté la semence. Apollos est venu plus tard et a arrosé. Il n'a ni creusé le sol ni planté de semence. Quelle en était la nécessité, puisque quelqu'un d'autre l'avait déjà fait ? Il aurait détruit la semence s'il avait de nouveau creusé le sol ! Ce dont la semence avait besoin maintenant, c'était d'être arrosée - et c'est ce qu'Apollos a fait avec sagesse. Certains évangélistes se fâchent si quelqu'un d'autre vient et arrose ce qu'ils ont planté. Ils disent, « Pourquoi ne vas-tu pas planter ailleurs ? Pourquoi viens-tu dans mon champ ? ». Mais est-ce ton champ ou le champ du Seigneur ? Si vous faites l'oeuvre de Dieu, alors c'est le champ de Dieu et il peut envoyer un autre serviteur arroser ce que vous avez planté. Paul a reconnu cela. Il était donc content de ce qu'Apollos faisait. Si par contre vous bâtissez votre propre champ, alors il sera brûlé comme « le bois, le foin, et la chaume » un jour (3 : 12-15).

La tragédie avec la plupart de l'évangélisation d'aujourd'hui, c'est que les gens disent, « ce sont mes convertis ». Il y a donc beaucoup de duplication du travail dans la vigne de Dieu aujourd'hui - beaucoup de chrétiens font et refont la même chose, au lieu que chacun fasse ce que Dieu l'a appelé à faire. Si Paul plante, n'est-ce pas bien qu'Apollos vienne et ne plante pas de nouveau, mais arrose ? Cela permet à la plante faible de grandir et devenir un arbre solide. C'est le type de coopération qu'ils avaient au premier siècle. Mais aujourd'hui, ce que nous voyons dans la chrétienté, malheureusement, ce n'est pas la coopération, mais la compétition. Apprenons donc à ne pas dupliquer le travail d'une autre personne, mais à travailler dans la coopération, en ne comptant aucun travail comme « le nôtre » !

La grande commission que le Seigneur nous a donnée était « d'évangéliser » (Marc 16 : 15) et ensuite « faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Matthieu 28 : 19,20). Considérez cette illustration : si vous voyez 100 personnes portant une bûche de

bois, avec 99 d'entre eux tenant un bout de la bûche et seulement une personne à l'autre bout - à quel bout irez-vous aider ? Aujourd'hui, dans beaucoup de pays, 99% des ouvriers chrétiens sont engagés dans l'évangélisation et 1% à faire des convertis des disciples et à les affermir dans des Eglises locales. C'est pourquoi j'ai décidé d'aider les 1% - à l'autre bout de la bûche. Je ne suis pas contre ceux qui sont de l'autre côté de la bûche. On a également besoin d'eux. Mais il y a déjà beaucoup de personnes là-bas.

Paul et Apollos ont travaillé ensemble, leurs convertis étaient pour le Seigneur et leurs églises étaient également pour le Seigneur. Paul a planté et Apollos a arrosé, mais Dieu est celui qui a fait croître. Donc toute la gloire doit revenir à Dieu. Paul dit de lui-même et d'Apollos, « nous ne sommes rien » (3 : 7). C'est pourquoi ils pouvaient travailler ensemble dans l'harmonie. Deux riens peuvent facilement travailler ensemble. C'est lorsque l'un d'eux pense qu'il est quelqu'un que les problèmes commencent.

Si vous bâtissez une église locale un jour, laissez-moi vous donner une suggestion après avoir vu le Seigneur planter des églises en Inde et ailleurs pendant 40 ans : soyez un rien vous-même et faites de tous vos convertis des riens. Alors, vous bâtirez une merveilleuse église - où il y a la coopération et non la compétition. Une église, où tout le monde, des anciens jusqu'aux derniers convertis, est uniquement un zéro, sera la meilleure église dans le monde. Ils peuvent tous être des zéros, mais quand vous mettez Jésus devant eux - Étant un « 1 », il fera même d'une église de neuf personnes une valeur d'un milliard - 1 000 000 000 ! Donc, décidez que vous ne deviendrez jamais quelqu'un, mais que vous resterez toujours un rien, comme Paul et Apollos étaient.

Ensuite, Paul parle d'établir une fondation et de bâtir dessus. La fondation et la superstructure sont toutes deux importantes. Paul a d'abord utilisé l'illustration d'un arbre qui grandit - planter et arroser. Maintenant, il utilise l'image d'un bâtiment - fondation et superstructure (versets 10-12). La fondation de l'église, c'est uniquement Christ - son oeuvre parfaite d'expiation sur la croix, sans aucune de nos oeuvres. Mais ensuite nous devons savoir comment bâtir une structure éternelle sur cette fondation. Quel type d'église bâtissez-vous ? Est-ce une église impressionnante en taille ou qualité ? La question à laquelle tout ouvrier chrétien doit répondre est la suivante : dois-je rechercher la quantité ou la qualité ? Nous pouvons bâtir avec de l'or, de l'argent et des pierres précieuses ou avec le bois, le foin, et la chaume (3 : 12). Le dernier jour, c'est la qualité qui comptera et non la quantité (3 : 13,14).

Avec la même quantité d'argent, vous pouvez acheter beaucoup plus de bois, de foin et de chaume que d'or, d'argent et de pierres précieuses. Donc si cela vous intéresse de bâtir quelque chose d'immense qui impressionne les hommes maintenant, vous choisirez le bois, le foin et la chaume. Mais si vous savez que le feu testera votre bâtiment dès qu'il sera achevé, vous choisirez de bâtir avec quelque chose qui peut résister au feu comme l'or, l'argent et les pierres précieuses - même si votre bâtiment n'a que 1% de la taille du précédent. Nous avons tous un temps limité. Nous n'avons pas des milliers d'années à vivre. Nous pourrions avoir 60 ans à vivre pour le Seigneur après que nous sommes nés de nouveau. Comment allez-vous passer ces 60 ans ? Allez-vous les passer en bâtissant quelque chose de grand, mais de mauvaise qualité, qui sera brûlé le dernier jour ? Ou allez-vous bâtir quelque chose qui résistera aux tests de feu les plus sévères - même s'il est petit ?

Beaucoup de croyants bâtissent des églises qui sont grandes en taille et pauvre en qualité. Mais peu bâtissent sagement - en bâtissant des églises plus petites de bonne qualité - en prêchant la repentance et le discipolat. Les statistiques des dernières ne sont pas aussi impressionnantes que celles des premières. Mais un jour quand le Seigneur testera toute chose par le feu, les immenses structures de bois, de foin et de chaume seront complètement brûlées et rien ne restera. Mais les petites structures bâties par ceux qui ont passé toute leur vie à faire des disciples et qui étaient méprisés par les autres chrétiens parce que leur oeuvre n'était pas si grande, verront leurs structures résister au feu et durer éternellement.

Comment allez-vous donc passer votre vie ? Jésus a dit, « Allez faire de tous les nations des disciples ». Produisez-vous quelque chose qui durera éternellement ? C'est la question qui doit toujours être sur nos pensées. Est-ce que je bâtis de la façon dont Dieu veut que je bâtisse - avec les principes que Jésus a enseignés ? Suis-je en train de faire des disciples qui aiment Jésus plus que toute autre chose ou suis-je seulement en train de rassembler des convertis qui disent seulement, « Seigneur Jésus, je crois en toi », mais qui ne veulent pas devenir disciples ? Pensez au regret que vous aurez quand vous serez devant le Seigneur, si l'oeuvre de votre vie entière était brûlée ce jour. Vous pourriez être sauvés et aller au ciel, mais vous vivrez au ciel avec des regrets toute l'éternité parce que vous avez gâché l'unique vie terrestre que Dieu vous a donnée. Je ne veux pas avoir ce regret. Je veux bâtir avec l'or, l'argent et les pierres précieuses. Je veux faire une oeuvre de qualité pour le Seigneur maintenant.

4. LES VÉRITABLES SERVITEURS DE CHRIST

Au chapitre 4, nous lisons quelque chose de plus concernant le service du Seigneur. « La chose la plus importante sur un serviteur est qu'il fasse uniquement ce que son maître lui demande de faire » (4 : 2 - Living Bible). C'est ce que signifie être un serviteur fidèle. Ce n'est pas une question de combien tu fais, mais si tu fais uniquement ce que le Seigneur te demande de faire - et de la façon dont il veut que ce soit fait. Pour cela, vous devez vous attendre à Dieu et lui demander, « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? Je ne veux faire que cela ». Par exemple, si vous employez un serviteur, vous ne voudrez pas qu'il coure partout en faisant tout ce qu'il pense qu'il devrait faire pour vous. Non. Vous voudriez qu'il vous écoute et fasse ce que vous lui demandez de faire. Mais la plupart des ouvriers chrétiens n'écoutent pas ce que Dieu a dit dans sa parole et ne suivent pas ces principes divins. Ils font plutôt l'oeuvre de Dieu de la façon qui leur semble être la meilleure - avec leurs propres idées brillantes, qui sont généralement mondaines. Ils font leur propre programme pour servir le Seigneur, et n'ont pas la patience d'attendre le Seigneur pour trouver quelle est sa volonté pour eux.

Dans le chapitre 4, Paul dit que les véritables serviteurs de Christ (ceux qui suivent le chemin de la croix) ne seront pas honorés par le monde (et cela inclut les chrétiens mondains). Les apôtres sont les plus grands serviteurs de Dieu dans son église. Ils sont des anciens pour les anciens d'églises. Les apôtres plantent des églises, désignent des anciens et guident ces anciens. Mais comment le monde regarde-t-il ces apôtres ? « Dieu a fait de nous, apôtres, les derniers des hommes » (4 : 9). Aux yeux du monde, les apôtres sont à la dernière place de l'échelle sociale. Ils sont « comme des condamnés à mort… nous avons été en spectacle au monde…fous…méprisés… maltraités », etc (4 : 9-11). Paul compare les autres apôtres et lui-même avec les chrétiens charnels de Corinthe. Il dit, « nous sommes faibles, mais vous êtes forts. Vous êtes honorés, et nous sommes méprisés ». Un véritable apôtre de Jésus-Christ ne sera pas honoré par ce monde. Seuls les chrétiens charnels sont honorés par le monde. Si vous recherchez l'honneur du monde, vous finirez très certainement comme chrétien charnel.

Un véritable apôtre de Christ ne deviendra jamais riche en prêchant l'évangile. Partout où vous voyez un homme qui est devenu riche en prêchant l'évangile, vous pouvez être sûr qu'il n'est pas un apôtre de Christ. Une personne qui a acheté des maisons et des terrains pour sa famille et lui-même en prêchant l'évangile n'est pas un apôtre de Christ. Un homme qui peut acheter des voitures chères avec l'argent qu'il obtient en prêchant l'évangile n'est pas un apôtre de Christ. Il est juste un chrétien charnel. Paul aurait pu se faire beaucoup d'argent avec son don de prédication ; mais il ne l'a pas fait. Un véritable serviteur de Dieu ne se fait

pas de l'argent par la prédication de l'évangile. Il peut accepter des dons pour satisfaire ses besoins terrestres - comme Jésus et les apôtres l'ont fait - mais il ne deviendra pas millionnaire de cette façon. Mais c'est exactement le contraire que nous voyons dans la chrétienté aujourd'hui. Et c'est pourquoi mon respect pour tous ces soi-disant apôtres et prédicateurs (qui pourraient même guérir les malades) est zéro. J'ai plus de respect pour les prêtres de l'Eglise catholique romaine qui vont au nord de l'Inde et vivent simplement et aident les pauvres que pour ces prédicateurs évangéliques qui prennent des dîmes des pauvres et deviennent riches par la prédication de l'évangile.

Qui vas-tu suivre ? Paul et Pierre ? Ou la contrefaçon d'aujourd'hui ?

Paul continue en disant, « nous sommes maltraités…nous nous fatiguons à travailler de nos propres mains » (4 : 11,12). Paul était à sa propre charge financièrement, mais il était cependant injurié et calomnié. Les gens disaient de fausses histoires sur lui, mais il les bénissait en retour. Il était persécuté presque partout où il allait et est devenu « comme les balayures du monde, le rebut de tous » (4 : 13). Cela signifie que le monde le considérait comme n'étant pas mieux que les ordures qui coulent dans les tuyaux des égouts. C'est la façon dont le plus grand apôtre de cette époque a été traité par le monde. Les corinthiens au contraire étaient respectés et honorés par le monde - et ils en étaient contents.

Je suis désolé de dire que la chrétienté a perdu la compréhension de ce que signifie être un serviteur de Dieu. Notre tâche maintenant est de démontrer dans notre pays ce que signifie être un véritable serviteur de Dieu - celui qui ne se compromettra pas et ne recherchera pas l'honneur du monde. Dieu n'est pas impressionné par les diplômes théologiques de quiconque ou les autres qualifications du monde. De telles qualifications n'effrayent pas le diable non plus !

La plupart des ouvriers chrétiens désirent s'asseoir sur des trônes et avoir l'honneur. Ne suivez pas ce chemin. Soyez des serviteurs de Dieu humbles toute votre vie. Soyez un frère ordinaire et une soeur ordinaire, même si vous êtes rejeté par le monde et par la chrétienté babylonienne également.

Paul était-il jaloux des corinthiens qui étaient distingués et à l'aise ? Non. Il était désolé pour eux, parce qu'il était dans une position plus bénie qu'eux. Il leur parlait comme un père - et pas pour leur faire honte (4 : 14). Un véritable serviteur de Dieu est un père. Il ne met pas les gens dans la honte. Les enseignants peuvent mettre les élèves dans la honte, si l'élève fait quelque chose d'erroné. Un bon père, cependant, ne mettra jamais son enfant dans la honte, même s'il a fait quelque chose de stupide. Mais le rapport entre les pères et les enseignants dans la chrétienté est de l'ordre de 1 pour 10 000 (4 : 15).

Paul a continué en disant, « j'irai bientôt chez vous, si c'est la volonté du Seigneur, et je connaîtrai, non les paroles, mais la puissance de ceux qui se sont enflés. Car le royaume de Dieu ne consiste pas en paroles, mais en puissance » (4 : 19,20).

Dans les quatre premiers chapitres, Paul a établi une fondation pour la prédication de la croix. Ensuite, à partir du chapitre 5, il commence à traiter des problèmes qu'il y avait à l'église de Corinthe. L'esprit du monde à Corinthe était entré dans l'église locale. Le chapitre 5 est une partie précieuse de l'écriture parce qu'il nous enseigne comment les apôtres ont traité le péché dans l'église.

5. L'ESPRIT DU MONDE

Paul traite ici du problème de l'immoralité. Il y avait beaucoup d'immoralité dans les temples païens à Corinthe, et cet esprit est entré dans l'église. Quelqu'un vivait dans l'adultère avec sa

belle-mère, et ne s'était même pas repenti à ce sujet. Et les anciens de l'église étaient si « mous » qu'ils n'ont rien fait à ce sujet. Ils n'ont pas eu le courage moral de mettre cet homme hors de l'église. Ils voulaient probablement une réputation pour leur douceur. Un ancien risque de perdre sa réputation pour sa douceur s'il met un homme hors de l'église. Les autres vont le critiquer - et la plupart des anciens ne veulent pas une réputation d'être dur de coeur. Beaucoup d'anciens aiment leur réputation plus qu'ils n'aiment la pureté de l'église. Leur but c'est la popularité, et à cause de cela, ils ressemblent plus aux politiciens. Un ancien ou un pasteur qui est comme cela détruira seulement une église.

Il est possible que cet homme qui vivait dans le péché fût un homme riche. La plupart des anciens ont peur de reprendre les membres riches et influents de leur congrégation - pour différentes raisons. De telles personnes soutiennent l'église avec de grosses offrandes. Ils sont influents et peuvent aider lorsque l'on est dans certaines difficultés. C'est pourquoi les pasteurs et les anciens laissent généralement de telles personnes tranquilles. Ils disciplinent uniquement les pauvres. Mais Paul s'en foutait du fait qu'un homme est riche ou pauvre. Il a livré cet homme à Satan et a demandé aux anciens de le mettre hors de l'église - de l'excommunier (5 : 13).

Parfois les gens doivent être mis hors de l'église. Jésus a dit, « va et reprends-le entre toi et lui seul » (Matthieu 18 : 15-18). S'il ne t'écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l'affaire se règle sur la déclaration de deux ou trois témoins. S'il refuse de les écouter, dis-le à l'Église; et s'il refuse aussi d'écouter l'Église, qu'il soit pour toi comme un païen et un publicain. Il y a un besoin de discipline dans l'église, de même que dans un foyer. Un foyer dans lequel les enfants ne sont pas disciplinés deviendra une maison chaotique, et une église dans laquelle on n'est pas discipliné deviendra une église chaotique. Dans une maison dans laquelle les enfants ne sont pas disciplinés, les enfants prendront le contrôle de la maison et le père devra s'asseoir impuissant dans un coin. Dans une église dans laquelle il n'y a pas de discipline, les anciens seront impuissants et les autres prendront le contrôle. Cela est arrivé à beaucoup d'endroits parce que les anciens recherchaient la popularité plus que la sainteté.

Que signifie « livrer à Satan, pour la destruction de la chair » ? Cela signifie permettre à Satan de l'attaquer avec la maladie. Toutes les maladies viennent du diable - et je n'ai pas le moindre doute à ce sujet. Dieu est un père d'amour et aucun père d'amour ne donnera une maladie à ses enfants. Dieu peut permettre que ses enfants soient malades parfois, comme il l'a fait avec Paul. Dieu a permis à Satan de mettre une écharde dans la chair de Paul et ne l'a pas guéri, même après que Paul eut prié (2 Corinthiens 12 : 1-7). Mais c'était pour le bien de Paul - pour le sauver de l'orgueil. Dieu ne tente personne non plus. Mais il permet à Satan de nous tenter. Donc Paul a livré ce frère non repentant à Satan pour qu'il le rende malade afin qu'il reprenne ses sens et se repente. Il a été mis hors de l'église et aucun croyant ne devait venir le visiter. À cet instant, dans les ténèbres spirituelles, bien qu'il ait beaucoup d'argent, il devait réaliser ce qu'il a perdu et espérons-le devait se repentir. Dieu peut permettre à Satan parfois de rendre certains croyants malades afin qu'ils se repentent. Paul, en tant qu'apôtre, avait l'autorité divine pour livrer les gens à Satan de cette façon, pour qu'ils se repentent. Le monde pouvait traiter Paul comme une ordure, mais Dieu lui avait donné l'autorité spirituelle. Satan avait peur de Paul.

6. GLORIFIEZ DIEU EN TOUTE CHOSE

Dans le chapitre 6, Paul traite des croyants qui trainent d'autres croyants devant les tribunaux. Pourquoi est-ce qu'un croyant veut traîner un autre croyant devant les tribunaux ? Parce qu'il pense que les anciens à l'église ne peuvent pas l'aider à résoudre son problème - et également

que Dieu tout-puissant ne peut pas l'aider non plus ! Il va donc vers des hommes piteux dans un tribunal mondain pour trouver de l'aide. Le Saint-Esprit dit que cela est totalement erroné - parce que cela déshonore Dieu, comme s'il était incapable de résoudre les problèmes de ses enfants ! Il y aura toujours des problèmes parmi les croyants. Mais ils devraient consulter les anciens de l'église et faire confiance à Dieu pour les aider - et non pas aller dans un tribunal mondain.

Paul continue en disant, « Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt quelque injustice? Pourquoi ne vous laissez-vous pas plutôt dépouiller? » (6 : 7). Au lieu de cela, ils essayaient de corriger une erreur en faisant une autre erreur - en traînant leurs frères croyants devant les tribunaux. Le Saint-Esprit dit que ceux qui font de telles choses n'entreront pas au ciel. Si vous traînez un croyant au tribunal, vous n'entrerez jamais dans le royaume de Dieu (6 : 9). C'est un péché sérieux, parce que cela déshonore le nom de Jésus. Jésus a dit, « A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres » (Jean 13 : 35). Mais vous montrez aux païens que les chrétiens se disputent entre eux et donc vous les conduisez vers le diable. Dans ce cas, Dieu dit que vous ne méritez pas d'entrer dans son royaume, vous non plus. Un chrétien devrait être préoccupé par la gloire de Dieu et non par son propre honneur. « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu » (1 Corinthiens 10 : 31). Allez-vous glorifier Dieu en traînant votre frère devant les tribunaux ? Non ? Alors ne le faites pas. Pourquoi traînez-vous votre frère devant les tribunaux ? Parce que, vous le haïssez. Vous voulez qu'un juge humain le punisse. Pourquoi ne laissez-vous pas Dieu le punir ? « Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère; car il est écrit: À moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur » (Romains 12 : 19).

Paul parle ensuite de trois niveaux différents auxquels on peut vivre. « Tout m'est permis, mais tout n'est pas utile » (6 : 12). Le niveau interdit (ou injuste) est celui où la plupart des croyants vivent. Aucun croyant ne doit descendre à ce niveau - mais, malheureusement, certains le font. S'ils continuent à vivre à ce niveau, ils perdront leur salut. Le niveau minimum pour un croyant c'est le niveau d'après - le niveau permis (ou juste). Mais il y a un encore un niveau au-dessus - le niveau utile (ou profitable). Sur 100 choses, 70 peuvent être interdites. Donc, nous ne devons faire aucune d'elles. Mais nous pouvons faire les 30 autres qui sont permises. Mais de ces 30 choses, seules 10 peuvent être utiles spirituellement. Un chrétien d'un coeur entier ne fera que ces 10 choses. Mais un chrétien d'un coeur partagé choisira n'importe quelles des 30 choses permises. Si vous voulez être d'un coeur entier, un serviteur de Dieu efficace, vous devrez sélectionner les choses utiles parmi les choses permises.

Considérez l'exemple du temps. Nous avons tous 24 heures par jour. Si vous passez une partie de ce temps à regarder des films sales ou à lire des livres sales, ce serait une façon non permise de passer votre temps. De l'autre côté, il y a beaucoup de façons permises de passer votre journée. Certaines de ces choses sont nécessaires et nous devons les faire. Mais vous pouvez passer beaucoup d'heures à lire les journaux - ce qui bien que permis n'est pas la façon la plus utile de passer la journée. Si vous voulez être un serviteur de Dieu utile, vous devez être discipliné et vous devez supprimer certaines de ces choses non nécessaires de votre agenda quotidien pour passer plus de temps dans les choses de Dieu. Vous pouvez choisir de passer plusieurs heures à surfer sur Internet (sur des sites purs) ou même regarder beaucoup de programmes TV chrétiens et ensuite avoir très peu de temps pour étudier la Bible. Ou alors, vous pouvez passer peu de temps à surfer sur Internet (pour les nouvelles, etc.) et avoir plus de temps pour étudier la Bible. Vous ne péchez pas si vous passez deux heures à regarder un programme TV pur ou à visiter un site Internet pur ; mais cela pourrait être une perte de temps qui aurait pu être utilisé de manière plus profitable en étudiant la parole de Dieu ou en aidant des personnes dans le besoin.

De la même façon, il y a des manières injustes de dépenser de l'argent, des manières justes et des manières profitables. Un chrétien d'un coeur entier utilisera son temps et son argent uniquement de manière profitable. Nous devons apprendre à faire les choix justes. Le secret d'une vie pieuse réside dans les choix que nous faisons. De toutes les choses permises que nous pouvons faire avec notre temps, nous devons choisir la meilleure façon de passer notre temps. De toutes les façons permises dont nous pouvons dépenser notre argent, nous devons choisir les meilleures. Un tel homme comptera pour Dieu.

Ensuite, Paul parle de la façon dont nous utilisons notre corps. « Je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit » (6 : 12). La nourriture est essentielle pour nos corps ; mais si vous voulez être un serviteur de Dieu, vous ne devez pas vous laisser asservir par la nourriture. Si vous aimez tellement la nourriture que vous êtes asservis par elle, vous ne serez jamais un serviteur utile pour Dieu. Vous devez vous libérer de cet esclavage et c'est là où le jeûne peut aider.

Ce n'est pas uniquement notre esprit, mais notre corps physique également est un « membre du Christ » (6 : 15). Donc, nous ne devons jamais l'utiliser pour un but immoral. Cela doit être exclusivement pour le Seigneur - nos yeux, notre langue et toutes les parties de notre corps. Voici une merveilleuse promesse de Dieu pour le corps - que j'ai proclamé pour moi-même depuis de nombreuses années maintenant : « le corps n'est pas pour l'impudicité. Il est pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps » (6 : 13). Si vous dites, « Seigneur, mon corps t'appartient totalement, de la tête aux pieds - mes yeux, ma langue, tout », et si vous le pensez réellement, alors le Seigneur sera totalement pour votre corps. Il gardera votre corps en forme pour le servir tant qu'il veut que vous le serviez. Il le préservera même de maladie. Même les personnes jeunes pourront défaillir, mais ceux qui donnent leur corps au Seigneur voleront comme des aigles dans le ciel.

Notre corps est aussi le temple du Saint-Esprit (6 : 19) - et donc nous ne devons pas le souiller d'aucune manière. Si vous ne fumez pas, ne buvez pas et ne commettez pas d'adultère dans les bâtiments d'une église, alors vous ne devez faire aucune de ces choses dans votre corps non plus - parce que le véritable temple de Dieu n'est pas un bâtiment d'église, mais votre corps. « Vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps » (Verset 20).

Ces neuf versets (6 : 12-20) forment ensemble l'une des portions des écritures les plus merveilleuses concernant la façon dont nous devons utiliser notre corps et la provision de Dieu pour notre corps. Je vous encourage à méditer sur ces versets, parce que nous avons besoin d'un corps sain pour servir Dieu. Beaucoup de chrétiens parlent de la guérison. Mais la santé vaut mieux que la guérison. La prévention vaut mieux que le traitement. Il est préférable de manger moins et d'être en santé, que d'être un glouton, être malade, et ensuite demander la guérison à Dieu. Ne demandez pas à Dieu d'être votre guérisseur, demandez-lui d'être votre santé. Donnez-lui totalement votre corps et dites, « Seigneur, tu es la santé de mon corps. Tant que tu veux que je vive sur terre et que je te serve, je suis disponible. Je te glorifierai dans mon corps, parce que tu l'as acheté pour toi sur la croix. Mon corps t'appartient à toi seul ». Notre corps est comme une maison qui a été achetée par quelqu'un d'autre - le Seigneur. Nous devons quitter cette maison et laisser le propriétaire légitime l'occuper totalement maintenant. C'est un péché de continuer à vivre dans une maison que quelqu'un d'autre a achetée. Livrez donc vos corps totalement au Seigneur.

7. FUYEZ L'IMMORALITÉ

Il y a une seule façon de vaincre la tentation de l'immoralité - c'est ce qui est décrit en 6 : 18, « fuyez l'impudicité ». La Bible est réaliste et connaît combien la tentation sexuelle est forte ! Quand Joseph a été tenté par la femme de Potiphar, il a fui. Si vous ne fuyez pas, mais restez à côté et vous exposez à la tentation, alors vous pouvez être certains que vous échouerez - tôt ou tard. Si vous remarquez qu'une conversation, une amitié ou une relation, avance dans une direction dangereuse, il n'y a qu'une chose que vous devez faire - si vous ne voulez pas anéantir votre vie et votre ministère. Retournez-vous et courez. Partez de là. Si vous ne recevez pas ce conseil, vous pouvez vous détruire - et regretter toute l'éternité de n'avoir pas fui. Cela est aussi sérieux que cela.

Dans ce contexte, Paul continue en parlant du mariage comme étant un moyen de fuir l'immoralité (7 : 2). C'est vrai qu'en demeurant célibataire, vous pouvez avoir plus de temps pour servir le Seigneur. Mais parce qu'il y a tellement d'immoralité dans le monde (et cela est d'autant plus vrai aujourd'hui) « que, chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari » (7 : 2). Certains pourraient dire que c'est une raison nullement spirituelle de se marier. Mais c'est le Saint-Esprit qui dit ici que le mariage peut protéger de l'immoralité. N'essayez donc pas d'être super spirituels (plus spirituels que le Saint-Esprit) !

« S'ils manquent de continence, qu'ils se marient; car il vaut mieux se marier que de brûler ». (7 : 9). C'est normal pour la plupart des hommes de brûler de désirs sexuels quand ils atteignent la fin de leur adolescence et la plupart d'entre eux n'ont pas la maîtrise d'eux-mêmes pour le surmonter. Il est donc de loin préférable de se marier et éviter de brûler que de s'exposer à des tentations évitables. La Bible est très pratique. Elle ne nous enseigne pas un style de vie en hermine dans laquelle nous devons vivre dans une forêt ou un monastère. Nous devons vivre dans le monde, et nous marier comme le reste de l'espèce humaine. Il est écrit d'Hénoc qu'il « marcha avec Dieu trois cents ans; et il engendra des fils et des filles » (Genèse 5 : 22). Nous pouvons, nous aussi, vivre une vie normale, nous marier et avoir des fils et des filles, et en même temps marcher avec Dieu comme Hénoc l'a fait.

Les personnes mariées doivent reconnaître qu'elles perdent leur autorité sur leurs propres corps au moment où elles se marient. Je trouve qu'il est très important pour les femmes de le comprendre dans la culture indienne. Il n'y a pas beaucoup d'enseignements sur ce sujet dans nos églises. Les prédicateurs sont embarrassés d'en parler, alors que les écritures en parlent clairement. Que le mari rende à sa femme ce qu'il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari (7 : 3). La relation sexuelle entre un mari et sa femme est appelée ici un devoir. Il n'y a certainement rien de honteux à cela. C'est autant un devoir que préparer le repas, prendre soin des enfants, et travailler pour pourvoir aux besoins du foyer.

Une fois qu'une femme est mariée, elle n'a pas autorité sur son corps. Son corps appartient par la suite à son mari. C'était à elle avant qu'elle ne se marie, mais maintenant son corps appartient à son mari tout le temps. Les maris pourraient être ravis d'entendre cela ! Mais ils ont également une responsabilité. Un mari n'a pas autorité sur son corps mais sa femme si. Cela ne fait pas référence uniquement aux relations sexuelles - les maris pourraient être prêts à reconnaître leur devoir sur ce point en tout temps ! Ça signifie aussi que vos yeux et votre langue appartiennent à votre femme. Quand vous voyez une belle fille, vous devez vous rappeler que vos yeux appartiennent à votre femme. Quand vous parlez à une autre femme, rappelez-

vous que votre langue appartient maintenant à votre femme. Vous pouvez certainement parler à des femmes - mais pas de façon légère ou séductrice.

Il y a tellement d'immoralité cachée parmi les chrétiens - et même parmi les prédicateurs et les pasteurs. Les rapports que nous entendons c'est juste la partie immergée de l'iceberg. Il y a beaucoup plus, mais c'est caché. Mais d'où vient cette immoralité ? Cela commence dans le coeur et avec des yeux vagabonds, et quand on ne fuit pas des amitiés dangereuses.

En même temps, Dieu peut appeler certaines personnes, comme Paul, à une vie de célibataire. Paul dit, « je voudrais que tous les hommes fussent comme moi; mais chacun tient de Dieu, un don particulier, l'un d'une manière, l'autre d'une autre » (7 : 7). Paul a accepté la volonté de Dieu pour lui d'être célibataire. Mais il reconnaît que très peu de personnes ont un tel appel. Paul était seul à cause de l'évangile. Il n'aurait probablement pas pu gérer un foyer avec tous ses déplacements. Mais les temps ont changé. Aujourd'hui, on peut voyager à l'autre bout du monde en moins de 24 heures et retourner à la maison tout aussi rapidement, alors qu'à l'époque de Paul, il fallait une journée entière pour faire ne serait-ce que 50 kilomètres. Un tel apôtre trouvera difficile de fonder une famille, s'il a un grand ministère. C'est pourquoi certains apôtres comme Paul et Barnabas étaient célibataires et d'autres voyageaient avec leurs femmes. L'autre raison pour laquelle Paul encourageait le célibat, c'était à cause de la persécution. En temps de persécution, c'est plus risqué d'être un homme marié. C'est dans de telles situations au premier siècle que Paul a dit « qu'il leur est bon pour un homme de rester célibataire ». Il peut y avoir des situations aujourd'hui comme celles-là - mais elles sont rares, probablement dans moins de 1% des cas.

La raison principale pour laquelle Paul a encouragé les gens à considérer la vie de célibat était afin qu'ils puissent « s'attacher au Seigneur sans distraction » (7 : 35). Il dit donc, « que ceux qui usent du monde soient comme n'en usant pas » (7 : 31). Il y a des moments où nous devrons pleurer. Mais nous ne devons pas être submergés par nos pleurs. Nous devons finir avec cela et avancer. De la même façon, nous ne devons pas être tellement excités de joie à cause de nos possessions terrestres que notre service pour le Seigneur est entravé parce que notre pensée est occupée par ces choses. Surmontez l'excitation rapidement et continuez à servir le Seigneur. Même si vous êtes mariés, ne laissez pas votre femme et votre foyer devenir tout pour vous (7 : 29). Il y a du travail à faire pour le Seigneur, et votre dévotion pour le Seigneur doit être sans distraction. Le Seigneur doit être le premier dans votre vie.

Je voudrais que vous remarquiez un autre sujet important ici. Paul dit plus d'une fois : « A ceux qui ne sont pas mariés…ce n'est pas le Seigneur, c'est moi qui dis… je n'ai point d'ordre du Seigneur; mais je donne un avis » (7 : 8, 12,25). Il fait la différence entre un ordre du Seigneur et son opinion personnelle. Il est très important, en tant que serviteur de Dieu, que nous rendions cela clair quand nous prêchons. Il n'y a pas de mal à donner notre opinion - mais nous devons rendre clair à chacun que ce sont nos opinions personnelles et non pas des ordres du Seigneur.

Remarquez aussi 7 : 40 : « selon mon avis; or j'estime que j'ai aussi l'Esprit de Dieu ». Observez la profonde humilité de Paul ici. Son opinion était certainement une opinion très pieuse, mais il n'a pas eu l'arrogance que beaucoup ont aujourd'hui et disent, « ainsi parle le Seigneur ». Je préfère écouter un homme qui dit, « je pense avoir l'Esprit de Dieu », qu'une personne qui dit, « ainsi parle le Seigneur ». J'ai découvert dans les 56 années pendant lesquelles j'ai cru que, lorsque quelqu'un dit, « ainsi parle le Seigneur », le Seigneur n'est pas en train de parler à travers lui du tout. Il parle uniquement de sa propre pensée. Mais

lorsqu'un homme est suffisamment humble pour dire, « je pense avoir l'Esprit de Dieu quand je dis ceci », il est plus probable que ce soit une expression de la pensée de Dieu.

8. UN CHRÉTIEN MATURE

Dans le chapitre 8, Paul parle du danger qu'il y a à utiliser notre liberté pour faire des choses qui peuvent faire trébucher les autres. En ces jours, toute la viande vendue dans les marchés était d'abord présentée aux idoles dans les temples. Ceux qui avaient un problème avec cela ont donc décidé d'être végétariens. Mais il y avait d'autres croyants qui ont dit, « qu'est-ce qu'une idole ? Juste une pièce de bois avec une face sculptée dessus. Qu'est-ce que cela fait si la viande a été mise devant cette pièce de bois ? Je crois en un seul Dieu, le père de notre Seigneur Jésus-Christ, je rends donc grâce pour cette viande et je la mange ».

Paul dit ici que chaque croyant doit respecter les points de vue d'autres croyants - sans forcer l'autre à se conformer à son point de vue. (Cela est similaire à son enseignement dans Romains 14). Ici en Inde, quand un voisin vous donne des bonbons au moment de Diwali (un festival hindu) il est possible que cela ait été offert devant une idole d'abord. Que devons-nous faire ? Paul dit ensuite dans 1 Corinthiens 10 : 25-28, « mangez de tout ce qui se vend au marché, sans vous enquérir de rien par motif de conscience ; car la terre est au Seigneur, et tout ce qu'elle renferme. Si un non-croyant vous invite et que vous vouliez y aller, mangez de tout ce que l'on vous présentera, sans vous enquérir de rien par motif de conscience. Mais si quelqu'un vous dit: Ceci a été offert en sacrifice! N'en mangez pas, à cause de celui qui a donné l'avertissement, et à cause de la conscience ».

Ici au chapitre 8, Paul dit que ces sujets ne sont pas les plus importants. La chose la plus importante est l'amour (verset 1). La connaissance peut rendre quelqu'un arrogant si bien qu'il méprise les autres et dit, « vous n'avez aucune connaissance. Vous avez peur d'un bloc de bois ! ». Mais une telle personne pourrait ne pas avoir d'amour. S'il en avait, il serait préoccupé par le fait de ne pas causer la chute d'autres croyants. Nous devons nous rappeler que ceux qui sont sortis de l'idolâtrie ont considéré ces blocs de bois comme des dieux pendant de nombreuses années - et donc leur conscience les dérange. Votre conscience ne vous dérange pas parce que vous n'avez pas ce passé. « Prenez garde, toutefois, que votre liberté ne devienne une pierre d'achoppement pour les faibles… C'est pourquoi, si un aliment scandalise mon frère, je ne mangerai jamais de viande, afin de ne pas scandaliser mon frère » (8 : 9,13). C'est la position que tout chrétien mature prendra.

Appliquons cela à notre temps. La Bible ne dit pas que si vous buvez un peu de vin, c'est un péché. La Bible dit simplement qu'on ne doit pas devenir ivre. Mais supposons qu'un autre croyant vous voit en train de boire juste un peu de vin. Vous avez peut-être la maîtrise de vous-même et vous pouvez vous arrêter avec un tout petit peu de vin. Mais lorsqu'il vous voit, en tant que frère pieux, buvant du vin, il fait aussi de même. Mais il n'a pas de maîtrise de lui-même ; et il commence à boire de plus en plus et devient un saoulard - et, finalement, il va en enfer. Qui l'a entraîné sur le chemin de l'enfer ? Vous ! Donc que devrait faire un homme pieux ? Il devrait renoncer au plaisir de boire même un peu de vin. Il ne se demande pas (comme le croyant égoïste), « est-ce juste ou non ? ». Non. Il se pose une question plus élevée, « vais-je faire trébucher les autres ? » Et donc, il ne touche pas aux boissons alcoolisées toute sa vie. C'est cela l'amour. Et quand un tel renoncement peut sauver des âmes de la destruction et les empêcher d'aller en enfer, une personne pieuse est enchantée de pratiquer un tel renoncement.

Ce principe peut avoir d'autres applications également. Si vous allez chez quelqu'un et vous découvrez que l'homme de la maison n'est pas là, que devrez-vous faire ? Il serait préférable de ne pas entrer - non pas parce que vous serez tenté par sa femme, mais pour

préserver votre témoignage et être un exemple pour les autres. Vous pouvez être totalement pur ; mais quelqu'un d'autre pourrait suivre votre exemple et tomber dans le péché - et vous seriez celui qui l'a fait se détourner du droit chemin par votre exemple. Ce sont de petits sujets - mais si vous vivez par le principe de l'amour, vous vous préoccuperez des autres tout le temps. Se glorifier de sa connaissance et faire ce que l'on veut, sans se sentir concerné des effets que cela a sur les autres est la façon égoïste de vivre des païens. « En péchant de la sorte contre les frères, et en blessant leur conscience faible, vous péchez contre Christ » (8 : 12).

Le chapitre 9 parle de la liberté. « Ne suis-je pas un apôtre ? Pourquoi devrais-je travailler comme les autres ? Pourquoi dois-je demeurer célibataire ? » Tous les apôtres étaient mariés à l'exception de Paul (9 : 5). Donc lorsqu'une église enseigne qu'il faut être célibataire pour servir le Seigneur à plein temps, c'est une église dans laquelle la plupart des apôtres auraient été disqualifiés. Pierre et Jean n'auraient jamais pu rejoindre une telle église, quel type d'église est-ce ? Une autre chose que certaines églises disent est que si l'on veut servir le Seigneur, on ne doit pas avoir un travail séculier. Paul et Barnabas auraient alors été disqualifiés, parce que chacun d'eux se prenait, lui-même en charge. Donc, vous pouvez être un apôtre, vous prenant vous-même en charge grâce à un travail séculier, ou une personne prise en charge par d'autres croyants. Et en tant qu'apôtre, vous pouvez être mariés ou non. Le mariage et un travail séculier ne disqualifient pas pour l'apostolat.

Ensuite, Paul parle du sujet de prendre en charge les serviteurs de Dieu. Dieu dit, « tu n'emmuselleras point le boeuf quand il foule le grain » (9 : 9). C'était une loi de l'Ancien Testament. Quand un boeuf foulait le grain, certains agriculteurs égoïstes et de coeur dur, fermaient la bouche du boeuf, afin qu'il ne mange pas certains des grains. Dieu a donc commandé que les boeufs ne soient pas muselés. Paul dit, « Dieu se met-il en peine des boeufs, ou parle-t-il uniquement à cause de nous? » (9 : 9,10). C'était pour enseigner que nous devons pourvoir financièrement pour ceux qui servent le Seigneur afin qu'ils puissent se nourrir et nourrir leurs familles. Paul continue en disant, « Si nous avons semé parmi vous les biens spirituels, est-ce une grosse affaire si nous moissonnons vos biens temporels ». Nous devons supporter financièrement ceux qui nous nourrissent spirituellement. Paul ne parlait pas ici d'un serviteur du Seigneur faisant des collectes pour acheter des terres et des propriétés pour sa famille. Non. Il parlait d'un serviteur du Seigneur recevant de l'argent pour ses besoins, pour vivre avec sa famille d'une manière simple. Mais cette provision que le Seigneur a ordonnée a été exploitée par beaucoup de prédicateurs pour se faire de l'argent.

« Le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l'Évangile de vivre de l'Évangile » (9 : 14). Ceux qui prêchent l'évangile ont le droit de recevoir des dons des croyants qui reçoivent de leur ministère (Galates 6 : 6). Je trouve deux extrêmes dans la chrétienté dans ce domaine. D'un côté, les prédicateurs qui exploitent cet enseignement pour se faire beaucoup d'argent - et très souvent des croyants qui sont plus pauvres qu'eux. Cela est scandaleux. De l'autre côté, les croyants qui sont avares et qui ne reconnaissent jamais leur dette financière envers ceux qui leur administrent constamment la parole de Dieu.

Après avoir enseigné ce principe, Paul continue en disant, « pour moi, je n'ai usé d'aucun de ces droits, et ce n'est pas afin de les réclamer en ma faveur que j'écris ainsi ». Paul était très discernant concernant le fait d'accepter de l'argent de quelqu'un. Il a accepté de l'argent de l'église de Philippe (Philippiens 4 : 14-18). Mais il n'a jamais accepté un cent des chrétiens de Corinthe ou Éphèse ou Thessalonique (2 Corinthiens 11 : 7-9 ; Actes 20 : 33,34 ; 2 Thessaloniciens 3 : 7-9). Paul ne vivait pas par une règle disant, « tu ne dois jamais accepter de l'argent d'un croyant non plus par une règle disant, « tu dois accepter de l'argent de tout croyant ». Chaque fois qu'un don lui était donné, Paul recherchait la direction du Saint-Esprit pour savoir s'il devait l'accepter ou non. C'est ce que tout véritable serviteur de Dieu devrait également faire.

Il y avait de très bonnes raisons pour les choix de Paul. Premièrement, il dit, « quelle est donc ma récompense? C'est d'offrir gratuitement l'Évangile que j'annonce, sans user de mon droit de prédicateur de l'Évangile » (9 : 18). Les personnes qui écoutent l'évangile doivent savoir qu'ils n'ont pas à payer quoi que ce soit pour écouter l'évangile. Toute ma vie, dans toutes les réunions publiques pour lesquelles j'ai eu un mot dans l'organisation, j'ai toujours refusé d'autoriser la collecte d'offrandes - parce qu'il peut y avoir des incroyants dans la foule, et ils ne doivent pas penser qu'ils doivent payer même un cent pour écouter l'évangile. C'était la pratique de Jésus et des apôtres - ils n'ont jamais pris d'offrandes lors de leurs réunions. Nous avons suivi cette pratique dans toutes nos églises en Inde dès le commencement - parce que nos croyants amènent leurs amis non croyants dans nos églises pour écouter l'évangile. Seuls les croyants ont le droit de soutenir l'oeuvre de Dieu. Les incroyants n'ont pas ce droit (voir 3 Jean 7). Aucun incroyant ne doit être capable de dire au Seigneur le dernier jour, « Seigneur, comment peux-tu m'envoyer en enfer alors que j'ai donné de l'argent pour soutenir ton oeuvre et que tes serviteurs l'ont reçu de moi ». Malheureusement, beaucoup d'organisations et de prédicateurs prennent de l'argent des gens, sans tenir compte du fait qu'ils sont nés de nouveau ou non. Si vous êtes un tel prédicateur, le Seigneur vous demandera ce jour, « pourquoi as-tu pris cet argent de quelqu'un qui n'était pas mon enfant ? »

Il y a sans doute une raison supplémentaire pour laquelle Paul n'a pas accepté d'argent des chrétiens de Corinthe. Ils doutaient de son apostolat - et Paul n'aurait jamais accepté de l'argent de personnes qui n'ont pas reçu son ministère. C'est également la position que devrait avoir tout prédicateur.

Paul parle ensuite de comment il disciplinait son corps afin de ne pas être disqualifié lui-même, après avoir prêché aux autres (9 : 24-27). Salomon a écrit trois livres des écritures et est néanmoins allé en enfer. C'est un avertissement pour tous les prédicateurs. L'apôtre Paul - l'homme qui a établi beaucoup d'églises, écrit les écritures, guérit les malades, ressuscité les morts, et prêché tellement de sermons merveilleux - craignait d'être disqualifié. Il a donc maintenu sous contrôle ses passions corporelles. N'imaginez jamais que parce que Dieu vous a tellement utilisé, il vous prendra assurément dans son royaume. Paul n'a pas pensé ainsi. Dieu regarde à notre vie premièrement et pas à notre ministère.

9. AVERTISSEMENTS ET DIRECTIVES

Dans le chapitre 10, Paul continue sur le même thème et avertit les croyants avec l'exemple des 600 000 israélites qui avaient été rachetés par le sang de l'agneau, mais dont Dieu n'était pas content, raison pour laquelle il ne leur a pas permis d'entrer à Canaan. Ils ont péri dans le désert. La même chose peut vous arriver, dit Paul, parce que cela a été écrit pour nous servir d'exemple (10 : 6). Ensuite, nous avons cette merveilleuse promesse de Dieu qu'il « ne permettra pas que nous soyons tentés au-delà de nos forces » (10 : 13). Aucune tentation ne peut arriver dans nos vies que nous ne pouvons gérer. C'est ce qui nous assure que nous pouvons surmonter toute tentation et être victorieux dans toute épreuve. Ne dites jamais qu'une épreuve ou une tentation est au-delà de vos capacités. Si vous le dites, vous en train de dire que Dieu n'est pas fidèle à sa promesse et qu'il est un menteur. Il y a un moyen d'échapper à toute tentation - il s'agit de demander à Dieu de vous donner la grâce pour la surmonter.

Dans 10 : 31, nous avons une directive merveilleuse pour trouver la volonté de Dieu dans tous les domaines pour lesquels la Bible est silencieuse. « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu ». Chaque fois que vous doutez de la volonté de Dieu dans un domaine, posez-vous la

question, « puis-je faire ceci pour la gloire de Dieu ? » Si vous pensez que vous ne pouvez pas le faire pour la gloire de Dieu, ne le faites pas. Ce verset devrait être le principe par lequel nous vivons toute notre vie.

Le chapitre 11 parle de deux choses - le fait de couvrir sa tête et la sainte cène.

Pourquoi un homme ne devrait-il pas couvrir sa tête lorsqu'il prie ou prophétise dans l'église et une femme le devrait ? Trois raisons sont données :

1. « Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l'homme est le chef de la femme » (11 : 3). Puisque Christ est le chef de l'homme et Christ ne doit pas être couvert à l'église, un homme ne doit pas couvrir sa tête. Néanmoins, l'homme est le chef de la femme et l'homme doit être couvert à l'église. Donc, une femme doit couvrir sa tête. De plus, l'homme « est l'image et la gloire de Dieu » (11 : 7). La gloire de Dieu ne doit pas être couverte à l'église, c'est pourquoi un homme ne doit pas couvrir sa tête. La femme cependant est la gloire de l'homme - et la gloire de l'homme doit être couverte. Donc c'est à cela qu'un homme rend témoignage en ne couvrant pas sa tête et une femme également en couvrant sa tête. Un sacrificateur qui porte une capuche sur sa tête dans l'église commet donc la même erreur qu'une soeur qui ne couvre pas sa tête.

2. « C'est une gloire pour la femme de porter de longs cheveux » (11 : 15). Toutes les femmes savent que de longs cheveux font partie de leur beauté - leur gloire. Et la gloire de la femme (ses cheveux) devrait-elle être couverte à l'église ? La gloire à la fois de l'homme et de la femme doit être couverte.

3. « La femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l'autorité dont elle dépend » (11 : 10). En couvrant sa tête, une femme montre qu'elle est soumise à l'autorité de l'homme - à son mari ou son père - et si elle est orpheline ou veuve, alors aux anciens de son église. Elle montre qu'elle n'est pas rebelle comme les anges déchus.

Malheureusement, l'influence occidentale est entrée dans les églises des villes de l'Inde et a corrompu cet enseignement. Mais Paul conclut en disant, « Si quelqu'un se plaît à contester, nous n'avons pas cette habitude, non plus que les Églises de Dieu » (11 : 16).

Il est clair cependant, de ce passage que les femmes peuvent prier et prophétiser lors des réunions d'église. Ce qu'il est interdit aux femmes de faire dans l'église, c'est d'enseigner et d'être anciennes (1 Timothée 2 : 12). Mais les femmes peuvent (et doivent) prophétiser - cela signifie, partager la parole de Dieu d'une façon qui édifie, exhorte, et console les autres (1 Corinthiens 14 : 3).

Nous passons maintenant au sujet de la table du Seigneur (11 : 23-34). Quand nous venons à la table du Seigneur, nous commémorons de la mort du Seigneur. Nous témoignons que Jésus a donné son corps pour être brisé pour nous et que nous voulons être brisés comme lui. Personne d'autre ne peut briser le pain et le mettre dans notre bouche - parce que personne d'autre ne peut décider si nous voulons être brisés. Nous devons briser ce pain nous-mêmes, pour que le symbolisme soit exact. Nous témoignons également que nous tous qui participons à ce pain sommes un corps - le corps du Christ (10 : 17). Donc c'est un témoignage d'une alliance avec le Seigneur, et notre unité avec nos camarades croyants.

Si nous n'avons pas une telle communion verticale avec notre Seigneur de même qu'une communion horizontale avec nos camarades croyants, alors notre sainte cène est un mensonge. Si nous sommes amers contre quelqu'un, alors nous ne devons pas briser le pain. Et si nous le faisons, nous pouvons devenir malades - spirituellement ou physiquement, et même mourir spirituellement (11 : 30). Donc, nous devons nous juger justement concernant ces sujets avant de participer à la sainte cène (11 : 31).

10. LES DONS POUR BÂTIR LE CORPS DE CHRIST

Dans le chapitre 12, il est question des dons de l'Esprit. On parle des dons ici en relation avec le fonctionnement de l'église locale - le corps local du Christ. Beaucoup de chrétiens pensent aux dons de l'Esprit sans reconnaître qu'ils doivent être utilisés pour bâtir une expression locale du corps du Christ partout. Par conséquent, ils s'égarent. Nous devons rechercher les dons de l'Esprit parce que nous voulons mieux servir les autres (Luc 11 : 5-13).

Beaucoup mettent l'accent sur la première partie du chapitre 12 (sur les dons), mais ne mettent pas l'accent sur la seconde partie (sur le corps du Christ). D'autres mettent l'accent sur la seconde partie et ignorent la première. Ils sont exactement comme ceux qui mettent l'accent sur la deuxième partie du chapitre 11 (sur la sainte cène), mais désobéissent la première partie du chapitre 11 (le fait de couvrir sa tête), en disant que cela ne s'applique pas à nous aujourd'hui.

Si vous voulez comprendre l'exercice de tout don de l'Esprit correctement, vous devez toujours les voir dans le contexte du service aux autres et de la construction d'une expression locale du corps du Christ dans une église locale. Dans 12 : 13, Paul parle du corps universel de Christ, l'église universelle (puisqu'il utilise le mot « nous »). Mais dans 12 : 27, il parle de l'expression locale de ce corps à Corinthe (puisqu'il dit, « vous êtes le corps du Christ»).

Les dons de l'Esprit opèrent dans le corps du Christ exactement comme les différents membres de notre corps. Personne ne devrait vouloir être un membre remarquable dans le corps, comme l'oreille ou l'oeil. « Si tout le corps était oeil, où serait l'ouïe? S'il était tout ouïe, où serait l'odorat? » (12 : 17). Il doit y avoir un nez également. Nous ne devons donc pas désirer le don de quelqu'un d'autre. C'est Dieu qui fait de quelqu'un un oeil ou une langue dans le corps du Christ. Il pourrait ne pas vouloir que tu sois un membre visible comme une langue, mais un membre invisible comme un coeur, un foie ou un rein. Mais tous ces membres invisibles exécutent une fonction très importante. Certaines parties de notre corps humain sont comme la plante de nos pieds - durs et capables de supporter beaucoup de traitements durs. Mais d'autres parties sont plus faibles, sont très sensibles et sont facilement blessées, comme nos yeux. Si un grain de poussière entre dans l'oeil, cela nous dérange continuellement. Mais si nos pieds sont couverts de poussière, cela ne cause aucun problème. De même, certains membres du corps sont attractifs alors que d'autres membres ne sont pas si attractifs - et donc nous les cachons.

Dans l'église également, il y a certaines personnes qui sont très visibles, comme un prédicateur qui est fréquemment sur la chaire. Nous pouvons dire qu'il est comme la langue. Mais la plupart des autres dans le corps ne se tiennent jamais sur la chaire. Ils peuvent être les « prieurs » - ceux qui prient plus en privé pour le prédicateur. Ils sont comme le coeur, qui pompe le sang afin que la bouche puisse parler. Tous les membres ont la même importance. La bouche ne peut pas parler sans que le coeur ne pompe du sang vers elle. Mais le coeur mourra si la bouche ne s'ouvre pas pour manger. Le coeur est dépendant de la bouche et la bouche est dépendante du coeur. Donc, quelque soit le don de l'Esprit que vous avez, rappelez-vous que vous avez besoin de votre frère et qu'il a besoin de vous. Ce frère peut être un membre invisible comme le coeur que personne ne voit et n'apprécie et vous pouvez être un frère visible comme les yeux ou les mains.

Il y a beaucoup de dons de l'Esprit, mais il n'y a aucune compétition entre eux, uniquement de la coopération. L'un peut être apôtre, l'autre un prophète (12 : 28), l'un peut parler en langues, et l'autre peut avoir le don de guérison. On a besoin de tous de la même façon. Personne n'a besoin du don de l'autre. Et personne ne peut dire à l'autre, « je n'ai pas besoin de toi » (12 : 21), je peux tout faire seul.

Votre main gauche est-elle jalouse de votre main droite ? La main droite peut écrire toutes les lettres importantes et signer tous les chèques. Mais la main gauche devient-elle jalouse et pense-t-elle, « oh, c'est la main droite qui fait toujours les taches importantes. Je ne fais jamais de taches importantes ». Et maintenant, supposons que votre main droite est blessée un jour et plâtrée. La main gauche dira-t-elle, « ah, maintenant j'ai l'occasion de faire ces taches » ? Si la main gauche devait signer un chèque maintenant, cela ne ressemblerait pas à votre signature et la banque ne l'accepterait pas ! Mais que fait en réalité la main gauche ? Elle fait tout ce qui est possible afin que la main droite soit rapidement rétablie afin qu'elle puisse signer ce chèque. C'est comme cela que le corps du Christ doit fonctionner. Quand vous voyez un autre frère qui a plus de dons que vous, rappelez-vous que même si vous travaillez dur, vous ne serez pas capables de copier son ministère - parce que c'est Dieu qui lui a donné ce don. C'est suffisant qu'un seul membre dans le corps (la main droite) signe tous les chèques. Partout où il y a la jalousie ou la compétition dans le corps du Christ, c'est parce que les croyants n'ont pas vu le corps du Christ.

Les gens m'ont parfois posé cette question, « frère Zac, pourquoi continues-tu à mettre l'accent uniquement sur la sainteté et l'équilibre dans le corps tout le temps ? ». Je réponds avec cette question, « pourquoi un rein ne fait que purifier le flux de sang et équilibrer les produits chimiques dans le corps - et rien d'autre ? » Parce que, c'est la fonction que Dieu lui a donnée. Ce n'est pas toutes les fonctions du corps - mais c'en est une importante. Si vos reins ne fonctionnent pas, vous mourrez. Mais les reins ne peuvent fonctionner sans la main et la bouche. Nous avons besoin les uns des autres. L'évangélisation est comme une main qui prend une pomme de terre et la met dans la bouche - amener à Christ un incroyant. Mais est-ce suffisant ? Non. Après que l'incroyant est venu à Christ, quelqu'un d'autre doit continuer. La pomme de terre doit être mâchée par les dents et aller ensuite dans l'estomac, de l'acide doit être versé dessus pour que ce soit brisé. Finalement, après beaucoup de processus, elle fait partie du corps humain. De la même manière, un nouveau croyant doit être brisé, fait petit, rendu humble et équipé pour son travail dans le corps du Christ. C'est comme cela qu'il devient un membre efficace du corps du Christ.

Mais supposons que la pomme de terre reste uniquement dans la bouche ou dans l'estomac, et n'est pas digérée. Alors, vous allez seulement la vomir après un certain temps. Donc, l'évangéliste doit passer le converti à l'enseignant, au prophète et au berger (Éphésiens 4 : 11). Duquel de ces ministères a-t-on le plus besoin ? Bien qu'il y ait une hiérarchie dans les dons, l'apôtre, le prophète et l'enseignant étant respectivement le premier, le second et le troisième (1 Corinthiens 12 : 28), on a cependant besoin de tous les dons équitablement. Nous ne devons donc jamais essayer de faire le ministère de l'autre. Coopérez plutôt avec eux. Une fois que vous avez vu cette grande vérité, cela vous délivrera complètement de toute jalousie, compétition et agitation.

Le chapitre 13 est entre les chapitres 12 et 14 (qui traitent tous les deux des dons du Saint-Esprit). Parfois les croyants l'oublient. Beaucoup de croyants qui ignorent les dons de l'Esprit parlent beaucoup du chapitre 13. Ils sautent du chapitre 11 au chapitre 13 et ensuite du chapitre 13 au chapitre 15. Pourquoi laissent-ils les chapitres entre les deux - les chapitres 12 et 14 ? Parce qu'ils sont contre les dons du Saint-Esprit.

Paul a écrit le chapitre 13 pour montrer aux croyants, comment exercer les dons de l'Esprit « d'une façon plus excellente » (12 : 31). Exercer les dons sans amour est comme utiliser les fils électriques sans isolation. Cela va tuer. Les dons sont puissants et tueront celui qui les utilise et les autres (spirituellement) - s'ils ne sont pas exercés dans l'amour.

Le plus grand besoin parmi ceux qui mettent l'accent sur les dons de l'Esprit est de méditer davantage sur le chapitre 13. Ayant tous les dons les plus surnaturels (miracles, guérison, prophétie et langues) et même les sacrifices et la connaissance de la Bible, avec tout cela, vous serez néanmoins sans valeur dans l'oeuvre de Dieu, si tout cela n'est pas motivé par

un amour fervent pour Dieu et un amour fervent pour les autres. L'amour nous rendra humbles, patients, prévenant, altruiste, nous fera pardonner, etc. (13 : 4-7) et prêt à accepter que nous n'avons pas la réponse complète sur beaucoup de sujets (13 : 12). Ceux qui ne manifestent pas toutes ces qualités dans l'utilisation des dons de l'Esprit sont en réalité bébés et immatures (13 : 11). Ils n'ont pas compris la toute première leçon dans l'utilisation des dons de l'Esprit - et c'est malheureusement la condition de beaucoup qui déclarent être baptisés du Saint-Esprit aujourd'hui.

Le chapitre 14 nous dit, comment nous devons exercer le don des langues et la prophétie, particulièrement dans l'église. Dans 14 : 5, Paul dit, « je désire que vous parliez tous en langues ». Cela ne signifie pas que tout le monde doit parler en langues. Dans le chapitre 7 : 8, Paul a également dit, « à ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu'il leur est bon de rester comme moi ». Cela ne signifiait pas que tous les croyants devaient être célibataires. Beaucoup de croyants qui citent 14 : 5 ne le comparent jamais à 7 : 8. Dans les deux versets, Paul exprimait seulement un désir personnel. Il n'était pas en train de donner un commandement venant de Dieu. Mais Paul a réalisé que la plupart des chrétiens ne sont pas appelés à être célibataires. Et de même il a réalisé que la plupart des chrétiens ne parlent pas en langues non plus. Il est très clair de 14 : 5 que tout le monde à Corinthe ne parlait pas en langues. Quand les chrétiens sont psychologiquement pressurisés à parler en langues, ils produiront « des langues » eux-mêmes, pour être acceptés par « le club de ceux qui parlent en langues ». La plupart du « parler en langues » aujourd'hui, malheureusement, tombe dans cette catégorie. La preuve est que ceux qui parlent ne sont pas affermis dans une vie pieuse, ce que produisent les langues authentiques (14 : 4).

En même temps, il nous est demandé dans 14 : 39, « n'empêchez pas de parler en langues ». Nous avons deux groupes dans la chrétienté aujourd'hui concernant ce sujet : un groupe pousse tous les chrétiens à parler en langues - allant donc contre 14 : 5 et contre 12 : 30 (« tous parlent-ils en langues? »). L'autre groupe interdit à tout le monde de parler en langues - désobéissant 14 : 39. Les deux groupes vont contre les écritures.

Il est également clair selon le chapitre 14 que le don du parler en langues est différent de la façon dont les apôtres ont parlé en langues le jour de la pentecôte. Le jour de la pentecôte, il n'y avait pas besoin du don d'interprétation. Les apôtres ont parlé en langues et tout le monde a compris la langue sans interprétation. Cela a dû être un miracle dans l'écoute des auditeurs, ou dans le discours des apôtres. Mais 14 : 5 dit ici, « celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n'interprète ». S'il n'y a pas d'interprète, il doit prier qu'il puisse interpréter ou alors se taire (14 : 13, 27,28). Le jour de la pentecôte, les « langues » étaient beaucoup de différents langages que tous les auditeurs ont automatiquement compris. Mais ici au chapitre 14, c'est un débordement venant du coeur (qui n'est pas passé par la pensée). Cela peut être une prière, un mot de défi ou une parole d'encouragement (14 : 6). De plus, « interprétation » n'est pas la même chose que traduction. La traduction, c'est mot pour mot. Interprétation c'est pensée pour pensée. C'est pourquoi si deux croyants devaient interpréter la même langue, ils donneraient le même message mais l'exprimeraient dans leurs propres mots.

Dans une réunion d'église, un maximum de deux ou trois personnes sont autorisées à parler en langues (un seul à la fois) - et s'ils le font, chacune de ces langues doit être interprétée par quelqu'un (14 : 27). Une église, dans laquelle les gens parlent en langues simultanément ou sans interprétation, est une église qui désobéit à la parole de Dieu - et je n'aurais donc aucun respect pour une telle église. Beaucoup de pratiques que nous trouvons dans les Eglises pentecôtistes ou charismatiques aujourd'hui sont en contradiction totale avec les écritures et sont simplement le fait de suivre des traditions qui ont été léguées par les générations précédentes. Beaucoup d'églises interdisent le parler en langues, pendant que les

autres suivent les traditions de leurs ancêtres. Nous devons ignorer les deux groupes et suivre uniquement les écritures.

Le chapitre 14 enseigne clairement que le don le plus important dans une réunion d'église est le don de prophétie. La prophétie ce n'est pas premièrement prédire le futur. Dans toute la Bible, le fardeau principal du message de tous les prophètes était la repentance et la sainteté. Le plus grand prophète de l'ancienne alliance, Jean-Baptiste n'a jamais prédit le futur. Tous les prophètes de l'ancienne alliance ont appelé le peuple de Dieu à la repentance. La prédiction du futur était rare dans l'ancienne alliance et également dans la nouvelle alliance. La prophétie (dans la nouvelle alliance) c'est premièrement le fait de parler aux hommes pour les édifier, les encourager, les défier et les réconforter (comme clairement enseigné dans 14 : 3). Dans les réunions d'églises, deux ou trois prophètes pouvaient parler d'abord et ensuite tous les autres étaient libres de prophétiser (14 : 29,31).

Le chapitre 15 parle du sujet de la résurrection. Paul essayait de convaincre les chrétiens de Corinthe qu'il y aura certainement une résurrection. Le corps de tous les êtres qui ont vécu sera ressuscité un jour - pour faire face au jugement de Dieu. Et le jour de la résurrection et des récompenses pour les chrétiens, bien que tous les véritables croyants seront dans le royaume de Dieu, ils ne recevront pas tous le même niveau de gloire. « Autre est l'éclat du soleil, autre l'éclat de la lune, et autre l'éclat des étoiles; même une étoile diffère en éclat d'une autre étoile. Ainsi en est-il de la résurrection des morts. » (15 : 41,42). Les croyants qui ont été plus fidèles sur terre seront comme les étoiles les plus brillantes, et ceux qui ont été moins fidèles auront moins de gloire - toute l'éternité. Nous sommes donc exhortés à être « fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l'oeuvre du Seigneur » (15 : 58).

Au chapitre 16, nous voyons la liberté que Paul donnait à ses co-ouvriers. En 16 : 12, Paul dit qu'il a encouragé Apollos à aller à Corinthe enseigner la parole. Mais Apollos ne s'est pas senti libre dans son esprit d'y aller. Paul lui a donc dit d'aller où il se sent libre d'aller. C'est un bel exemple de la liberté que nous devons donner les uns aux autres dans le corps de Christ, même si nous avons l'autorité apostolique. Il ne doit pas y avoir des contraintes.

Pour terminer, un mot pour chacun d'entre nous : « Que tout ce que vous faites se fasse avec charité! » (16 : 14). Si nous obéissons à cette parole, nous ne pouvons pas nous tromper. C'est comme cela que nous pouvons tous faire notre part pour bâtir nos Eglises locales.