Évangile selon Matthieu

JÉSUS-CHRIST – LE MESSIE PROMIS

Nous arrivons maintenant au Nouveau Testament. La toute première chose que nous lisons ici est la généalogie du Christ. Elle ne remonte pas jusqu’à Adam (comme dans Luc 3 : 23-38), mais s’arrête sur Abraham. Jésus est appelé le fils de David et le fils d’Abraham – ce qui montre que Matthieu écrivait son évangile premièrement pour le peuple juif de son époque. Il cherchait à les convaincre que Jésus était le messie promis. C’est pourquoi il y a plus de 40 citations de l’Ancien Testament dans cet évangile pour le prouver. Il y a en tout autour de 53 citations de l’Ancien Testament dans Matthieu.

1. LE ROYAUME DES CIEUX ET L’EGLISE

Nous voyons une expression dans cet évangile qui n’apparaît nulle part ailleurs – « le royaume des cieux. » Cette expression apparaît 31 fois dans cet évangile. Puisque c’est le Saint-Esprit qui a inspiré ce livre, il doit y avoir une raison pour laquelle Il a utilisé cette expression si souvent ici. Jean-Baptiste est venu prêcher, disant, « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » (3 : 2). Après son temps, Jésus a prêché exactement le même message dans 4 : 17. Quand il a commencé le sermon sur la montagne, les toutes premières paroles qu’il a prononcées étaient, « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux! » (5 : 3).Donc, nous voyons un accent mis sur « les cieux » dès le début du Nouveau Testament. « Le ciel » est mentionné 17 fois rien que dans le sermon sur la montagne.

L’ancienne alliance que Dieu a établie avec Israël était liée à un royaume sur cette terre. La terre de Canaan avait été donnée à Israël ainsi que la promesse de la prospérité matérielle, la guérison physique et d’autres avantages terrestres. Plus tard, ils ont eu un roi terrestre, des richesses terrestres et d’autres bénédictions terrestres. Jésus est venu élever l’homme à tout autre royaume – le ciel. Donc, quand nous lisons le Nouveau Testament, nous devons nous rappeler que la bonne nouvelle ici concerne principalement le ciel et non pas cette terre. Si nous le comprenons, cela nous sauvera d’une grande partie de la confusion que l’on constate dans la chrétienté aujourd’hui.

Nous disons que nous sommes « sauvés ». C’est une expression très courante parmi les croyants, mais de quoi sommes-nous « sauvés » ? Avons-nous été sauvés de nos voies terrestres ou avons-nous seulement reçu le pardon de nos péchés ? Avons-nous été sauvés d’un intérêt dans les choses terrestres ? D’une façon terrestre de voir les gens et les circonstances ? Et d’une façon terrestre de se comporter ?

La nouvelle alliance est l’évangile du royaume des cieux.

Beaucoup de personnes dans le monde désirent ardemment devenir citoyens des États-Unis d’Amérique, parce que c’est très attirant d’y vivre. Mais personne n’est intéressé par devenir citoyen d’un pays peu avancé en Afrique. Comment se fait-il que si peu dans ce monde soient intéressés par devenir citoyen de la place la plus attractive de toutes – les cieux ? Parce qu’ils n’ont pas vu la véritable gloire de la citoyenneté céleste. Et c’est parce que l’évangile n’a pas été prêché correctement. En conséquence, nous trouvons une multitude de « soi-disant croyants » assis à l’église qui ne sont pas intéressés par le royaume des cieux. Ils veulent aller au ciel après leur mort, mais ils ne veulent pas du royaume des cieux maintenant. Le mot « royaume » n’est pas un mot que nous comprenons clairement aujourd’hui, parce que nous n’avons que peu de rois qui dirigent un royaume de nos jours contrairement au premier siècle. Le mot équivalent que nous utilisons aujourd’hui est le mot « gouvernement ». Nous parlons du « gouvernement de l’Inde » et non du « royaume de l’Inde ».

C’est ce que le royaume des cieux signifie – le gouvernement des cieux. Cela signifie que Dieu gouverne votre vie. Quand vous vivez en Inde, vous devez vivre selon les lois du gouvernement de l’Inde. Si vous venez dans le gouvernement des cieux, vous devez vivre selon les lois du gouvernement des cieux. Avez-vous changé votre citoyenneté de la terre pour celle des cieux ?

Le salut signifie être sauvé du royaume de la terre pour le royaume des cieux. Mais le salut de beaucoup de croyants n’est pas allé aussi loin. Ils veulent aller au ciel à leur mort. Mais ils ne veulent pas du règne des cieux dans leur vie maintenant. Ils veulent vivre comme citoyens de cette terre à part entière maintenant. C’est pourquoi leur vie chrétienne est si superficielle.

Il y a encore un autre mot utilisé dans Matthieu que l’on ne trouve dans aucun autre évangile. C’est le mot « église ». Il apparaît trois fois – une fois en 16 : 18 et deux fois en 18 : 17. Mettez ce mot à côté de l’expression que nous considérions jusqu’à présent, et nous verrons que l’église signifie le royaume des cieux sur la terre. Dans le ciel, tout le monde vit sous le gouvernement des cieux, le règne de Dieu. Mais ici sur terre, c’est différent. Chacun dirige sa propre vie. Au milieu de telles personnes, Dieu a un groupe de personnes qui ne dirigent pas leur propre vie. Ce groupe est sous le gouvernement des cieux. C’est cela l’église.

Est-ce que les églises qui sont dans le monde vivent sous l’autorité absolue du gouvernement des cieux ? Non. Cela afflige mon cœur depuis de nombreuses années. J’espère que cela afflige également votre cœur. Je ne blâme pas les autres. Je ne dis pas, ils sont comme cela ». Je dis, nous sommes comme cela ». Nous sommes l’église et nous avons échoué à montrer au monde la bénédiction qu’il y a à vivre sous le règne des cieux. Et donc je prie, « Seigneur pardonne nous pour notre échec. Aide nous à montrer au monde ce que signifie de vivre sous le règne de Dieu ».

Matthieu nous montre dans son évangile, comment le dirigeant de ce royaume des cieux a vécu sur terre et ce qu’il a enseigné. Matthieu met l’accent sur ce qu’il a enseigné plutôt que ce qu’il a fait.

Il y a plus de paraboles de Jésus dans cet évangile que dans les autres. Le chapitre 13 est plein de paraboles sur le royaume des cieux. Le chapitre 23 traite entièrement des religieux hypocrites – les pharisiens. Le ministère de Jésus l’a constamment amené en confrontation avec les pharisiens. Il y a plus de confrontations avec les pharisiens dans Matthieu que les autres évangiles. Les chapitres 24 et 25 traitent de l’établissement du royaume des cieux sur la terre au retour du Christ. Les chapitres 5, 6 et 7 traitent des principes du royaume des cieux et nous enseignent comment les membres de ce royaume doivent vivre sur terre.

Ce livre peut être divisé en trois parties : les chapitres 1 et 2 concernent la naissance de Jésus. Les chapitres 3 à 18 concernent son ministère en Galilée. Et les chapitres 19 à 28 concernent son ministère en Judée.

2. LA NAISSANCE DE JÉSUS

Le chapitre 1 donne la généalogie de Jésus-Christ. Les Juifs ne mentionnaient que les noms des hommes dans leurs généalogies. Cependant, nous voyons que quatre femmes sont aussi mentionnées ici – cela nous enseigne que Jésus est venu pour élever le niveau des femmes de la basse position que les Juifs et la société païenne leur avaient donnée. De plus, ces quatre femmes ont eu une histoire pécheresse, ce qui nous enseigne que Jésus est venu pour sauver les pires des pécheurs.

La première femme mentionnée est Tamar (1 : 3). Tamar était la belle-fille de Juda avec qui Juda a eu un fils Pérets, qui est un ancêtre de Marie, la mère de Jésus. Jésus qui était au ciel quand cet inceste a eu lieu (Genèse 38 : 12-29), décida que cette lignée de péché serait sa lignée familiale terrestre. Combien parmi nous choisiraient une telle lignée familiale de péché pour avoir une relation incestueuse mentionnée dans la toute première page de notre biographie ?

La seconde femme mentionnée ici est Rahab (1 : 5), qui était une prostituée bien connue dans le « quartier chaud » de Jéricho (Josué 2 : 1). Un Juif nommé Salmon a épousé cette non juive. Jésus a vu ce mariage d’un Juif avec une prostituée non juive du ciel – et a décidé de venir à partir de cette ligne.

La troisième femme est Ruth (1 : 5). Ruth était moabite. Son ancêtre est Moab qui est né de l’adultère de Loth avec sa fille (Genèse 19 : 30-37). Une fois de plus, Jésus a vu cet inceste du ciel, et Ruth venant de cet inceste et a décidé de choisir cette ligne.

La quatrième femme est Bath-Schéba – la femme d’Urie (1 : 6). C’était la femme avec qui David a commis l’adultère et qu’il a marié ensuite. Une fois de plus, nous avons une femme dont l’histoire est une histoire de péché. Bath-Schéba n’est pas une ancêtre de Marie comme les trois premières. Elle est une ancêtre de Joseph (on peut le voir en comparant cette généalogie avec celle de Marie dans Luc 3). Joseph venait de la lignée royale de David et Matthieu voulait prouver par cette généalogie que Jésus était légitimement le vrai roi d’Israël.

Pourquoi Jésus a-t-il choisi une telle ligne familiale de péché ? Pour montrer son identification avec la race des hommes pécheurs et pour montrer de façon évidente qu’il est venu non pour appeler les justes, mais pour appeler les pécheurs à la repentance.

Donc, nous voyons que personne ne doit avoir honte de sa ligne familiale. En Inde, les gens se vantent à cause de leur arbre généalogique. Quand un chrétien fait cela, il montre par là qu’il n’a pas compris l’Esprit du Christ du tout.

Quand Joseph a appris que Marie était enceinte, et ne sachant pas que c’était une oeuvre surnaturelle de Dieu dans son ventre, il est dit que puisque c’était un homme juste, il ne voulait pas la déshonorer mais voulait couvrir ce qu’il pensait être son péché (1 : 19).

Il y a quelque chose que nous pouvons tous apprendre sur la justice ici. Le message de l’évangile est essentiellement comment un homme injuste peut devenir juste. La première personne à être appelée juste dans le Nouveau Testament est Joseph. Et sa justice est mentionnée en liaison avec le fait de couvrir le péché d’une autre personne et non pas couvrir de honte cette personne. Cela c’est l’esprit d’un homme réellement juste.

Quand vous entendez qu’une personne a péché, quelle est votre réaction immédiate ? Si vous êtes un homme juste, vous voudriez couvrir cela. Si vous êtes un homme injuste, vous en parlerez aux autres. Nous voyons ici que Joseph qui n’avait pas le Saint-Esprit et qui n’était pas sous la nouvelle alliance, était beaucoup plus juste que des millions de croyants qui déclarent être nés de nouveau. Avec les critères de l’ancienne alliance, Joseph a décidé de

couvrir ce qu’il pensait être un péché. Dieu merci, il n’a jamais scandalisé Marie. Parce que s’il l’avait fait, pouvez-vous imaginer le regret et le remord qu’il aurait eu lorsqu’il aurait découvert la vérité – c’est-à-dire qu’elle était 100% pure et innocente ! Ces choses sont écrites pour notre instruction.

Comment pouvez-vous reprendre les histoires que vous avez fait circuler sur les autres si vous découvrez plus tard qu’elles sont fausses ? Puisque celui à qui est à vous avez dit l’a peut-être dit à dix autres personnes qui à leur tour l’ont répandu même davantage. Donc, nous avons ici un exemple et un avertissement pour nous dès le tout premier chapitre du Nouveau Testament. Couvrir les péchés des autres. Apprenons de l’exemple de Joseph. L’amour couvre une multitude de péchés.

Dans 1 : 21, nous lisons la toute première promesse du Nouveau Testament : « c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ». C’est la signification du nom « Jésus ». Il ne s’agit pas d’une promesse disant que Jésus pardonnera nos péchés, mais qu’il nous sauvera de nos péchés. Le pardon, c’est simplement la suppression de la culpabilité des péchés commis dans le passé. Être sauvé du péché, c’est être sauvé de la colère, la convoitise des yeux, la convoitise, l’amertume, la jalousie, etc. cela signifie qu’il nous sauvera de l’esclavage du péché.

La seconde promesse du Nouveau Testament est trouvée dans 3 : 11 : « il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu ».

Ce sont les deux premières promesses du Nouveau Testament – et dans ces deux promesses, se trouvent résumé le message de l’évangile. Nous avons besoin d’expérimenter l’accomplissement de ces deux promesses. Nous avons besoin d’être sauvés de nos péchés et nous avons besoin d’être baptisés dans le Saint-Esprit et le feu.

Dans le chapitre 2, il est question des mages qui sont venus voir le nouveau-né Jésus. Nous y lisons une des choses insensées que ces hommes sages ont faites – et c’est un avertissement pour nous tous. Même les hommes sages font des sottises parfois ! Ils avaient suivi l’étoile pendant plusieurs centaines de kilomètres de l’orient jusqu’à Jérusalem. Cette étoile est une image de la parole de Dieu qui nous conduit toujours à Jésus. Mais une fois à Jérusalem, là où se trouvait le palais du roi, ils sont devenus insensés. Ils ont pensé que le roi des Juifs devait naturellement naître dans le palais – et ils ont arrêté de suivre l’étoile. Ils sont donc allés au palais du roi Hérode pour voir le roi nouveau-né. Mais personne au palais ne savait quoi que ce soit à propos du roi nouveau-né. Donc, ces mages ont dû sortir du palais et suivre l’étoile de nouveau (2 : 10).

L’étoile les a finalement conduits, non pas dans un palais, mais dans une petite cabane – et c’est là qu’était le roi. Si vous suivez la parole de Dieu, cela vous conduira toujours à Jésus. Même aujourd’hui, Dieu peut vous conduire dans une église où se trouve Jésus. Il ne sera pas trouvé dans les palais des hauts et des puissants, mais dans les simples demeures de ceux qui l’aiment et veulent le suivre.

Nous voyons le grand mal que ces mages ont fait à des centaines de personnes avec leur unique faute. Parce qu’ils ont parlé à Hérode de la naissance d’un roi, il a envoyé des soldats à Bethléem qui ont massacré les bébés garçons de moins de deux ans. Quand nous n’obéissons pas à la parole de Dieu, une seule bêtise de notre part peut causer beaucoup de mal à plusieurs.

Un ange a ensuite parlé aux mages dans un rêve et leur a dit de ne pas revoir Hérode, mais de rentrer chez eux par un autre chemin. Dieu merci, ils ont obéi à l’ange cette fois-ci. Joseph a également été dirigé par un rêve à aller en Égypte, et plus tard par un autre rêve à rentrer en Israël. La direction par les rêves apparaît un certain nombre de fois dans les deux premiers chapitres du Nouveau Testament. Dieu guide ainsi, occasionnellement aujourd’hui également.

Dans le chapitre 3, nous arrivons au ministère de Jean Baptiste. Le mot ‘baptism’ (‘baptême’) est un mot qui a été introduit dans la langue anglaise par les traducteurs de la version King James de la Bible (KJV) en 1611. L’histoire nous dit que quand le roi James d’Angleterre a commandé cette traduction, il a donné certaines règles aux traducteurs, l’une d’elles était qu’ils ne devaient pas déranger les traditions des églises existantes. Dans l’Église anglicane de l’époque, ils avaient l’habitude d’asperger d’eau les nouveau-nés et les dédicacer. Quand les traducteurs sont arrivés au mot grec ‘baptizo (ou ‘bapto’) du chapitre 3, ils ont fait face à un dilemme. Le mot signifie ‘immerger’ en grec et c’est comme cela qu’ils auraient dû le traduire. S’ils avaient été honnêtes et s’ils l’avaient fait, nous n’aurions jamais entendu parler de baptême ou baptiste ! Mais ils ont réalisé que s’ils traduisaient justement, cela aurait dérangé les traditions de dédicaces des enfants des églises existantes et ils ne voulaient pas être décapités par le roi James ! En même temps, ils ne pouvaient pas en toute honnêteté traduire le mot comme ‘dédicace’ (‘christen’) ou ‘asperger’ (‘sprinkle’). Ils ont donc très habilement introduit un nouveau mot dans la langue anglaise – ‘baptism’ (‘baptême’). (C’est un peu comme les mots indiens tels que ‘dhoti’ et ‘sahib’ qui ont été introduits dans la langue anglaise). Quand les gens ordinaires de cette époque ont lu cette nouvelle traduction et ont lu le mot ‘baptism’, ils ne savaient pas ce que cela signifiait puisque c’était un nouveau mot. Ils ont donc présumé que c’était ce que les prêtes faisaient aux nouveau-nés à l’église anglicane. C’est ainsi que le mot ‘christening’ (cérémonie de dédicace avec aspersion) a été connu comme ‘baptism’ (‘baptême’).

La traduction correcte pour ‘Jean, le Baptiste’ (‘John the Baptist’) est ‘Jean, l’Immerseur’ (‘John the Immerser’). Mais je n’ai jamais trouvé une traduction de la Bible qui ait le courage de traduire correctement ce mot grec, parce que s’ils le faisaient, les millions de « chrétiens » qui pratiquent le baptême d’enfants ne l’achèteraient pas. Donc, nous voyons que même les meilleures traductions de la Bible aujourd’hui sont déterminées par les facteurs économiques et non par la vérité uniquement.

Quand Jésus est venu se faire baptiser par Jean-Baptiste, Jean, a dit, « je ne peux pas te baptiser. C’est toi qui dois me baptiser ». Jésus n’avait pas besoin d’être baptisé – parce que le baptême de Jean était pour ceux qui s’étaient repentis de leurs péchés, et Jésus n’avait jamais péché, consciemment ou inconsciemment. Il était né saint et n’avait pas une nature pécheresse comme nous. Pourquoi, donc, s’est-il aligné avec ceux qui devaient se baptiser ? Il était comme tout autre charpentier juif et personne en dehors de Jean-Baptiste ne savait qui il était.

Plusieurs raisonnements auraient pu se faire dans les pensées de Jésus à ce moment, comme, par exemple : « les gens ne te comprendront pas si tu te baptises. Ils penseront que tu as commis certains péchés dont tu te repens maintenant. Ton témoignage sera affecté, etc. ». Mais il n’a pas écouté de tels raisonnements. Il avait entendu son père lui dire de s’identifier aux pécheurs qui se faisaient baptiser – bien qu’il n’ait jamais péché. Et il a obéi à son père.

Nous n’aimons pas être identifiés comme pécheurs ! Nous méprisons ceux que nous pensons être plus grands pécheurs que nous. Et c’est pourquoi notre ministère est si limité et si superficiel. Jésus s’est totalement identifié aux pécheurs, bien qu’il n’y ait pas une tache de péché en lui. Humilions-nous et suivons son exemple. Nous ne sommes pas meilleurs que quiconque et notre groupe n’est pas meilleur qu’un autre. Que Dieu ait miséricorde de nous si nous pensons autrement.

Jésus a dit à Jean, « tu dois me baptiser parce que c’est la seule façon pour moi d’accomplir toute la justice ». La justice, pour Jésus, signifiait faire la volonté de son père, quelle qu’elle soit.

3. LES TROIS TENTATIONS

Nous lisons les tentations auxquelles Jésus a fait face dans Matthieu 4 : 1-11. La Bible dit dans Hébreux 4 : 15 que Jésus « a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché ». Certains chrétiens « intelligents » cherchent à analyser ceci et posent la question. « Jésus pouvait-il pécher ou était-il impossible qu’il pèche ? ». Certains disent, il était incapable de pécher », pendant que d’autres disent, « il était capable de ne pas pécher ». Mais nous ne prenons pas du tout part à ces discussions. Nous trouvons difficile d’analyser la psychologie d’un homme ordinaire. Comment donc pouvons-nous analyser la psychologie de Jésus ? Cela nous suffit de savoir qu’il a été tenté comme nous le sommes et n’a pas péché. En cela, il est un exemple pour nous. Nous savons qu’il était Dieu et nous savons aussi qu’il n’a pas utilisé ses capacités divines quand il est venu sur la terre comme homme. Dieu ne peut pas être tenté, mais Jésus l’a été. Je crois exactement ce que la Bible dit : qu’il a été tenté exactement comme nous le sommes, et n’a pas péché. C’est ce qui me donne la foi que moi également je peux vaincre comme il a vaincu (Apocalypse 3 : 21).

Jésus a été tenté par le diable pendant 40 jours (Luc 4 : 2). Il a résisté au diable pendant ces 40 jours. Ce que nous lisons ici, ce sont uniquement les trois dernières tentations. Jésus a vaincu chacune des tentations avec l’épée de l’Esprit – « Il est écrit ». Quand le diable a vu que Jésus a cité la parole, lui aussi a cité une écriture et a dit, « jette-toi en bas; car il est écrit: Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet » (4 : 6). À cela, Jésus a répondu, « il est aussi écrit: Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu » (4 : 7). Toute la vérité n’est pas trouvée dans une seule écriture mais dans l’ensemble des écritures – un verset est équilibré par un autre verset. Si Satan a pu citer une écriture pour essayer de conduire Jésus dans le péché, vous pouvez être certains qu’il citera les écritures pour vous conduire dans l’erreur également. Et si vous ne connaissez pas bien les écritures, il vous induira en erreur. Jésus avait une parole des écritures pour résister à chacune des tentations que Satan lui a amenées.

Il est bon de voir ce qui était intrinsèque dans les tentations auxquelles Jésus a fait face, puisque Satan nous tente également de la même manière.

1. L’égoïsme (4 : 1-4). Change ces pierres en pain pour satisfaire ta faim.

a. Placer tes besoins physiques au-dessus de tes besoins spirituels. Jésus a répondu que l’homme doit vivre de toute parole qui sort de la bouche de Dieu et pas de pain uniquement.

b. Utiliser la puissance que Dieu t’a donnée pour ton gain personnel. Jésus a refusé de faire ainsi. Il a utilisé cette puissance pour multiplier le pain pour 5 000 hommes plus tard, mais jamais pour lui-même. Beaucoup de prédicateurs se sont fait avoir par cette tentation : utiliser la puissance et les dons que Dieu leur a donnés pour se faire de l’argent.

2. La présomption (4 : 5-7). Saute du toit du temple et revendique la promesse de Dieu pour ta protection.

a. Faire un pas que Dieu ne t’a pas demandé – et revendiquer les promesses de Dieu. Jésus a répondu que nous ne devons pas tenter Dieu en faisant des choses risquées. Certains chrétiens insensés lorsqu’ils sont malades, ne prennent pas de médicaments, mais s’attendent à ce que Dieu les guérisse de façon surnaturelle. Ce n’est pas la foi mais la présomption. C’est le suicide ! Les médicaments sont fabriqués à partir des créations de Dieu et nous devons les utiliser. S’il y a des escaliers qui descendent du toit du temple, nous devons les utiliser et non pas sauter du toit ! Dieu ne nous protégera pas si nous sautons. Si par contre, nous sommes dans la jungle où les médicaments ne sont pas

disponibles, alors, nous pouvons demander à Dieu de nous guérir sans prendre de médicaments, et il nous guérira – mais pas quand il a fourni des médicaments.

b. Faire quelque chose de spectaculaire pour montrer aux autres que vous êtes un homme de Dieu. Une tentation pour chercher l’honneur des hommes. Jésus a refusé de faire des choses spectaculaires et des miracles, pour avoir l’honneur des hommes.

3. Le compromis (4 : 8-10). Avoir les royaumes du monde et leur gloire en se prosternant devant Satan.

a. Avoir une bonne chose d’une mauvaise façon – par un raccourci injuste ! Une action injuste équivaut à se prosterner devant Satan. Jésus a choisi le long et ardu chemin de la croix et a refusé tous les raccourcis.

b. Rechercher après la gloire que ce monde offre – l’argent et l’honneur, les positions et le pouvoir (dans le monde ou même dans l’église). Jésus a dit que seul Dieu devait être adoré, pas Satan ou l’argent ou toute autre chose qu’il offre. Plusieurs prédicateurs recherchent un plus grand ministère en se taisant sur certaines choses (sur lesquelles Dieu veut qu’ils prêchent) et plaisant donc ainsi à tout le monde. Ils obtiennent effectivement un plus grand ministère – mais c’est en se mettant à genoux devant Satan.

Satan vient vers nous de toutes ces façons, exactement comme il est venu vers Jésus. Jésus l’a éloigné avec une parole de Dieu, et nous pouvons l’éloigner avec une parole de Dieu également.

4. LE SERMON SUR LA MONTAGNE

Nous lisons le sermon sur la montagne dans les chapitres 5, 6 et 7. Jésus a commencé le sermon en disant : « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux! » (5 : 3). L’exigence principale pour entrer dans le royaume des cieux est la pauvreté en esprit. C’est la clé maîtresse qui ouvre toutes les portes dans le palais appelé « le royaume des cieux ». Toutes les richesses des cieux peuvent être les nôtres si nous avons cette clé maîtresse.

Qu’est-ce que signifie être pauvre en esprit ? Pour illustrer, considérons ce que signifie être pauvre matériellement. Pensez à un mendiant qui vient à votre porte un jour – et vous lui donnez quelques rupees (monnaie indienne). Il viendra de nouveau le jour suivant, et le jour suivant, et le jour suivant – pour toujours. Pourquoi ? Parce qu’il est perpétuellement dans le besoin. Il est toujours conscient de son besoin, et il est suffisamment humble pour continuer à venir à votre porte sans honte, quémander encore de l’argent – parce qu’il sait que vous êtes généreux.

C’est ce que signifie être pauvre en esprit également. Nous allons vers Dieu et nous disons : « Seigneur, je suis une personne dans le besoin spirituellement. Si tu ne me donnes pas ce dont j’ai besoin, je ne comprendrai rien dans ta parole et je serai vaincu par le péché aujourd’hui ». Le jour suivant, nous sommes de nouveau à la porte du Seigneur quémandant davantage. Et le jour suivant, et le jour suivant – perpétuellement. Parce que, nous sommes constamment conscients de notre besoin. Jésus a dit que de telles personnes posséderont l’ensemble du royaume des cieux. Si vous désirez posséder le royaume des cieux, gardez cette attitude toute votre vie.

Si Dieu t’utilise puissamment pour amener plusieurs à Christ et pour bâtir plusieurs églises, n’oublie pas de demeurer pauvre en esprit. Continue de retourner vers Dieu encore et

encore en disant : « Seigneur, je suis pauvre. Donne-moi la puissance. Enseigne-moi. Donne-moi la plénitude de ton esprit. Donne-moi l’amour pour les gens. Donne-moi la pureté… ». Ce sont de tels « mendiants spirituellement » qui deviennent saints et que Dieu utilise puissamment. Ce sont de tels « mendiants » qui deviennent riches spirituellement et qui obtiennent le meilleur de Dieu. Mendier auprès des hommes peut être humiliant mais mendier auprès de Dieu est la chose la plus spirituelle que tu puisses faire. Dieu a déjà fait de moi quelqu’un de riche spirituellement. Mais je sais qu’il a d’avantage à me donner, et je veux tout ce qu’il a. Laisse-moi t’encourager à être ce type de « mendiant » pour toujours.

« Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu! » (5 : 8). Un coeur pur est différent d’une conscience tranquille. Une conscience tranquille signifie uniquement un coeur qui est libre de tout péché connu – où tout péché a été confessé et purifié. Un coeur pur par contre, est un coeur qui est libre de toutes choses et n’a de place que pour Dieu. Un homme peut avoir une bonne conscience et avoir néanmoins beaucoup de choses permises dans son coeur en dehors de Dieu. Il pourrait avoir beaucoup d’ambitions du monde bien que sa conscience soit claire. Mais un homme avec un coeur pur n’a qu’une ambition – plaire à Dieu. Son coeur entier appartient à Dieu.

Quand votre coeur est pur, vous voyez Dieu – partout. Vous voyez Dieu dans vos circonstances, quand les gens vous aident et quand les gens vous maudissent et vous font du mal (comme David a vu Dieu quand Chiméi l’a maudit). Quand votre coeur n’est pas pur, par contre, vous voyez uniquement les gens qui vous causent des soucis, peut-être votre femme ou votre mari ou votre voisin qui sont difficiles. Une personne avec un coeur impur a beaucoup de problèmes. Jésus a dit que celui avec un coeur pur sera béni, parce qu’il voit uniquement Dieu partout et dans toute chose !

Le seigneur met l’accent particulièrement sur la vie intérieure dans les versets 5 : 20 à 6 : 18. La justice des pharisiens était extérieure et notre justice doit la dépasser (5 : 20). La véritable sainteté commence à l’intérieur. C’est la qualité que le Seigneur recherche dans notre justice et non la quantité. La qualité de notre justice doit être fondamentalement différente de celle des pharisiens. Ils avaient une justice terrestre qui était extérieure et qui leur procurait l’honneur des hommes. Mais dans le royaume des cieux, la chose importante c’est la vie intérieure. Tout dans notre vie doit couler de l’intérieur de nous. Notre absence de meurtre ou d’adultère doit être à l’intérieur (5 : 21-30), puisque le royaume des cieux est en nous.

Dans les versets 6 : 1-18, Jésus parle du fait de pratiquer nos dons, nos prières et nos jeûnes devant Dieu seul. Considérons tout d’abord la question du jeûne. La plupart des chrétiens que j’ai rencontrés en Inde qui jeûnent, en parlent inévitablement. Jésus n’a donné qu’un commandement sur le jeûne – « Quand vous jeûnez, n’en parlez à personne » – et c’est à ce commandement qu’ils désobéissent. Dieu a donné un seul commandement à Adam – il a désobéi à ce commandement. Dieu a donné un seul commandement aux enfants – « Obéissez à vos parents » – et ils désobéissent à ce commandement. Nous trouvons la même désobéissance parmi ceux qui jeûnent. Élevons maintenant une nouvelle génération de chrétiens qui jeûneront, prieront et donneront – mais qui ne diront ces actions à personne. Il y a une grande convoitise en nous d’avoir l’honneur quand nous faisons ces choses et c’est pourquoi nous en parlons. Mais le Seigneur dit qu’en le faisant, nous perdons notre récompense au ciel. Nous perdrons notre onction sur terre également.

En même temps que Jésus nous avertit dans le chapitre 7 de ne pas juger les autres, il nous avertit également de discerner « les prophètes qui viennent à nous en vêtements de brebis » (7 : 15). Les vêtements de brebis correspondent à une doctrine évangélique correcte. Un faux prophète pourrait avoir une doctrine correcte, mais il est un loup à l’intérieur. Les loups sont uniquement intéressés par le fait de dévorer les brebis. Les faux prophètes sont dehors pour exploiter des croyants simples pour leur propre gain. Si vous suivez uniquement

leur doctrine, vous pourrez penser qu’il s’agit d’une brebis ou même d’un berger ! Mais il cherche à vous exploiter financièrement ou à vous contrôler d’une certaine manière, c’est un loup. Un tel homme est uniquement dehors pour gagner quelque chose pour lui-même dans le nom du Christ – votre argent ou votre soumission.

Malheureusement, la compréhension de beaucoup aujourd’hui c’est qu’un faux prophète, c’est quelqu’un qui a une fausse doctrine. Jésus a pourtant dit que la façon de détecter un faux prophète n’est ni pas par sa doctrine, ni par le résultat de son ministère, mais par le manque de fruits de l’esprit dans son caractère (7 : 16). Nous ne devons pas être trompés par les dons d’un prédicateur – même pas par les dons surnaturels. Posez-vous les questions suivantes : « A-t-il l’esprit du Christ ? Est-il un frère humble ? Est-il libre de l’amour de l’argent ? Demande-t-il de l’argent aux gens ? Est-ce qu’il met l’accent sur la sainteté dans sa prédication ? Est-il pur dans ses relations avec les femmes ? Est-ce que ses enfants et ses proches collaborateurs sont pieux ? C’est en me posant ces questions que Dieu m’a protégé d’être trompé par les faux prophètes. Beaucoup dans la chrétienté sont trompés parce qu’ils évaluent les prédicateurs uniquement par leur doctrine.

Après avoir parlé des fruits de l’esprit tout au long du sermon sur la montagne, Jésus a finalement parlé des dons de l’esprit. Il a dit qu’au jour du jugement, plusieurs viendront vers lui et diront : « Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom? » (7 : 22). Et le seigneur leur dira : « retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité ». Ils ont prêché aux autres, chassé les démons et ont même fait des miracles par le nom de Jésus, mais vont néanmoins en enfer !

Quand vous regardez une croisade de guérison moderne conduite sous la lumière des projecteurs, avec des centaines de milliers de personnes dans le public, avec une doctrine prêchée correcte, combien d’entre vous pensent à l’avertissement de Jésus et considèrent la possibilité que le prédicateur aille finalement en enfer ? Ma supposition est que 99,9% de croyants ne considéreront jamais cela comme une possibilité. Malgré l’avertissement clair de Jésus, la plupart des chrétiens continuent d’évaluer un prédicateur par ses dons et non par son caractère. Nous ne devons jamais nous laisser impressionner par les dons prophétiques de qui que ce soit ni par le fait qu’il chasse les démons ou qu’il fasse des miracles.

Que ceux qui ont des oreilles pour entendre, entendent. J’ai prêché cette vérité pendant plusieurs années, mais je trouve toujours très peu de croyants qui croient ce que Jésus a dit. C’est parce que notre orgueil nous fait faire confiance à notre propre jugement plutôt que les avertissements de Jésus. « Que Dieu soit vrai et tout homme menteur » (Romains 3 : 4).

Considérons maintenant le scénario inverse de ce que Jésus a dit. Supposons que le jour du jugement un croyant dise : « Seigneur, par ta grâce mes péchés ont été pardonnés. Et par ta grâce, j’ai vécu une vie victorieuse. Mais je n’ai jamais prophétisé, guéri de malades ou chassé de démons ». Est-ce que le Seigneur lui dira « Éloigne-toi de moi, toi qui n’as jamais fait de miracles et n’as jamais chassé de démons ? ». Non, cela est impossible.

Si vous avez des dons sans fruit, vous pouvez finir en enfer. Mais si vous avez les fruits sans les dons, vous entrerez de façon certaine au royaume de Dieu. Nous vivons une période de grande tromperie, et donc nous devrions discerner tous les prédicateurs.

5. LES APPRÉCIATIONS ET LES ENCOURAGEMENTS

Dans le chapitre 8, nous lisons certains des miracles que Jésus a faits. Il n’a pas seulement prêché, mais il a également pris soin des gens. Il a touché des lépreux que personne d’autre n’aurait touchés. Ce faisant, il ne les a pas seulement guéris, mais leur a aussi donné de la

valeur. Nous lisons ici l’histoire d’un centenier romain qui était un homme tellement humble et si plein de foi que, lorsque Jésus a dit qu’il viendrait dans sa maison pour guérir son serviteur, a dit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit; mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri ». La foi et l’humilité vont toujours ensemble. Jésus a immédiatement dit : « même en Israël, je n’ai pas trouvé une aussi grande foi » (8 : 10).

Jésus était un maître pour apprécier et encourager les gens. Il a publiquement loué Pierre une fois en disant : « Tu es heureux, Simon, fils de Jonas; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux » (Mathieu 16 : 17). Il a loué Nathanaël en disant : « Voici vraiment un israélite, dans lequel il n’y a point de fraude » (Jean 1 : 47). Jésus était généreux dans ses appréciations des gens, bien qu’aucun d’eux ne fût parfait. Le centenier romain, Pierre et Nathanaël étaient tous des personnes imparfaites. Cependant, Jésus a trouvé quelque chose à apprécier en chacun d’eux. Il n’a pas hésité à louer le bien qu’il a vu même chez cet inconverti, adorateur d’idoles, capitaine militaire, qui ne connaissait rien de la Bible ou du Dieu véritable. Pensez-vous que ce centenier romain ait oublié cette parole que Jésus a dite le reste de sa vie ? Non. Il a dû être si encouragé par ces mots qu’il est plus que probable qu’il soit devenu un disciple de Jésus entier de coeur.

Nous pouvons apprendre quelque chose de ceci sur la véritable sainteté et sur le royaume des cieux. Les enfants d’Adam sont avares lorsqu’il s’agit d’apprécier les gens et maîtres lorsqu’il s’agit de critiquer. Nous sommes hésitants à apprécier publiquement les gens, de crainte qu’ils deviennent imbus d’eux-mêmes. Nous ne pouvons même pas apprécier des personnes authentiquement pieuses. La plupart des croyants n’ont pas appris cette habitude du Christ. Nous ne devons certainement pas flatter qui que ce soit, car la flatterie est satanique. L’appréciation authentique par contre est une caractéristique divine. Si un homme pieux donne une parole d’appréciation à un autre frère, cette simple parole pourrait l’encourager à suivre Jésus d’un coeur entier.

Dans 9 : 27, nous lisons que deux aveugles sont venus à Jésus. Avant de les guérir, Jésus leur a posé une question. « Croyez-vous que je puisse faire cela ? ». Ils ont répondu : « Oui, Seigneur ». Ensuite, Jésus leur a dit : « Qu’il vous soit fait selon votre foi » (9 : 29). C’est un principe divin : nous recevons selon la mesure de notre foi – pas plus et pas moins. Ces aveugles avaient-ils besoin d’un miracle ? Oui. Jésus voulait-il faire un miracle pour eux ? Oui. Mais le miracle n’aurait pas eu lieu s’ils n’avaient pas eu la foi.

Maintenant, appliquez cela à vous-mêmes. Avez-vous besoin d’un miracle de Dieu ? Oui. Dieu veut-il faire un miracle pour vous ? Oui. Vous pourriez néanmoins ne pas l’avoir si vous n’avez pas la foi.

Supposons qu’un des aveugles ait dit : « Bien, Seigneur, je suis sûr que tu peux m’ouvrir au moins un oeil. Vraiment, cela serait plus que suffisant pour moi. Le Seigneur aurait dit exactement les mêmes mots : « Qu’il vous soit fait selon votre foi » – et il aurait eu un seul oeil ouvert ! Si le second aveugle avait dit « Seigneur, je crois que tu peux ouvrir mes deux yeux », il aurait reçu selon sa foi – et aurait eu ses deux yeux ouverts.

Le borgne aurait ensuite commencé la dénomination « borgne », disant que Jésus ne peut ouvrir qu’un seul oeil. L’autre homme aurait commencé la dénomination « deux yeux », disant que Jésus peut ouvrir les deux yeux. Et donc ainsi aujourd’hui, certains proclament un demi-évangile disant que Jésus ne peut que pardonner nos péchés. Mais peu proclament l’évangile complet disant : « Jésus ne peut pas seulement pardonner nos péchés. Il peut aussi nous donner la victoire sur le péché ». Le premier appellera le second hérétique en disant : « Non, cela n’est pas possible parce que Jésus a ouvert juste un oeil dans mon cas ». Mais en fait c’était parce qu’il n’avait la foi que pour la guérison d’un oeil. Le second a eu la foi pour la guérison des deux yeux. Il a fait confiance au Seigneur non seulement pour le pardon mais également pour la victoire.

À laquelle de ces deux dénominations appartiens-tu ? Si tu crois que Jésus peut uniquement pardonner tes péchés, alors c’est uniquement cela que tu obtiendras de lui. Tu resteras donc vaincu par ta colère, ta convoitise, ton orgueil, ta jalousie, etc… Un autre croyant dira « mais Romains 6 : 14 dit par ailleurs que le péché ne peut plus régner sur moi parce que je suis sous la grâce de Dieu. Donc, je vais faire confiance au Seigneur pour accomplir cela dans ma vie ». Il aura ses deux yeux ouverts ! Ne l’appelle pas hérétique. Il a obtenu plus que toi, non parce qu’il était meilleur que toi, mais parce qu’il a fait confiance à Christ davantage.

6. DES BREBIS AU MILIEU DES LOUPS

Dans le chapitre 10, nous lisons comment Jésus a choisi 12 apôtres et leur a donné l’autorité pour leur ministère. Il leur a dit qu’ils n’auraient pas uniquement son autorité mais également la persécution.

« Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes » (10 : 16). Dieu nous envoie comme des brebis au milieu des loups dans le monde. Nous ne devons pas devenir comme les loups qui nous entourent. Cela signifie que nous ne devons jamais prendre notre revanche ou faire du mal aux autres de quelque manière que ce soit. Nous devons faire confiance à Dieu pour nous protéger des loups. Mais en même temps nous devons être prudents comme des serpents. Nous ne devons pas être insensés. Nous ne devons pas dire des choses qui provoqueront inutilement les non chrétiens qui nous entourent. Nous devons être sages dans la façon dont nous présentons l’évangile. Être entier de coeur ne signifie pas par exemple, aller partout dénoncer l’idolâtrie que nous voyons dans notre pays. Notre message est positif. Nous devons élever Jésus-Christ sans dénoncer la religion ou la culture de qui que ce soit (voir l’exemple de Paul dans Actes 19 : 37, où le secrétaire de mairie à Éphèse témoigne que Paul n’a pas parlé contre la déesse qu’ils adorent). Nous devons proclamer que tous les hommes (nous y compris) sont pécheurs et que Jésus est le sauveur de tous les hommes. Les gens ne peuvent abandonner leurs péchés et leurs idoles que, lorsqu’ils se donnent à Christ, pas avant. Nous devons aussi être sages comme les serpents dans la façon dont nous gérons l’argent – particulièrement l’argent de Dieu. Nous devons aussi être sages en ne révélant pas l’information aux gens qui n’ont pas besoin de le savoir. Nous ne devons pas nous faire des ennemis inutilement.

Jésus a continué en disant que nos ennemis seront les membres de notre propre famille (10 : 36). Quand nous suivons le Seigneur, nous pouvons nous attendre à être incompris par nos proches. Un prophète n’est généralement pas accepté par les membres de sa famille. Et si nous aimons nos parents terrestres plus que le Seigneur, alors nous ne sommes pas dignes de lui (10 : 37). Mais si le fait d’être rejeté par les hommes ne nous dérange pas et si nous sommes prêts à perdre notre vie à cause de Jésus, alors nous allons trouver la vie (10 : 39). Et si nous donnons ne serait-ce qu’un verre d’eau à un disciple de Jésus, il nous donnera une récompense (10 : 42).

La pensée des israélites qui ont vécu dans l’ancienne alliance était sur les bénédictions physiques et matérielles dans le territoire de Canaan – sur les propriétés, la guérison et la prospérité. Tout croyant dont la pensée est sur ces choses terrestres vit sous l’ancienne alliance . L’évangile de Mathieu a été écrit pour de telles personnes. Vous direz peut-être : « nous ne sommes pas israélites ». Mais vous pouvez néanmoins vivre sous l’ancienne alliance. Nous pouvons nous appeler « chrétiens ». Cela ne signifie pas que nous vivons sous la nouvelle alliance. Cela dépend d’où sont nos pensées. La conversion à Christ devrait amener des changements dans notre façon de penser. Le mot « repentance » signifie « un changement de pensée ». Que signifient nos pensées ? Colossiens 3 : 2 dit :

« Affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre », car « les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles » (2 Corinthiens 4 : 18).

Mathieu est le premier livre dans le Nouveau Testament et il cherche à nous introduire immédiatement à cette vie céleste de la nouvelle alliance. C’est pourquoi ça commence par le sermon sur la montagne (Mathieu 5 à 7) qui décrit une vie céleste sur la terre, dans laquelle nous gardons les commandements de Dieu non pas extérieurement mais intérieurement en devenant participants de sa nature par le Saint-Esprit. Un chrétien qui vit par les 10 commandements – en évitant les péchés extérieurs comme le meurtre, l’adultère et le vol – et qui prie et jeûne pour impressionner les autres vit vraiment sous l’ancienne alliance comme les israélites. Nous ne pouvons entrer dans la nouvelle alliance que lorsque nous comprenons la vie intérieure du royaume des cieux.

7. JEAN-BAPTISTE EN PRISON

Dans 11 : 2,3, nous lisons que quand Jean-Baptiste était en prison, il a commencé à douter que Jésus soit le messie. Jean-Baptiste avait pourtant vu les cieux ouverts, le Saint-Esprit descendre sur Jésus et avait entendu une voix venant des cieux dire : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection » (Mathieu 3 : 16,17). Nous pourrions imaginer que si nous avons vu et entendu quelque chose comme cela, nous n’aurions plus jamais de doutes. Mais nous voyons ici que la meilleure personne sous l’ancienne alliance (Jean-Baptiste) a commencé à douter.

Comment le doute est-il venu dans le coeur de celui que Jésus appelle le plus grand de ceux qui sont nés de femmes ? Parce que, quand Jean a entendu parler des choses merveilleuses que faisaient Jésus (guérison des aveugles, guérison des malades…) il a commencé à se demander : « s’il peut faire tout cela, pourquoi il ne tue pas Hérode pour me libérer de cette prison ? Dans la mentalité de l’Ancien Testament, il n’y avait pas de raison de se retrouver en prison. Remarquons que sous la nouvelle alliance, quand Paul et Silas se sont retrouvés en prison, ils n’ont pas douté de Dieu, mais l’ont plutôt loué – et cela même à minuit. C’est la différence qui est faite lorsque l’on est rempli du Saint-Esprit et que l’on est entré dans la nouvelle alliance. Quand un chrétien se retrouve dans des difficultés, s’il commence à penser : « Pourquoi Dieu ne tue pas cette personne difficile qui me dérange et pourquoi ne me délivre-t-il pas de ceci ? » – il pense exactement comme une personne de l’ancienne alliance.

La grande majorité des croyants vivent sous l’ancienne alliance. Quand ils commettent l’adultère, ils disent : « Bien, David a aussi commis l’adultère – c’était un homme selon le coeur de Dieu et Dieu l’a pardonné ». Quand ils sont déprimés, ils disent : « Bien, Élie a été déprimé – et c’était un puissant prophète ». Quand ils se mettent en colère et cassent quelque chose dans leur maison, ils pourraient dire : « Bien, Moïse était un grand leader du peuple de Dieu et il s’est aussi mis en colère et a même brisé les tablettes de pierre que lui avait données Dieu ». Ils trouvent une justification pour tous leurs péchés dans la vie de certaines personnes de l’ancienne alliance. Mais Jésus s’est-il mis en colère et a brisé quoi que ce soit ? Jésus a-t-il été déprimé au point de s’asseoir sous un arbre ? Jésus a-t-il commis l’adultère ? Non.

Les chrétiens de l’ancienne alliance font leur course en regardant à Moïse, David et Élie, leurs exemples. Les chrétiens de la nouvelle alliance font leur course en regardant à Jésus. Les chrétiens de l’ancienne alliance ne suivent cependant pas l’exemple de Moïse et son altruisme dans la prière pour les autres ou l’exemple d’Élie abandonnant tout et vivant d’un coeur entier devant la face de Dieu, etc. Ils regardent à ces hommes uniquement pour chercher des excuses à leurs péchés.

La Bible a été écrite pour nous délivrer du péché. Mais si vous la lisez pour trouver une excuse à vos péchés, alors Dieu permettra que vous soyez trompés. N’allez jamais à la Bible pour trouver une excuse pour votre colère, votre adultère ou votre dépression. Le Nouveau Testament nous a été donné pour nous montrer la vie de Jésus à laquelle nous devons prendre part – et il n’était jamais déprimé, en colère ou impur. Je veux vous encourager tous à regarder au Nouveau Testament de cette façon à partir de maintenant (lire 2 Corinthiens 3 : 18).

Jean-Baptiste a douté de Dieu lorsqu’il était emprisonné mais qu’a fait Jésus lorsqu’il a été arrêté par les soldats romains ? Il a dit qu’il aurait pu appeler 72 000 anges à cet instant précis pour le délivrer. Mais il ne l’a pas fait. Jésus a donc envoyé ce message à Jean-Baptiste : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez: les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres » (11 : 4,5). L’évangile de la nouvelle alliance est la bonne nouvelle de la délivrance du péché (pas la délivrance de la prison en tuant Hérode, César ou les pharisiens) – en acceptant tout ce que Dieu permet comme étant le meilleur pour nous.

Cependant, aucun d’entre nous ne peut blâmer Jean-Baptiste pour ses doutes, puisqu’il n’avait pas le Saint-Esprit vivant en lui comme nous pouvons aujourd’hui sous la nouvelle alliance. Il n’était pas sous la grâce, mais sous la loi. Que dirions-nous des chrétiens d’aujourd’hui qui déclarent être remplis du Saint-Esprit, mais vivent défaits par le péché et le doute ?

Nous voyons également ici un bel exemple de Jésus appréciant publiquement les gens. Il a dit : « Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n’en a point paru de plus grand que Jean-Baptiste » (11 : 11). D’après Jésus, quel est l’homme le plus grand qui ait vécu avant lui ? C’était Jean-Baptiste – pas Marie, la mère de Jésus, comme certains chrétiens l’imaginent ! Ceux qui adorent Marie devraient adorer Jean-Baptiste davantage !

Ensuite, Jésus a dit : « Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui » (11 : 11). Cela signifie que la moindre personne dans la nouvelle alliance ne posera pas les questions posées par Jean-Baptiste : « Seigneur, pourquoi ne me libères-tu pas ? ». Elle saura que Dieu fait concourir toute chose pour son bien. Qui est notre exemple aujourd’hui ? Nous trouvons beaucoup de bonnes qualités que nous pouvons suivre en Abraham, Moïse, Élie et Jean-Baptiste. Mais nous ne devons pas les suivre dans leurs échecs. Notre exemple aujourd’hui c’est Jésus seul.

Dans 11 : 12, Jésus a dit : « le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s’en emparent ». Que signifie être un homme violent ? Extérieurement, un chrétien doit toujours être un homme de paix. Mais intérieurement, il doit faire violence à tout ce qui fait obstacle dans sa marche vers le Seigneur – il doit se tenir fermement contre les convoitises de sa chair, contre le péché et contre Satan. Seules de telles personnes peuvent posséder le royaume et entrer dans la nouvelle alliance.

Si vous êtes d’un coeur partagé, vous ne serez jamais un disciple de Jésus et vous ne posséderez pas non plus le royaume des cieux. Si vous ne faites pas violence à tout attachement qui vous empêche d’aimer Dieu de tout votre coeur – que cet attachement soit envers vos parents, envers votre travail, envers votre argent, envers une fille, ou envers tout autre chose – vous demeurerez un chrétien médiocre de troisième rang et vraiment pas meilleur que les israélites de l’ancienne alliance – parce que votre pensée est également sur les choses terrestres. Le Seigneur cherche à nous élever dans la nouvelle alliance – que nos pensées soient célestes.

8. RÉVÉLATION ET REPOS

Ensuite, Jésus a dit : « Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants » (11 : 25). Les grandes vérités de la nouvelle alliance ont été cachées par Dieu. Vous ne pouvez pas les découvrir en étudiant. Vous pouvez lire tous les commentaires dans le monde, mais vous ne les découvrirez pas parce qu’elles sont cachées aux sages et aux intelligents. Vous avez besoin de la révélation et Dieu la donne uniquement à ceux qui sont comme des enfants, ceux qui ont un coeur pur. Le fait qu’ils soient intelligents ou non ne compte pas. L’intelligence ne nous donne aucun avantage dans quoi que ce soit dans le royaume de Dieu. C’est un coeur pur qui obtient les révélations de Dieu.

Les enfants sont aussi enseignables. Un petit enfant est ignorant et accepte volontiers son ignorance. Il demandera par exemple à son papa : « Papa, pourquoi des lignes sont dessinées sur la route ? ». Nous, les adultes, nous savons que ces lignes sont dessinées pour diviser la route pour le trafic. Mais un enfant ne sait même pas une chose aussi simple que celle-là. Très peu de chrétiens vont vers le Saint-Esprit de cette façon en disant : « Seigneur, tu as écrit ce livre. Qu’est-ce que ceci signifie ? Je suis bête concernant les choses spirituelles. S’il te plaît, explique-le-moi ». Dans la nouvelle alliance, nous avons le privilège d’être remplis du Saint-Esprit et de l’avoir lui-même comme enseignant des écritures qu’il a écrites.

Christ a désigné des enseignants dans l’église. Mais en écoutant ces enseignants, si vous vous arrêtez à ce que vous recevez d’eux, vous ne connaîtrez jamais Dieu. Ce qu’ils vous enseignent peut être vrai, mais vous l’obtenez de seconde main d’eux. Vous devez apporter ces enseignements de seconde main devant le Seigneur et dire : « Seigneur, fais de cela une connaissance de première main pour moi. Fais de cela ma propre expérience ». C’est alors que ces vérités seront les vôtres pour toujours. Si vous ne faites pas cela, alors même les vérités reçues du ciel ne seront plus fraîches – comme la manne reçue du ciel devint infecte et portait des vers au bout de 24 heures. Mais la manne qui était conservée dans la présence de Dieu dans le lieu très saint restait fraîche à tout moment.

Dans 11 : 28, Jésus a dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos ». Cela est l’accomplissement du sabbat de l’Ancien Testament. Le sabbat de la nouvelle alliance n’est pas un jour de repos physique, mais un repos intérieur que Jésus nous donne. Il le donne avant tout à ceux qui viennent à lui reconnaissant qu’ils sont épuisés et accablés. J’ai vu des personnes venir à moi en disant : « frère Zac, je veux rejoindre ton église ». Je leur demande pourquoi ils veulent rejoindre notre église et ils répondent : « Parce que j’en ai marre de mon église actuelle ». Je leur dis alors : « Si, vous en avez marre de votre église actuelle, après un petit moment, vous en aurez marre de nous également. Donc ne nous rejoignez pas. Nous sommes en réalité un groupe de personnes qui a marre de lui-même et non pas marre des autres. Si vous avez marre de vous-mêmes, alors vous êtes les bienvenus parmi nous et nous aurons une merveilleuse communion fraternelle ensemble ».

Beaucoup de pasteurs cherchent constamment à ce que leurs églises grandissent en nombre. Mais Jésus invitait uniquement ceux qui en avaient marre de leur vie de défaite à venir à lui. En avez-vous marre de votre vie dépressive et maussade ? Et des échecs dans votre vie familiale ? En avez-vous marre du manque de fraîcheur et d’onction dans votre ministère ? Si c’est le cas, alors le Seigneur vous invite en disant : « Venez à moi et je vous donnerai du repos ».

Ce n’est pas la volonté de Dieu que nous soyons agités ou contrariés pas même une fois. Il veut que nous soyons dans le repos 24 heures par jour, 7 jours dans la semaine et 52

semaines par an, et cela quelque soit ce qui se passe autour de nous. Mais nous ne pouvons vivre une telle vie que si nous reconnaissons d’abord notre état d’échec, venons au Seigneur et disons : « Seigneur, donne-moi ce repos du sabbat quel qu’en soit le coût. ».

Dans 11 : 29, Jésus a dit : « Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur ». Un disciple est un étudiant qui vient à Jésus pour apprendre de lui comme un enfant enseignable. Qu’est-ce que le Seigneur veut que l’on apprenne de lui premièrement ? Beaucoup veulent apprendre comment prêcher, comment guérir les malades, comment prophétiser, etc. Mais le Seigneur veut que nous apprenions la douceur et l’humilité de lui premièrement. En réalité, ce n’est que ces deux choses qu’il a demandées à quiconque d’apprendre de lui. Mais il n’y a pas beaucoup de chrétiens qui sont désireux d’apprendre ces deux vertus. Et c’est la raison pour laquelle ils n’expérimentent pas ce repos du sabbat.

Quand vous voyez un homme pieux avec un ministère oint et efficace, vous pouvez désirer avoir un ministère comme le sien. Mais c’est la mauvaise chose à rechercher. Ce que vous devez imiter premièrement, c’est sa vie pieuse.

Le Seigneur pourrait nous appeler à être pêcheurs d’hommes ou des enseignants dans son église. Mais il veut que nous vivions dans le repos premièrement. Si nous ne sommes pas dans le repos dans nos propres coeurs, nous aurons beaucoup de problèmes nous-mêmes et causerons des problèmes aux autres également.

De manière significative, immédiatement après que Jésus eut parlé du repos, il a commencé à détruire la fausse compréhension juive du sabbat (12 : 1-13). Premièrement, quand les disciples ramassaient des graines le jour du sabbat et que les pharisiens l’ont questionné là-dessus, Jésus a immédiatement défendu ses disciples en citant l’exemple de David et des sacrificateurs lévitiques (12 : 1-8). Ensuite, il a guéri un homme à la synagogue le jour du sabbat et a arrêté la critique des pharisiens en disant, « lequel d’entre vous, s’il n’a qu’une brebis et qu’elle tombe dans une fosse le jour du sabbat, ne la saisira pas pour l’en retirer ? Combien un homme ne vaut-il pas plus qu’une brebis! » (12 : 9-13). Les personnes légalistes sont étroites d’esprit et égoïstes. Elles prennent bien soin d’elles-mêmes, mais sont indifférentes quand il s’agit des besoins ou des souffrances des autres.

Dans 12 : 24, 31, 32 nous lisons que les pharisiens ont dit que Jésus chassait les démons par Béelzébul, le prince des démons. Jésus a répondu, « quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ». Quand Myriam a critiqué Moïse en disant : « Pourquoi as-tu marié cette femme ? », elle a eu la lèpre (comme jugement de Dieu). Mais quand les pharisiens ont critiqué Jésus en disant qu’il était en collaboration avec Satan, ils ont reçu le pardon ! C’est cela la différence entre l’ancienne alliance et la nouvelle alliance. Le sang d’Abel crie justice. Le sang de Jésus crie miséricorde (Hébreux 12 : 24). Si vous voulez que Dieu juge ceux qui vous ont blessés, alors vous êtes toujours sous l’ancienne alliance. Mais si vous voulez que Dieu les pardonne, alors vous êtes un disciple de Jésus-Christ.

Dans 12 : 36, 37, Jésus a parlé de l’importance de nos paroles : « au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu’ils auront proférée ». Après avoir observé les croyants dans beaucoup d’endroits dans le monde pendant plus de 50 ans, je suis convaincu que 95% des croyants ne croient pas à cette parole de Jésus. Ils ne croient pas qu’ils devront rendre compte à Dieu pour toute parole vaine qu’ils ont prononcée. C’est pourquoi ils continuent à dire du mal des autres, à faire le commérage, à calomnier, à faire des blagues grossières, etc. Ils blessent les autres même avec leurs blagues. L’humour est une bonne chose. Mais l’humour qui blesse les autres n’est pas pieux. Vous pouvez obtenir une réputation pour votre humour de

cette façon, mais ce sont des paroles irréfléchies pour lesquelles vous aurez à rendre compte le jour du jugement.

La plupart des gens ne croient pas que Dieu enregistre toutes les paroles que nous disons. C’est enregistré dans nos mémoires. Il y a une cassette vidéo qui fonctionne dans notre mémoire depuis que nous sommes nés. Comme une mémoire d’ordinateur, elle a enregistré toute pensée, toute parole et toutes nos actions. Le jour du jugement, Dieu montrera tout cela pour que tout le monde puisse voir. Si vous croyez en la parole de Dieu, vous ferez attention à vos paroles.

Nous croyons tous à la justification par la foi. C’est scripturaire. Mais si vous êtes un chrétien équilibré, vous croyez aussi à la justification par les oeuvres – parce que c’est aussi scripturaire. Romains 4 parle de la justification par la foi. Mais la foi sans les oeuvres est morte. Donc, Jacques 2 parle de la justification par les oeuvres – les oeuvres de la foi. Ici dans Mathieu 12 : 37, Jésus a dit que nous serons justifiés ou condamnés le dernier jour, par les paroles que nous avons prononcées. Le jour du jugement, quand les paroles que vous avez prononcées seront écoutées de votre mémoire, serez-vous justifiés ou condamnés ? C’est la question que nous devons tous considérer maintenant – avant qu’il ne soit trop tard.

Dans la nouvelle alliance, nous devons avoir une langue de feu. Le jour de la pentecôte, une langue de feu est venue se poser sur la tête des gens, symbolisant une langue sous le contrôle permanent du Saint-Esprit. Beaucoup de chrétiens se méprennent sur ce point et pensent qu’il s’agit du fait de parler dans des langues inconnues. C’est plus que cela. C’est une langue sous le contrôle du Saint-Esprit à tout moment. Beaucoup parlent dans des langues inconnues comme dirigés par l’Esprit et ensuite parlent dans leur langue maternelle dirigés par le diable. Je suis reconnaissant que le Saint-Esprit m’ait donné, non seulement le don du parler en langues inconnues mais surtout la capacité de contrôler mes paroles dans les langues que je connais. Dans l’ancienne alliance, ils ne pouvaient pas contrôler leur langue parce que le Saint-Esprit n’habitait pas en eux. Mais aujourd’hui nous pouvons vivre à un niveau plus élevé.

Dans 12 : 40, Jésus fait allusion à Jonas qui a passé trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson. Ensuite, il dit : « de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre ». Quand Jésus est mort, il est allé immédiatement au paradis (qui était localisé au centre de la terre à ce moment-là). Il y a été rejoint peu de temps après par le brigand converti. Seul le corps de Jésus était dans la tombe (quand Jésus est monté au ciel, il a pris le paradis avec lui et l’a amené au troisième ciel). Jésus est mort à 15h l’après-midi de Pâques – cette Pâques était un jeudi cette année-là et non un vendredi (comme l’on croit habituellement). Le vendredi qui suivait était le jour de la fête des pains sans levain – et c’était un « sabbat particulier » (voir Jean 19 : 31). Le samedi était le jour du sabbat hebdomadaire. Il y avait donc deux sabbats consécutifs qui suivaient la crucifixion de Jésus. C’est pourquoi les femmes ne pouvaient venir à la tombe pour l’oindre que le dimanche matin. Jésus était vivant pendant trois jours et trois nuits dans le coeur de la terre exactement comme Jonas qui était vivant dans le ventre du monstre marin. Ensuite, il est revenu dans son corps et est « ressuscité de la mort ».

9. SEPT PARABOLES DU ROYAUME

Dans 13 : 1-52, nous lisons sept des paraboles que Jésus a racontées. Ces paraboles sont appelées « paraboles du royaume des cieux ». La première est la parabole du semeur. Remarquez que Jésus parle tout au long de ce chapitre du royaume des cieux dans son expression extérieure – c’est-à-dire de la façon dont les gens de ce monde voient « l’église ».

C’est pourquoi il a dit que dans le royaume des cieux, il y avait des personnes ayant une bonne terre et d’autres ayant une mauvaise terre dans leurs cœurs. Il a aussi dit que le royaume des cieux était comme un champ dans lequel le blé et l’ivraie étaient trouvés. Il a expliqué après que le champ était le monde et non l’église (13 : 38). Certains chrétiens déforment cette parabole et disent : « Puisque Jésus a dit que l’on doit autoriser le blé et l’ivraie à grandir ensemble dans l’église, nous ne devons pas les séparer. Donc, nous devons permettre aux convertis et aux inconvertis d’être dans l’église. Ils disent cela parce qu’ils n’ont pas lu les écritures correctement. Le champ, c’est le monde – et c’est là que Dieu permet aux croyants et aux incroyants de grandir ensemble – pas dans l’église. Dans l’église locale, nous devons nous assurer (autant que cela est discernable humainement) que seuls ceux qui se sont repentis de leurs péchés et qui sont nés de nouveau par la foi en Christ sont autorisés à être membres. Les autres sont les bienvenus pour assister et écouter les messages. Mais on doit leur faire savoir clairement qu’ils ne peuvent pas faire partie de l’église locale – le corps du Christ – avant qu’ils ne naissent de nouveau.

13 : 31-32 est une parabole sur la graine de moutarde qui grandit d’habitude pour devenir une petite plante. Mais dans ce cas, elle a grandi de façon surnaturelle et est devenue un énorme arbre. C’est une parabole sur comment Dieu n’envisage pas la croissance d’une église locale. Dieu souhaite que chaque église locale soit un petit groupe de frères et soeurs (comme la petite plante de moutarde) qui se connaissent, s’aiment et manifestent la vie du Seigneur aux autres dans leur localité. Mais les prédicateurs qui ont des dons ont bâti des mégas églises (comme le grand arbre), contrairement au plan de Dieu – où les gens viennent seulement pour écouter les sermons, tout juste comme ils vont voir des matchs de football ou des films. Jésus a dit que seuls peu trouveront le chemin qui mène à la vie (Mathieu 7 : 13,14). Mais les prédicateurs intelligents peuvent facilement rassembler de grandes foules, en abaissant les standards de sainteté, en évitant toute prédication sur la repentance, sur le renoncement à soi-même, et sur le fait de porter sa croix. De cette façon, on peut avoir une foule de personnes qui ne sont pas du tout intéressées par devenir un disciple du Christ, mais seulement par écouter de bons sermons les dimanches. Quand vous augmentez la taille de l’église de cette façon, ce qui arrive ensuite, c’est ce que Jésus a dit dans cette parabole : les oiseaux du ciel (Jésus a dit que ces oiseaux représentent les agents du malin dans une parabole précédente – 13 : 4,19) viennent et s’asseyent sur les branches de l’arbre. Si par contre, vous aviez cherché à ne faire que des disciples, votre église aurait été de plus petite taille, mais plus pure et sans les influences sataniques et les problèmes que de telles influences apportent !

Dans 13 : 33, Jésus a parlé du fait que le royaume des cieux est comme le levain. C’est une prophétie sur la façon dont la corruption va se répandre dans l’église locale. Plusieurs fois, Jésus nous avertit sur les dangers que rencontrera l’église – la mauvaise terre, l’ivraie, les démons assis dans l’église, le levain. Si les leaders chrétiens faisaient attention à ces paraboles, ils auraient pu sauver leurs églises de la mort spirituelle – et ils auraient mis l’accent sur la formation des disciples.

Ensuite, Jésus a raconté deux paraboles dans lesquelles il a expliqué ce que signifie être un disciple. Dans 13 : 44, il a dit que le royaume des cieux était comme un homme qui a trouvé un champ dans lequel était caché un trésor. L’homme a vendu tout ce qu’il avait pour acheter ce champ. C’est une image d’une personne qui est prête à abandonner tout ce qui lui est précieux, pour être un disciple de Jésus – et donc posséder le royaume des cieux. La seconde parabole, sur un homme qui a acheté une perle très coûteuse après avoir vendu tout ce qu’il avait accentue la même vérité. Remarquez dans les deux cas, l’expression « tout ce qu’il avait ». Jésus a dit « quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple » (Luc 14 : 33). C’est la seule façon d’être un disciple et posséder le royaume de Dieu.

Dans 13 : 47-50, Jésus a parlé de l’expression extérieure du royaume de Dieu sur terre en disant qu’il avait deux types de poisson – le bon et le mauvais. Mais à la fin des temps, les anges viendront séparer les justes des méchants (verset 49).

Dans 13 : 52, nous avons une bonne parole pour les étudiants de la Bible. Un scribe est une personne qui étudie attentivement la Bible. Mais il est écrit ici qu’un scribe doit devenir un disciple. Alors, lorsqu’il prêche, il peut produire de son trésor, de nouvelles vérités ainsi que des anciennes avec fraîcheur. Si vous demeurez un scribe, votre ministère sera mort.

Dans 14 : 25-31, nous voyons Jésus marcher sur l’eau. Mais le plus grand miracle ici c’est que Pierre marche également sur l’eau. C’est une image de la vie victorieuse. Qu’est-ce qui nous empêche de marcher sur l’eau ? C’est la loi de la gravité qui nous tire vers le bas. La loi de la gravité tirait Jésus vers le bas également. Mais par la puissance de Dieu, il a vaincu cette loi et a marché sur l’eau. La loi de la gravité n’était pas annulée ou détruite mais vaincue. Tant que Pierre regardait Jésus et lui faisait confiance, il était également en mesure de vaincre la loi de la gravité. Sinon, la loi de gravité devait le vaincre comme cela a été le cas quelques moments plus tard.

La loi du péché est comme la loi de gravité. La tentation cherche à nous tirer également. Jésus a été tenté comme nous (Hébreux 4 : 15). Mais il a surmonté la traction vers le bas qu’exerce la tentation par la puissance de Dieu – et n’a donc jamais péché (Mathieu 4 : 1-10). Si nous nous attendons à lui pour la même puissance, nous pouvons également vaincre comme lui – mais seulement tant que nous continuons à regarder à lui (Apocalypse 3 : 21 ; Hébreux 12 : 1,2). Si par contre, nous regardons au niveau dans lequel les autres chrétiens vivent qui est en dessous du standard, ou même si nous regardons aux exemples de Moïse ou de Jérémie dans l’ancienne alliance, nous ne vaincrons pas.

Avoir la « foi », c’est regarder à Jésus et la « grâce » est la puissance surnaturelle de Dieu. Quand nous sommes « sous cette grâce, le péché ne peut pas régner sur nous » (Romains 6 : 14). Dès que Pierre n’a plus regardé au Seigneur, il s’est enfoncé – de même pour nous. Si nous nous enfonçons, que devons-nous faire ? Faire ce que Pierre a fait. Il a crié en disant : « Seigneur, sauve-moi ». Il n’a pas attendu d’être au fond de la mer. Non. Il a crié dès qu’il a commencé à se noyer. C’est la même chose que nous devons faire. Au moment où vous trouvez que la traction de la tentation est très forte, criez au Seigneur pour qu’il vous sauve. Dites : « Seigneur, je suis sur le point de tomber dans la convoitise (ou la colère, ou toute autre chose). S’il te plaît, sauve-moi ». Il vous donnera la grâce à ce moment précis et vous fera tenir. « Celui qui peut vous préserver de toute chute » (Jude 24) – car il est le même hier, aujourd’hui et pour toujours (Hébreux 13 : 8).

Dans 15 : 13, Jésus a dit : « Toute plante que n’a pas plantée mon Père céleste sera déracinée ». La question ici n’est pas est-ce une bonne plante ou est-ce une grande plante ou est-ce une plante que les autres apprécient ? La question est « qui l’a plantée – vous ou Dieu ? ». Nous pouvons avoir nos propres idées brillantes pour faire l’oeuvre de Dieu et produire ainsi quelque chose qui apparaît très impressionnant à la vue des hommes. Mais le dernier jour, le Seigneur, verra si cette idée vient de Dieu ou de votre propre cerveau. Écoutez cette phrase très attentivement : Dieu est le seul initiateur légitime de toute chose dans cet univers . Toutes les choses entreprises par vous ou par moi sont condamnées à être détruites un jour. Les premiers mots dans la Bible sont : « Au commencement, Dieu… ». C’est comme cela que cela doit être dans tous les domaines de notre vie. C’est pourquoi nous devons prier, nous attendre à Dieu et rechercher sa direction à chaque étape de notre vie – si, nous voulons vivre une vie qui a de la valeur selon les normes de l’éternité.

Vous pouvez avoir un bon désir d’aller quelque part pour servir le Seigneur. Mais d’où vient cette idée ? Quelqu’un vous a-t-il poussé à y aller ? Ou peut-être que vous-mêmes souhaitiez y aller ? Mais avez-vous attendu le Seigneur et cherché sa volonté ? A-t-il mis un fardeau dans votre coeur pour cette oeuvre ? S’il s’agit de son fardeau, alors il y aura des fruits éternels – pas autrement. Essayez-vous de bâtir une église quelque part ? Comme vous avez vu quelqu’un d’autre faire ? Ce ne sera pas l’église de Jésus-Christ. Ce sera votre église.

Dans un pays comme l’Inde, il est très facile de rassembler des personnes n’importe où, parce qu’il y a tellement de personnes pauvres qui veulent des avantages matériels. De telles personnes ne viennent pas à vous pour devenir disciples de Jésus-Christ ou pour renoncer à eux-mêmes, détester le péché et devenir vainqueurs. Non. Ils viennent pour un gain terrestre. J’ai vécu toute ma vie en Inde – et je connais la réalité de la plupart des soi-disant « oeuvres chrétiennes » ici. Avez-vous attendu le Seigneur et avez-vous cherché à connaître son appel pour votre vie avant de sortir le servir ? Cherchez-vous l’argent (ou peut-être votre propre honneur) en faisant l’oeuvre de Dieu ? Voici les questions importantes que vous devez vous poser. Vous pourriez ne pas prendre garde à ces paroles maintenant, mais le jour du jugement, vous le regretterez. C’est mieux de vous humilier maintenant et dire : « Seigneur, je ne veux pas de quoi que ce soit dans ma vie qui ne provienne pas de toi ».

Nous ne devons donc jamais, nous précipiter pour faire des choses pour Dieu – que cela vienne des inspirations de notre propre raison ou de celle des autres. « Celui qui croira ne se hâtera point » (Ésaïe 28 : 16 – versions Martin ou King James). « Voyez-vous un homme qui est précipité dans ses affaires ? Il y a plus d’espoir pour un insensé que pour lui » (Proverbes 29 : 20 – marges de la version NASB). Attendez le Seigneur et permettez-lui de mettre ses pensées dans votre esprit. Ses pensées sont meilleures, plus élevées et plus productives que les vôtres, tout comme le ciel est au-dessus de la terre (Ésaïe 55 : 8,9). Assurez-vous que vous ne cherchez pas votre propre gloire et que vous ne dépendez pas de vos propres ressources pour faire l’oeuvre du Seigneur. Faites les choses selon sa direction – et toutes vos plantes resteront éternellement.

10. L’ÉGLISE QUE JÉSUS BÂTIT

Dans 16 : 15, nous voyons Jésus demander à Simon : « qui dites-vous que je suis? ». Simon a répondu, « tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». Jésus l’a alors immédiatement loué publiquement en disant, « tu es heureux, Simon, fils de Jonas; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux ». Remarquez le mot ‘révélé’ ici. C’est un mot de la nouvelle alliance. Sous l’ancienne alliance, les gens étudiaient la loi et méditaient dessus. L’homme heureux était celui qui méditait sur la loi du Seigneur jour et nuit (Psaume 1 : 2). Mais sous la nouvelle alliance, l’homme heureux est celui qui reçoit la révélation, comme Pierre. La prière de Paul pour les Chrétiens d’Éphèse était qu’ils reçoivent un « esprit de révélation » (Éphésiens 1 : 17). Le Saint-Esprit a ouvert le coeur de Pierre pour qu’il voie quelque chose qu’il n’aurait jamais découvert, quelle que soit son intelligence humaine. Il y avait des personnes plus intelligentes que lui à ce moment-là en Israël, qui avaient étudié la Bible plus que lui. Mais ces personnes ont pensé que Jésus était le prince des démons. Dieu révèle les écritures à ceux qui viennent à lui dans l’humilité comme de petits enfants (Mathieu 11 : 25).

Dans 16 : 18, Jésus a dit à Simon, « tu es Pierre (petros – grec), et sur cette pierre (petra – grec) je bâtirai mon Église ». Il a appelé Simon « petros » (« une petite pierre ») et a dit que l’église sera bâtie sur le « petra » (« un grand rocher ») que Simon venait de confesser par révélation – Christ, le Fils du Dieu vivant. Simon Pierre n’était pas le rocher de base. Jésus

a utilisé deux mots complètement différents ici, comme nous venons de voir (en grec) ce qui n’apparaît pas si clairement quand c’est traduit en anglais ou en français.

Dans 16 : 18,19, Jésus a dit : « sur cette pierre, je bâtirai mon Église, et les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux: ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux ». C’était la première fois que Jésus a parlé de l’église – et il a parlé de l’église en combat contre les forces de la mort spirituelle – « les portes du séjour des morts ». Quand j’ai lu cela la première fois, j’ai imaginé l’église qui était attaquée par Satan des quatre côtés, l’église réussissant à tenir et à survivre jusqu’au retour du Seigneur. Mais ce n’est pas ce que Jésus a dit. Il n’a pas dit que les portes du séjour des morts attaqueraient l’église, mais que l’église attaquerait les portes du séjour des morts et vaincront ces portes. Ces jours-là, une ville était entourée par des murs et on ne pouvait y entrer que par ses portes. Si vous passiez par les portes, alors vous aviez vaincu la ville. Donc Jésus a parlé d’une église attaquante qui sera engagée dans le combat spirituel et qui vaincra les forces du mal – liant les activités de Satan et déliant les personnes qui étaient tenues captives par Satan.

Ce n’est pas un combat défensif, mais un combat d’attaque. Nous allons contre les forteresses de Satan dans le monde et enregistrons la victoire de la croix un endroit après l’autre. Nous ne sommes pas assis dans un coin pour dire: “Seigneur, aide-nous à tenir jusqu’à ce que tu viennes”.

Il y a un cantique chrétien bien connu que je n’ai jamais aimé chanter. Ce cantique dit : « Tenez le fort, car je viens », dit le Seigneur. Cela représente une image d’une église en difficulté dans un fort, le diable l’attaquant de tous les côtés et l’église cherchant à tenir jusqu’à ce que le Christ vienne. Mais ce n’est pas comme cela. C’est le diable qui est dans un fort et nous l’attaquons à ses portes. L’image que nous devons toujours garder dans nos pensées est celle d’une Église triomphante à la suite d’un capitaine triomphant et attaquant le diable. Si nous sommes totalement soumis à Dieu et résistons à Satan, il fuira loin de nous (Jacques 4 : 7). Il ne marchera pas seulement, il courra.

Nous devons marcher comme Jésus a marché sur cette terre. Partout où Jésus allait, les démons tremblaient et Satan était effrayé. Nous devons marcher sur terre de la même façon. « Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous le donne » (Josué 1 : 3). Nous ne vivons donc pas dans la peur de Satan ou de ce qu’il peut nous faire. Non. C’est lui qui doit avoir peur de nous. Nous ne serons jamais capables de bâtir l’église de Jésus-Christ si nous ne prenons pas cette attitude vis-à-vis de Satan. Notre Seigneur Jésus a déjà lié l’homme fort. Nous pouvons maintenant entrer et prendre les biens de l’homme fort ! Alléluia !

Dans 18 : 3, Jésus a dit : « si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux ». Jésus parlait de l’humilité ici. « Quiconque se rendra humble comme ce petit enfant… » (18 : 4). En d’autres termes, Jésus disait ici que l’humilité est la première et la plus importante exigence pour entrer dans le royaume des cieux.

J’ai souvent dit aux gens qu’il y a trois secrets pour vivre une vie chrétienne pieuse. Premièrement, l’humilitéDeuxièmement, l’humilitéTroisièmement, l’humilité. C’est tout. Humilie-toi, et reconnais que tu es insensé et ignorant lorsqu’il s’agit de choses spirituelles, même si tu es intelligent lorsqu’il s’agit des choses du monde.

En tant qu’êtres humains, nous sommes si pleins de confiance en nous, à cause de notre orgueil. Les petits bébés n’ont pas confiance en eux. Un bébé de 6 mois va crier lorsque tu le prends des bras de sa maman. Il se sent en insécurité lorsqu’il n’est pas dans les bras de sa maman, parce qu’il est tellement incapable. De même que le Seigneur veut que nous soyons braves quand nous affrontons Satan, il veut que nous reconnaissions notre incapacité

et que nous dépendions totalement de lui. C’est une double image du chrétien : un guerrier courageux en face de Satan et ses forces du mal, mais un petit enfant devant le Dieu tout-puissant. Gardez toujours cette double attitude. Pour les choses spirituelles, nous sommes ignorants et insensés et ne connaissons même pas notre A, B, C. C’est pourquoi nous nous cramponnons toujours au Seigneur – et donc nous serons en parfaite sécurité et nous serons protégés du fait de dire et de faire beaucoup de choses insensées.

Dans 18 : 18-20, c’est la deuxième fois que Jésus a parlé de l’église. Il parle ici de l’autorité de l’église pour lier Satan, et délier les croyants des mains de Satan. Mais cette autorité ne peut être exercée que par un minimum de deux croyants unis. Quand deux croyants font un en esprit, le Seigneur vient à leur rencontre (18 : 20). C’est alors qu’ils peuvent lier les activités de Satan. Nous ne pouvons pas lier Satan lui-même. Le Seigneur le fera un jour dans le futur (Apocalypse 20). Mais nous pouvons lier ses activités – si nous sommes deux unis en esprit. Un mari et une femme peuvent tenir Satan hors de leur maison pour toujours s’ils sont unis. Deux anciens peuvent tenir Satan hors de leur église pour toujours s’ils sont unis. Satan le sait et c’est pourquoi il recherche toujours à séparer mari et femme et à séparer les anciens dans l’église.

Dans 18 : 21-35, Jésus a parlé de la parabole du serviteur impitoyable qui n’a pas pardonné à son compagnon. Il nous enseignait ici que même si nos péchés ont été pardonnés par Dieu, ils peuvent être « non pardonnés », si nous ne pardonnons pas même une seule personne ! Ce roi a pardonné à l’esclave une énorme dette. Mais quand cet esclave n’a pas pardonné à son compagnon esclave, son propre pardon a été annulé. Ensuite, Jésus a dit : « C’est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son cœur » (verset 35). Tous les péchés que Dieu t’a pardonnés seront remis sur ton compte si tu ne pardonnes pas quelqu’un d’autre, et tu iras directement en enfer. Pas seulement cela, Jésus, a aussi dit que cet esclave a été livré aux bourreaux. Cela signifie que Dieu retirera sa protection des croyants qui ne pardonnent pas les autres, afin que les démons puissent les tourmenter. C’est une raison de certaines maladies parmi les croyants.

11. DAVANTAGE DE PARABOLES

Dans 20 : 1-16, Jésus a parlé des ouvriers qui sont venus travailler pour leur maître à différentes heures de la journée. Dans cette parabole, il y a cinq groupes de travailleurs. Les quatre premiers groupes – qui ont travaillé pour 12 heures, 9 heures, 6 heures et 3 heures – ont tous travaillé sur la base d’un contrat pour la rémunération. Seul le dernier groupe – qui n’a travaillé qu’une heure – travaillait sans contrat, sans aucune garantie de rémunération. À la fin de la journée, ce dernier groupe a eu le même salaire que le premier groupe. En d’autres termes, ils ont reçu douze fois le salaire horaire du premier groupe. Ce que le Seigneur enseignait par là, c’est que ceux qui le servent pour une récompense, auront leur récompense en dernier, même s’ils ont travaillé pour lui pendant beaucoup, beaucoup d’années. Mais ceux qui servent le Seigneur par gratitude et par joie, sans attendre une quelconque récompense obtiendront la plus grande récompense au ciel, même s’ils ont travaillé seulement pendant une très courte période. C’est la qualité de notre travail qui compte pour Dieu et non pas la quantité. C’est le motif avec lequel nous servons le Seigneur qui compte le plus. « Pourquoi » nous avons fait ce que nous avons fait, comptera beaucoup plus le dernier jour que « qu’est-ce que » nous avons fait. Il est bon de prendre conscience de cela maintenant.

Dans le chapitre 22, nous voyons trois importantes vérités : (a) Nous ne pouvons entrer dans le royaume de Dieu que si nous recevons gratuitement la robe de justice du Christ (verset 1-14). (b) Nous devons rembourser nos dettes aux hommes d’abord (« César » représente aujourd’hui, le gouvernement et tous les êtres humains), avant de donner de

l’argent à Dieu (verset 21). (c) Le message de l’ensemble de la Bible peut être résumé en deux phrases : aime Dieu de tout ton coeur, et aime ton prochain comme toi-même (versets 37-40). Ce sont de grandes vérités qui valent la peine que l’on y médite – car beaucoup s’égarent dans ces domaines, en suivant les enseignements des hommes et non ceux du Seigneur.

Dans le chapitre 23, Jésus expose l’hypocrisie et la religion contrefaite des pharisiens, et il les condamne sévèrement. Ils jeûnaient, priaient, payaient la dîme, leurs doctrines étaient toutes correctes, et ils avaient même un programme missionnaire (23 : 15). Ils démissionnaient de leur travail et voyageaient dans des pays éloignés pour faire des convertis. Mais Jésus a dit que leurs convertis étaient doublement des enfants de l’enfer. C’est ce que tout légaliste est – et quand il convertit une autre personne dans sa version légaliste de la chrétienté, il fait de cette personne un enfant double de l’enfer. Donc n’imaginez pas que toute activité missionnaire est de Dieu. C’est uniquement lorsque l’on fait des disciples et que l’on les enseigne à aimer Jésus de façon suprême, et à aimer les autres comme Christ nous a aimés, que nous les délivrons de l’enfer.

Si, par contre nous faisons des convertis qui ne « semblent chrétiens » qu’extérieurement et suivons nous-mêmes toutes les règles que nous leur donnons, alors nous les avons trompés et nous allons uniquement remplir l’enfer de cette façon. C’est facile de faire changer les gens extérieurement et leur faire suivre une forme. J’ai visité un village une fois où des missionnaires avaient « converti » certaines personnes à leur version de la « christianité » plusieurs années plus tôt. Mais il n’y avait aucune sainteté dans la vie d’aucun d’eux. La seule différence était qu’ils chantaient maintenant des chants à Christ et non plus à d’autres dieux. Certains d’entre eux ont peut-être changé leurs noms en noms chrétiens. Ils avaient juste été faits doublements enfants de l’enfer par ces missionnaires.

Jésus a dénoncé les pharisiens avec des mots très durs, il les a appelés « vipères » (23 : 33). Il avait le droit de le faire, parce qu’il allait mourir pour les péchés qu’il dénonçait en eux. Il avait cherché pendant des années à les « rassembler, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes » (23 : 37). Nous avons également le droit de dénoncer le péché dans la vie des autres à condition de vouloir donner notre vie, si nécessaire pour les sauver de leurs péchés. Si nous dénonçons le péché, sans aimer les gens de cette façon, nous sommes uniquement des « prophètes autoproclamés » – et des hypocrites.

12. LA SECONDE VENUE DU CHRIST

Dans le chapitre 24, Jésus a parlé de son retour final sur la terre. Le premier signe des derniers jours (dont il a parlé à plusieurs reprises) était qu’il y aurait beaucoup de séductions (versets 4, 11, 24). Ensuite, il a parlé du figuier (une image de la nation d’Israël) qu’il avait maudit parce qu’il n’avait que des feuilles (la religion) sans aucun fruit (la spiritualité) (Marc 11 : 13-21), mettant en avant ses feuilles (la religion sans la spiritualité) une fois de plus (Matthieu 24 : 32,33). La nation d’Israël avait été dispersée 40 ans après la crucifixion du Christ, mais ils sont revenus dans leur terre et ont pris possession de Jérusalem pour la première fois seulement à notre époque – en 1967. Nous savons donc que le retour du Christ est près proche. Jésus a également dit ici qu’il reviendrait pour enlever ses enfants afin qu’ils soient avec lui, APRES la fin de la grande tribulation (verset 29). Il a dit que quand il viendra, tout le monde pourra le voir (verset 27). Il nous a aussi dit de ne pas croire ceux qui enseignent qu’il viendra secrètement (verset 26). Il a dit ici qu’il viendrait dans les nuées du ciel avec les anges et avec une trompette retentissante et rassemblera ses enfants de tous les coins du monde. L’enlèvement des saints est décrit par Jésus de la même façon que Paul l’a mentionné plus tard dans 1 Thessaloniciens 4 : 16,17. Jésus a rendu très clair ici le fait que l’enlèvement

aurait lieu uniquement après la fin de la grande tribulation (verset 29). Nous ne devons pas croire les traditions des hommes sur ce sujet mais plutôt les enseignements de notre Seigneur qui sont clairs.

Dans le chapitre 25, Jésus a détaillé ses enseignements (ceux des derniers versets du chapitre 24), en disant que nous devons être prêts pour sa venue, avec trois paraboles. La façon d’être prêt pour la venue de Christ n’est pas en comprenant le planning de sa venue ou en étudiant les cartes prophétiques, mais en étant spirituellement prêt. Notre coeur est plus important que notre intelligence. La première parabole est sur la pureté du coeur. Les dix vierges représentent les chrétiens qui sont purs extérieurement. Les cinq vierges sages qui avaient « de l’huile supplémentaire dans leurs vases » représentent ceux dont le coeur est rempli d’amour pour Christ par le Saint-Esprit (versets 1-13). Si l’amour pour Christ n’est pas le motif de tout ce que nous faisons pour le Seigneur, alors même si nous sommes purs extérieurement, nous sommes insensés. L’église d’Éphèse est devenue comme ces vierges folles, après avoir perdu son « premier amour » (Apocalypse 2 : 4). La seconde parabole est liée au fait d’être fidèle dans l’utilisation des dons que Dieu nous a donnés, pour son royaume (versets 14-30). Dieu nous a donné différents degrés de capacités et d’opportunités pour le servir. Et il attend de nous que nous produisions du fruit uniquement selon la mesure de ce qu’il nous a donné – pas davantage. C’est pourquoi la personne qui a produit cinq talents a reçu la même récompense et la même louange que la personne qui n’a produit que deux talents (verset 21,23). La troisième parabole (de la brebis et des boucs) nous montre que nous serons récompensés par Dieu en fonction de la façon dont nous traitons nos camarades dans la foi qui sont dans le besoin (versets 31-36). C’est la preuve que notre foi est vivante et authentique (Jacques 2 : 14-17).

Dans 27 : 3, nous voyons comment même la « repentance » peut être superficielle et pas sincère. Judas a eu une espèce de repentance (ayant des regrets pour son péché), mais au lieu d’aller vers le Seigneur et lui confesser son péché, il est allé vers les prêtres (comme beaucoup aujourd’hui). Donc, il est allé en enfer. Seul le Seigneur peut nous pardonner nos péchés – personne d’autre.

Dans les tout premiers versets du chapitre 28, nous lisons la résurrection du Christ. Sans sa résurrection, sa mort aurait été vaine, car il n’y aurait aucune preuve qu’il était celui qu’il déclarait être – le fils de Dieu. Le christianisme repose sur cette double base inébranlable – la mort du Christ pour nos péchés et sa résurrection. C’est ce qui la fait différence avec toutes les autres religions. Remarquez que Christ avait quitté la tombe avant que l’ange n’ait roulé la pierre (verset 2). L’ange a roulé la pierre, non pas pour que le Seigneur quitte la tombe, mais pour que ses disciples puissent entrer et voir qu’il était ressuscité.

13. LA GRANDE COMMISSION

Dans 28 : 18-20, nous lisons la grande commission que Jésus a donnée à ses disciples et à nous. Le fondement de la grande commission est que tout pouvoir dans les cieux et sur la terre a été donné à notre Seigneur. Nous ne devons pas sortir pour faire des disciples si nous ne sommes pas convaincus que notre Seigneur règne dans les cieux et sur la terre avec le pouvoir absolu. Nous n’allons pas faire des disciples parce qu’il y a un besoin quelque part ou parce que quelqu’un nous pousse à y aller, mais parce que Jésus-Christ a tout pouvoir dans les cieux et sur la terre et qu’il nous ordonne d’y aller.

Que devons-nous aller et faire dans toutes les nations ? Nous devons faire des disciples – pas de simples convertis. Nous ne devons pas juste les faire « accepter Christ dans leurs coeurs ». Un disciple est une personne qui apprend et suit le Seigneur Jésus. C’est ce que

nous devons faire des peuples de toutes les nations. Seuls ceux qui veulent devenir disciples devraient être baptisés.

Le baptême au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit n’est pas optionnel. C’est essentiel. Nous ne devons pas être comme les groupes interdénominationnels qui disent : « Nous ne prêcheront pas sur le baptême parce que cela va perturber notre unité ». Nous devons prêcher tout ce que le Seigneur nous a prescrit. Ensuite, nous devons édifier tous ces disciples dans des églises locales, dans lesquelles nous les enseignons à faire tout ce que Jésus a commandé.

La grande commission est très claire. Premièrement, Allez. Ensuite, faites des disciples. Ensuite, baptisez-les. Ensuite, passez le reste du temps à les enseigner à obéir tout ce que Jésus a prescrit. Cette grande commission est entourée des deux côtés par une déclaration et une promesse. Premièrement, « tout pouvoir a été donné dans le ciel et sur la terre au Seigneur Jésus ». Et à la fin, « je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde ».

Plusieurs aiment revendiquer cette promesse du Seigneur : « Je suis avec vous tous les jours ». Mais à qui a-t-elle été donnée ? Elle a été donnée uniquement à ceux qui vont faire des disciples, et ensuite les enseignent à obéir tout ce que Jésus a prescrit (28 : 19,20) – et non pas aux croyants qui vont ici et là pour se faire de l’argent. De tels croyants ne peuvent pas revendiquer cette promesse. Mais si vous cherchez à faire des disciples partout où vous allez, alors vous pouvez revendiquer la promesse selon laquelle le Seigneur est toujours avec vous.