
LE PLEIN ÉVANGILE DE DIEU
Le thème de Romains se trouve dans le tout premier verset de cette lettre : 'l'évangile de Dieu'. C'est la bonne nouvelle de Dieu qu'il veut que tous entendent.
En lisant cette présentation de l'évangile dans Romains, vous verrez que les chrétiens s'arrêtent à différents points sur le chemin et que très peu atteignent le but ultime que Dieu a pour eux. Beaucoup de chrétiens n'ont pas entendu le plein évangile de Dieu. Il y a des églises qui s'appellent 'Eglise du plein évangile'. J'ai été dans plusieurs d'entre elles, mais je n'ai entendu le plein évangile tel qu'il est décrit dans Romains dans aucune d'elles.
Romains est la présentation plus ordonnée et la plus logique de l'évangile que l'on trouve dans la Bible. C'est une présentation étape par étape. Dans les autres lettres de Paul (à l'exception d’Éphésiens), il donne plusieurs exhortations et enseignements mélangés. Mais dans Romains, il va pas à pas.
Sur ce chemin, vous pouvez vous arrêter au point où vous voulez sans aller plus loin. Certains qui ne veulent que le pardon des péchés s'arrêtent au chapitre 3. D'autres avancent jusqu'à la justification par la foi et s'arrêtent au chapitre 4. Cependant, certains recherchent une vie de paix avec Dieu et de joie dans la tribulation et s'arrêtent au chapitre 5. Certains encore vont plus loin dans une vie de victoire sur le péché, mais s'arrêtent au chapitre 6 et demeurent légalistes. D'autres encore plus loin jusqu'au chapitre 7 et sont libérés du légalisme. Beaucoup pensent que l'évangile s'arrête avec la vie triomphante, remplie du Saint-Esprit décrite dans le chapitre 8 et s'arrêtent là. Mais très peu avancent encore plus loin et comprennent le but complet de Dieu qui est de faire d'eux un corps en Christ et atteignent les chapitres 12 à 15 et, finalement, le chapitre 16 où Satan est écrasé sous leurs pieds - l'apogée de l'évangile. Vous pourriez découvrir pendant que nous étudions cette lettre merveilleuse que vous vous êtes arrêtés quelque part sur le chemin. Si vous découvrez où vous êtes bloqués, vous pouvez commencer à avancer à partir de là pour savourer le plein évangile.
1. LA NOUVELLE DE DIEU POUR LES PÉCHEURS
La bonne nouvelle dans Romains est pour les pécheurs. Elle n'est pas pour ceux qui s'imaginent être justes. Jésus n'est pas venu pour appeler les justes, mais les pécheurs à la repentance. Donc, la première chose que nous avons besoin de voir clairement est que nous sommes tous pécheurs. C'est ce que Paul cherche à établir dans les 2½ premiers chapitres.
Il y a deux types de pécheurs - les sans Dieu, ce sont les pécheurs mondains (décrits dans le chapitre 1) et le pécheur religieux qui imagine qu'il est saint (décrit dans le chapitre 2). Jésus a montré ces deux types dans la parabole du père qui avait deux fils (Luc 15 : 11-32). Le fils cadet ici est mondain, méchant, rebelle, sans Dieu et immoral. Le fils aîné cependant pensait n'avoir rien fait de mal et pensait être saint et droit. Il était difficile au fils aîné de reconnaître qu'il était un pécheur. Il est plus difficile pour ceux qui ont été élevés dans des foyers religieux de reconnaître qu'ils sont pécheurs « le juste est difficilement sauvé » (1 Pierre 4 : 18). Quand Jésus était sur terre, les prostituées et les voleurs ont facilement expérimenté le salut. Mais les « frères anciens » de cette époque, les pharisiens, les pécheurs qui se croyaient justes, ne sont jamais venus à Jésus pour être sauvés. Jésus leur a dit dans Matthieu 21 : 31, que les pécheurs sans Dieu avaient plus de chances d'être sauvés que les religieux. Dans Romains 1 à 3, le Saint-Esprit nous montre qu'il n'y a aucune différence entre ces deux types de pécheurs aux yeux de Dieu.
Nous pouvons maintenant regarder le chapitre 1.
Il est dit dans 1 : 3 que l'évangile de Dieu concerne son fils qui est né « de la postérité de David, selon la chair ». L'humanité de Jésus est soulignée au début de Romains. Jésus est né de Marie dont le père était Eli (Luc 3 : 23) dont l'ancêtre est Nathan, le fils de David (Luc 3 : 31). Le corps de Jésus n'a pas été créé à partir de rien du tout dans le ventre de Marie. Dieu aurait pu le faire, mais alors Jésus n'aurait pas eu de connexions physiques avec la race d'Adam et cela était nécessaire pour qu'il puisse nous racheter. Le corps de Jésus a été formé d'un oeuf venant de l'ovaire de Marie. Le Saint-Esprit a créé de manière surnaturelle le sperme qui s'est uni avec l'oeuf de Marie pour former le corps saint dans lequel Jésus est entré du ciel. Jésus est né avec un cordon ombilical lié au corps de Marie. Si vous ne croyez pas cela, alors vous ne croyez pas que Jésus est né de Marie.
Nous savons que Jésus-Christ était entièrement Dieu. Mais si nous ne croyons pas qu'il était entièrement homme, alors nous n'expérimenterons pas la plénitude du message de l'évangile. L'évangile de Dieu concerne son fils qui est devenu entièrement un avec notre espèce humaine. C'est uniquement ainsi qu'il a pu nous apporter le salut et être un exemple que nous pouvons suivre. L'unique différence entre Jésus et nous est qu'il n'est pas né avec une nature de péché (« le vieil homme ») comme nous - parce qu'il est né du Saint-Esprit.
C'est d'une grande importance le fait que Paul souligne l'humanité du Christ dès le début de l'explication de l'évangile. Juste avant sa mort, Paul a écrit une dernière lettre à Timothée et il a dit ceci, « comprends ce que je dis, car le Seigneur te donnera de l'intelligence en toutes choses. Souviens-toi de Jésus-Christ, issu de la postérité de David, ressuscité des morts, selon mon Évangile » (2 Timothée 2 : 7,8). Paul a toujours pensé que l'évangile était connecté à Jésus-Christ qui a vécu sur terre comme un homme. Quand nous voyons cette merveilleuse nouvelle que Jésus « est devenu comme nous en toutes choses » et « a été tenté comme nous en toutes choses et n'a cependant pas péché » (Hébreux 2 : 17 ; 4 : 15), cela nous donne une compréhension totalement nouvelle du message de l'évangile. L'évangile dans Romains c'est être libéré du péché. C'est pourquoi Paul commence en présentant Jésus qui n'a jamais péché - en tant qu'homme.
Il a été « déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l'Esprit de sainteté, par sa résurrection d'entre les morts, Jésus-Christ notre Seigneur » (Romains 1 : 4). Il était descendant de David, mais en même temps il était (et est toujours) la seconde personne de la trinité - le fils de Dieu. Dieu a démontré au monde que Jésus était le fils de Dieu en le ressuscitant de la mort. Il était le premier être humain à ressusciter de la mort, sans jamais mourir de nouveau. Tous ceux qui ont été ressuscités de la mort avant lui sont morts de nouveau. Mais ici voici un qui a commencé une nouvelle espèce d'êtres humains dans laquelle nous pouvons faire partie. C'est cela l'évangile - Dieu fait une nouvelle espèce humaine à partir de l'ancienne. Cette oeuvre a déjà commencé à l'intérieur de beaucoup de personnes - et deviendra manifeste extérieurement, un jour. Si nous coopérons avec Dieu, nous aussi pouvons faire partie de cette oeuvre merveilleuse que Dieu fait dans ces derniers jours. C'est essentiellement cela qu'est l'évangile.
Dans 1 : 5, Paul dit que Dieu lui a donné un « apostolat pour amener en son nom à l'obéissance de la foi tous les païens ». Dieu appelle certaines personnes à répandre ce merveilleux évangile dans le monde. Le plus grand ministère que quiconque peut avoir est de proclamer cet évangile clairement aux autres êtres humains et de les inviter à faire partie de cette nouvelle espèce que Dieu fait. Si vous voyez la gloire de ce ministère, vous verrez, quel grand honneur cela est de prêcher l'évangile. Nous sommes tous appelés à proclamer cet évangile aux autres. Mais Dieu appelle certains (moins de 1% des croyants) à consacrer toute leur vie et leur temps à proclamer cet évangile. Dieu m'a appelé quand j'avais 24 ans à le servir à plein temps - et il ne pouvait pas me donner un plus grand honneur sur terre. Tout dans le monde est poubelle, comparé à l'appel de Dieu. Avec le temps, mon appel en tant que serviteur du Dieu tout-puissant est devenu de plus en plus glorieux à mes yeux.
J'ai entendu certains ouvriers chrétiens à plein temps se vanter des sacrifices qu'ils ont faits pour le Seigneur. De telles personnes n'ont pas vu la gloire de leur appel - et c'est pourquoi ils pensent avoir fait des sacrifices pour le Seigneur. Paul a vu la grandeur de son appel. Une fois que Dieu l'a appelé à être apôtre, il n'a jamais pensé qu'abandonner l'opportunité d'être un homme d'affaires à Tarse était un sacrifice qu'il avait fait. Il avait, en fait, reçu une promotion !
Paul a dit, « Je me dois…j'ai un vif désir…je n'ai point honte» (1 : 14-16). Ce qu'il voulait dire par « obligation » était que maintenant que Dieu avait ouvert ses yeux pour voir cet évangile merveilleux, il avait une dette envers tout le monde de leur dire la bonne nouvelle ; et il était conduit par une passion de rembourser sa dette. Quel type de chrétien seriez-vous si l'on vous avait donné de l'argent à distribuer à tout le monde dans votre ville et que vous le conserviez entièrement pour vous. Ne serait-il pas juste de vous appeler voleur ? C'est la même chose quand nous ne partageons pas la bonne nouvelle de l'évangile avec les autres. Quelle responsabilité nous avons de rembourser notre dette aux personnes autour de nous ! Nous n'avons pas besoin de grandes campagnes évangéliques pour faire cela. Il y a des personnes que nous connaissons et que nous rencontrons régulièrement. Remboursons-leur notre dette.
2. L’ÉVANGILE EST LA PUISSANCE DE DIEU
L'évangile est la puissance de Dieu pour le salut - pas pour tout le monde mais uniquement pour ceux qui croient (1 : 16). Vous pouvez expérimenter la puissance de cet évangile uniquement selon ce en quoi vous croyez. Si vous croyez que l'évangile, c'est uniquement jusqu'à Romains chapitre 3, vous expérimenterez cela. Si vous pouvez croire jusqu'à
Romains 4, alors vous obtiendrez autant. Mais vous croyez à tout jusqu'à la fin (Romains 16), alors vous obtiendrez toute la puissance qu'il y a dans l'évangile.
Paul a dit, « je n'ai point honte de l'Évangile..., parce que en lui est révélée la justice de Dieu de foi en foi, selon qu'il est écrit: Le juste vivra par la foi » (1 : 17). 'De foi en foi' se réfère à des niveaux de foi de plus en plus élevés. Premièrement, la foi qui nous sauve de la culpabilité du péché et nous rend justes devant Dieu (Romains 3 à 5). Ensuite, la foi, qui nous sauve de la puissance du péché, nous sanctifie et nous rend saints pour Dieu (Romains 6-8). Ensuite, la foi qui nous conduit à nous consacrer pour Dieu (Romains 12) et qui fait de nous une partie du corps du Christ avec qui nous sommes en communion (Romains 14, 15). Ensuite, la foi qui écrase finalement Satan sous nos pieds (Romains 16). À chacun de ces points, vous pouvez vous arrêter et dire, « c'est suffisant pour moi ». C'est tout comme étudier à l'école. Certains étudiants abandonnent après quatre ans d'études (CM1 dans le système français), d'autres après huit ans d'études (4ème dans le système français) et d'autres après 12 ans d'études (terminale dans le système français). Mais il y a certains qui ne s'arrêtent pas. Même après avoir obtenu un doctorat, ils poursuivent des études. J'aimerais que nous ayons tous ce type de désir pour les choses spirituelles, que nous ne soyons jamais satisfaits quelle que soit la profondeur de notre connaissance de Dieu, que nous désirions le connaître davantage. Que nous désirons être tout ce que Dieu veut que nous soyons.
J'ai prié à Dieu et j'ai dit, « Père, je veux expérimenter autant que cela est possible à un être humain la puissance de ton évangile, avant ma mort. Je veux expérimenter la communion aux souffrances du Christ au plus haut degré dans mon corps, avant de mourir ». Pourquoi est-ce que je désire ardemment cela ? Parce que, je sais que je ne peux expérimenter aucune de ces choses au ciel. Pouvons-nous être battus à cause Christ au ciel ? Non. Pouvons-nous être trainés devant les tribunaux à cause de Christ au ciel ? Non. Pouvons-nous être outragés et scandalisés à cause du Christ au ciel ? Non. Où pouvons-nous expérimenter la communion aux souffrances de Christ ? Uniquement ici sur cette terre.
Beaucoup de croyants sont loin d'expérimenter le plein évangile. La plupart des prétendues églises « plein évangile » sont à des kilomètres du véritable plein évangile. L'évangile n'est pas uniquement le pardon des péchés et le baptême dans le Saint-Esprit. Il ne s'agit que des leçons du jardin d'enfants. Le A, B, C de l'évangile, c'est le pardon des péchés, le baptême d'eau et le baptême du Saint-Esprit. C'est le début de l'évangile, et non pas le plein évangile.
Dans Romains 1, Paul décrit la culpabilité du pécheur. Le péché commence par le fait de ne pas honorer Dieu et ne pas lui rendre grâces (1 : 21). La première étape de rétrogradation, c'est quand une personne n'est pas reconnaissante envers Dieu pour sa bonté envers elle. Quand il n'est pas reconnaissant envers Dieu pour la vie, la santé, la nourriture, etc…il a déjà commencé à rétrograder. Le péché commence par le manque de reconnaissance, mais il ne s'arrête pas là. Il progresse vers le bas avec la diffamation, la haine de Dieu, l'insolence, l'arrogance, la vantardise, la dureté de coeur et beaucoup d'autres choses de ce type (1 : 29-31). Il y est dit trois fois, « Dieu les a livrés » (1 : 24, 26, 28). De même qu'il y a une croissance vers le haut « de foi en foi », il y a également une détérioration vers le bas « de pire en pire ». Et Dieu livre une personne quand elle refuse d'écouter les convictions de sa conscience. Dieu les livre à diverses perversions sexuelles, l'adoration des créatures et non le créateur, etc. Comme sa racine, tout péché est réellement l'adoration d'une créature au lieu de l'adoration de Dieu.
3. LA CULPABILITÉ DE L'HOMME RELIGIEUX
Dans le chapitre 2, Paul décrit la culpabilité de l'homme religieux qui juge les pécheurs mentionnés au chapitre 1. « Toi qui juges, tu es donc inexcusable; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même » (2 : 1). Les péchés que vous trouvez sur les autres personnes sont les mêmes dans votre coeur. C'est ce que le Seigneur essayait de faire comprendre aux pharisiens, « vous avez attrapé cette femme en délit d'adultère. Dites-moi, combien parmi vous n'ont pas commis d'adultère dans leur coeur ? Si vous n'avez pas commis d'adultère dans votre coeur, lancez une pierre à cette femme » (Jean 8 : 1-11). Ils se sont tous éloignés du Seigneur, parce qu'aucun d'entre eux ne pouvait tenir en sa présence - dans la présence du Dieu de lumière.
« Nous savons, en effet, que le jugement de Dieu contre ceux qui commettent de telles choses est selon la vérité. Et penses-tu, ô homme, qui juges ceux qui commettent de telles choses, et qui les fais, que tu échapperas au jugement de Dieu? » (2 : 2,3). Cette personne pèche publiquement, mais tu pèches en secret. Les hommes ne voient pas ton péché et ils te considèrent comme saint, et cette autre personne pécheresse. Mais Dieu pourrait être plus miséricordieux avec cette personne qu'avec toi - parce que tu as le pire des péchés - l'hypocrisie - que l'autre pécheur n'a pas.
L'hypocrisie et l'orgueil spirituel sont parmi les deux premiers péchés dans la liste de Dieu - au-dessus du meurtre et de l'adultère. Quand vous le verrez, vous découvrirez dans l'histoire du fils prodigue que le fils aîné était le plus pécheur des deux fils. Mais les pharisiens n'ont pas compris cela. Je trouve que la plupart des chrétiens ne le comprennent pas non plus - parce qu'ils sont aussi aveugles que les pharisiens d'autrefois. Ils pensent que les gens sans Dieu sont des pécheurs. Ce qu'ils ne réalisent pas c'est que Dieu voit leur hypocrisie et leur orgueil spirituel - le fait qu'ils prétendent être saints, le fait qu'ils donnent aux autres l'impression qu'ils prient beaucoup et sont généreux, alors que tout cela n'est pas vrai dans leur vie privée. Ces péchés sont pires que le meurtre et l'adultère. Avez-vous vu cela ? Le chapitre 2 est pour ceux qui se considèrent saints et méprisent ceux les adultères, les meurtriers, les drogués ou les ivrognes.
Les églises chrétiennes sont pleines de telles personnes. Plus ils sont séparés des dénominations mortes, plus ils deviennent de grands pharisiens. Plus leur doctrine est pure, plus ils sont pharisiens parce qu'il y a tellement d'hypocrisie dans leurs vies. Ils sont vaincus par le péché dans leurs vies privées et cependant, ils pensent être meilleurs que les autres. Si vous pensez être un meilleur chrétien que les autres dans d'autres dénominations, alors votre responsabilité est plus grande de manifester une vie plus conforme à Christ que ces personnes. Si, par contre, vous trouvez même une personne dans une dénomination morte dont la vie est meilleure que la vôtre, alors vous devez vous tenir la tête dans la honte et dire, « Seigneur, ne me laisse pas me tromper en imaginant que ma doctrine plus pure a fait de moi une meilleure personne ».
« Quoi donc! sommes-nous plus excellents? Nullement. Car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs, sont sous l'empire du péché » (3 : 9).
Imaginez-vous que vous recherchez Dieu ? Dans 3 : 11 nous lisons, « nul ne cherche Dieu ». Mais vous pourriez dire, « cela ne peut être vrai parce que je recherche Dieu ». Alors, écoutez ceci : « Que Dieu, au contraire, soit reconnu pour vrai, et tout homme pour menteur » (3 : 4). Je crois ce que Dieu a dit ici que personne ne le recherche vraiment. C'est lui qui recherche après nous le premier et nous donne le désir de le rechercher. Toute la connaissance de Dieu que nous avons aujourd'hui, c'est à cause de sa miséricorde, et non parce que nous l'avons recherché. Donc, personne parmi nous n'est meilleur ou supérieur à un autre être humain. Tout ce que nous avons est dû à la grâce de Dieu à 100% - du début à la fin. Si vous
n'avez pas compris cela, vous n'avez pas compris l'évangile du tout. Si une personne comprend réellement l'évangile, elle ne peut jamais être orgueilleuse spirituellement. Si vous méprisez un autre être humain, vous n'avez pas compris la grâce. Plusieurs croyants nés de nouveau n'ont pas correctement compris l'évangile - parce qu'ils méprisent les autres. Une personne qui a compris le plein évangile gardera toujours sa face dans la poussière.
Plusieurs croyants, bien qu'ils parlent de la grâce, n'ont pas compris ce qu'est réellement la grâce. Au plus profond de leur coeur, ils croient avoir fait quelque chose pour leur salut. Si vous voulez expérimenter le plein évangile, vous devez d'abord reconnaître ceci : « Seigneur, je ne suis pas juste. Je ne comprends rien des vérités spirituelles. Je ne t'ai jamais recherché de ma propre initiative. Je me suis détourné de ton chemin et je suis devenu inutile. Je n'ai jamais rien fait de bon dans ma vie. Ma gorge est un tombeau ouvert. Ma bouche est pleine d'amertume et de malédictions. Je ne connais pas le sentier de la paix » (3 : 10-18). Ces faits sont vrais concernant le pécheur sans Dieu (comme le fils prodigue - Luc 15 : 11-24) et sont également vrais concernant le pécheur religieux (comme le fils aîné - Luc 15 : 25-32). Le résultat est que chaque bouche doit être fermée devant Dieu, parce que chacun est coupable (3 : 19).
Pendant plusieurs années, j'ai travaillé à convaincre les croyants sur ce qu'ils sont très lents à accepter : qu'ils sont crasseux et des pécheurs bons à rien. Je sais de ma propre expérience, que cette compréhension est la toute première étape pour expérimenter pleinement le salut. Sinon, nous allons tous devenir des pharisiens qui s'autoproclament justes. J'ai rencontré tellement de croyants dont la croissance a été ralentie juste parce qu'ils n'ont pas vu la saleté et la corruption de leur chair - la nature humaine qu'ils ont héritée d'Adam. Donc c'est comme cela que Paul a établi le fondement de l'évangile (dans ces premiers chapitres de Romains).
Paul a dû mettre l'accent sur cette vérité dans ces 3 chapitres. J'ai trouvé dans mon ministère également que je devais mettre l'accent cette vérité encore et toujours aux croyants. C'est la bonne compréhension de cette vérité qui produira l'humilité et la ressemblance à Christ dans nos vies.
Paul était l'un des hommes les plus saints sur terre en son temps. Il avait vécu devant Dieu avec une bonne conscience toute sa vie (Actes 23 : 1) et était sans reproche selon les standards de la loi (Philippiens 3 : 6). Cependant, il se considérait comme « le plus grand pécheur » (1 Timothée 1 : 15). C'était parce qu'il avait vu la sainteté de Dieu. Si nous vivons devant la face de Dieu, il y aura beaucoup de fois dans nos vies également, où nous ressentirons exactement la même chose. Nous ne pouvons pas supporter nous voir comme cela tout le temps - parce que nous serions découragés. Mais occasionnellement Dieu donne aux hommes pieux un aperçu de Sa Gloire et de Sa Sainteté. Ce qui leur fait ressentir qu'ils sont les plus sales, les plus égoïstes, et les plus orgueilleux de tous les pécheurs sur terre. Si vous n'avez jamais ressenti cela, je me demande si vous avez connu Dieu. Vous avez peut-être connu uniquement la doctrine chrétienne et pas Dieu lui-même.
Il est plus facile de conduire « un fils prodigue » à comprendre cette vérité qu'à un « fils aîné » - tout comme il est plus facile de construire une nouvelle maison sur un terrain vide que sur un terrain où l'on a démoli un vieil immeuble. Celui qui n'a aucune justice de lui-même dont il peut se vanter, est comme un terrain vide. Mais celui qui vient d'un foyer pieux et qui a vécu une bonne vie avant sa conversion, a tellement d'orgueil sur sa propre justice qui doit être démoli, avant que le Seigneur puisse bâtir quelque chose de valeur dans sa vie. C'est pourquoi les pires pécheurs affluèrent vers Jésus lorsqu'il était sur terre, alors que
les pharisiens se tenaient à distance de lui. Avec des personnes qui se croient justes, nous devons utiliser un bulldozer et une dynamite pour faire exploser l'orgueil - et cela peut prendre beaucoup de temps. Beaucoup de croyants résistent à ce travail de démolition, et c'est pourquoi beaucoup de leurs vieux bâtiments demeurent - et ils ont des problèmes spirituels toute leur vie.
Je veux dire à vous qui avez vécu une bonne vie : permettez à Dieu de faire un profond travail de démolition en vous, de détruire tout votre orgueil en votre religiosité, si vous voulez expérimenter la plénitude du message de l'évangile. Je ne vous suggère pas d'aller commettre des péchés. Non, pas du tout. Tout ce que vous avez à faire, c'est de venir dans la présence de Dieu.
Ésaïe était peut-être l'homme le plus saint sur terre à son époque. Mais quand il a vu la gloire de Dieu, il s'est vu comme l'un des hommes les plus sales sur terre (Esaïe 6 : 5). Jean était peut-être l'homme le plus saint sur terre vers la fin du premier siècle. Mais quand il a vu le Seigneur dans sa gloire, il est tombé à ses pieds comme un homme mort. Beaucoup de croyants n'expérimentent jamais la pleine gloire du salut, parce qu'ils n'appliquent pas les trois premiers chapitres de Romains à eux-mêmes. Ils imaginent que ce message n'est que pour les non-croyants. Pourtant, cela est la fondation essentielle pour le message de l'évangile.
Quand vous lisez Romains 1, vous pensez que vous n'êtes pas aussi mauvais que ceux qui y sont décrits. C'est exactement ce qu'a pensé le fils aîné de lui-même en comparaison avec son jeune frère pécheur dans la parabole du fils prodigue. Et c'est pourquoi il ne pouvait pas s'asseoir à la droite de son père. Et c'est pourquoi l'onction, la fraîcheur et la puissance de l'Esprit, sont absentes dans ta vie. Pourquoi es-tu si sec ? Parce que tu n'as pas permis à l'Esprit de Dieu de démolir ta propre justice. Tu n'as pas vu que toute ta bonté est comme des vêtements souillés (Ésaïe 64 : 6). Vous demeurerez secs et vides toute votre vie jusqu'à ce que vous permettiez à Dieu de faire un travail profond de démolition en vous, si bien que vous ne mépriserez plus jamais un croyant d'une autre dénomination, ou un autre être humain. Même après avoir entendu cette vérité pendant 40 ans dans nos églises, je trouve qu'il y a certains croyants qui ne sont toujours pas arrivés à cette place ! Donc, vous voyez combien il est difficile pour Dieu de démolir la justice humaine dans une personne.
4. LA DÉFINITION DU PÉCHÉ LA PLUS CLAIRE
La conclusion finale est dans 3 : 23, « tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ». Les pécheurs sans Dieu et les pécheurs religieux sont tous les deux coupables équitablement. Nul n'est meilleur ou pire que l'autre.
Quelle est la définition la plus claire du péché ? 1 Jean 3 : 4 dit, « le péché est la transgression de la loi ». Cela se réfère aux péchés de commission (les péchés commis par un acte) Jacques 4 : 17 dit, « celui donc qui sait faire ce qui est bien, et qui ne le fait pas, commet un péché ». Cela se réfère aux péchés par omission. Mais la définition du péché la plus claire est ici dans Romains 3 : 23, le péché, c'est « manquer la gloire de Dieu ». Le péché n'est pas uniquement désobéir aux dix commandements, et n'est pas non plus manquer le standard donné par Jésus dans le sermon sur la montagne (Matthieu 5 à 7). C'est plus que cela. C'est manquer la gloire de Dieu.
Qu'est-ce que la gloire de Dieu ? « La parole a été faite chair, … pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire» (Jean 1 : 14). La gloire de Dieu a été vue dans la vie de Jésus-Christ. Donc lorsque l'on met ces deux versets ensemble (Jean 1 : 14 et Romains 3 : 23), nous voyons que le péché, c'est tout ce qui n'est pas comme Christ. Qui peut donc
dire qu'il est totalement libéré du péché ? Personne. Parce que personne parmi nous n'est devenu totalement comme Christ.
Ce sont ceux qui abaissent leur définition du péché qui imaginent qu'ils sont totalement libérés du péché. La moyenne dans le royaume de Dieu n'est pas 40% mais 100%. Tout ce qui est moins que la ressemblance totale à Christ est péché. Beaucoup de croyants pensent qu'ils ne sont pas aussi pécheurs que les autres. C'est comme un étudiant qui a eu 2% à l'examen et qui se considère meilleur qu'un autre qui a eu 1%. Pourtant, tous les deux ont échoué ! Même si tu arrives à avoir 99% dans le royaume de Dieu, tu seras dans la même classe que celui qui a eu zéro. « Quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous » (Jacques 2 : 10).
Ayant connu des milliers de chrétiens dans ma vie, je suis arrivé à la conclusion que le problème fondamental avec la plupart d'entre eux est qu'ils ne se sont jamais vus comme sales, comme des pécheurs bons à rien aux yeux de Dieu. Ils reconnaissent qu'ils sont pécheurs mais pas aussi mauvais que les autres. Cela les empêche de jouir de toute la puissance du Saint-Esprit pour un salut complet dans leurs vies.
Beaucoup de personnes évitent le péché, parce qu'ils craignent la punition qu'ils auront. Mais quand Dieu voit quelqu'un pécher, il pense à la gloire que cette personne rate. Il y a une gloire que vous perdrez de toute éternité si vous tolérez le péché dans votre vie. La mesure dans laquelle vous tolérez le péché dans votre vie est également la mesure de la gloire que vous manquez.
Comment Dieu nous rend justes ? Nous ne pouvons pas nous rendre justes nous-mêmes. C'est pourquoi Dieu nous justifie gratuitement (3 : 24). Nos péchés sont pardonnés gratuitement par le sang du Christ (3 : 25). Nous sommes justifiés gratuitement. Le Saint-Esprit nous est donné gratuitement. Et Dieu écrit ses lois sur nos coeurs et dans nos esprits gratuitement (Hébreux 8 : 10). Cependant, beaucoup de croyants qui ont tout reçu gratuitement de Dieu agissent souvent comme s'ils avaient obtenu ces dons par leur fidélité. Pourquoi en est-il ainsi ? Parce qu'ils n'ont pas compris la seconde partie de l'évangile.
La première partie de l'évangile est de reconnaître que vous n'êtes bons à rien, sales, pécheurs inutiles, pas meilleurs que tout autre pécheur dans le monde. La seconde partie de l'évangile est de reconnaître que tout ce que nous recevons de Dieu est un don gratuit. Qu'avez-vous aujourd'hui qui n'est pas un don ? Votre intelligence est un don de Dieu, votre santé est son don. Et cela est plus vrai encore des dons spirituels. Ceux qui se vantent d'avoir reçu le baptême dans le Saint-Esprit (au lieu d'être humblement reconnaissants pour cela) n'expérimenteront jamais la plénitude de la vie en Christ - car Dieu est opposé aux orgueilleux (1 Pierre 5 : 5).
Ce sont deux principes fondamentaux que Paul a établis. Si vous n'avez jamais écouté l'évangile de cette façon, demandez à Dieu d'ouvrir vos yeux pour que cette réalité vous atteigne. Dites au Seigneur, « Seigneur, je ne suis pas meilleur que quelqu'un d'autre et le salut est ton don gratuit.
5. LA JUSTIFICATION
Ce que l'on doit comprendre ensuite, c'est la justification. Être justifié signifie que Dieu nous déclare justes. Le Saint-Esprit a dédié l'ensemble du chapitre 4 à ce sujet. Laissez-moi utiliser une illustration pour expliquer la justification. Les éditeurs de texte sur les ordinateurs ont une commande appelée « Justifier ». Quand nous saisissons du texte, chaque ligne aura naturellement une taille différente. Tandis que le bord gauche est toujours en ligne droite, le bord droit est irrégulier. Maintenant, si nous sélectionnons le texte et cliquons sur la commande « Justifier », le bord droit devient immédiatement droit. C'est une bonne
illustration de la justification. Nos vies sont pleines de bords irréguliers causés par le péché. Chaque ligne que nous écrivons dans nos vies depuis le jour de notre naissance se termine avec un bord irrégulier. Quand nous acceptons Christ, Dieu sélectionne toute notre vie et la déclare 'justifiée'. Immédiatement, les bords irréguliers s'alignent et deviennent droits. Cela ne compte pas que vous ayez écrit dix lignes ou mille lignes. Elles sont toutes justifiées. Quand vous regardez votre vie maintenant, vous ne pouvez pas croire que dans le passé tout était irrégulier. Quelle chose merveilleuse cela est d'être justifié ! C'est « comme si je n'avais » jamais péché. C'est comme cela que Dieu nous voit quand nous sommes en Christ. Nos péchés sont tous effacés et nous sommes acceptés par Dieu de la même façon que Jésus, lui-même, est accepté.
La justification est par la foi. Par conséquent, Paul utilise l'exemple d'Abraham qui est justifié au chapitre 4. Comment Abraham a-t-il eu un fils ? L'a-t-il mérité ? Est-ce parce qu'il s'est battu ? Non. Il avait cherché à avoir un enfant pendant de nombreuses années et n'a pas pu en avoir un. Finalement, il a eu un fils comme un don absolu de Dieu. La justification est exactement comme cela - c'est un don gratuit de Dieu.
« Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » (5 : 1). Une fois que nous nous voyons clairement comme justifiés, nous vivrons dans un nouveau monde merveilleux - en paix avec Dieu. Et plus tard, « nous aurons par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu » (5 : 2). Cette gloire de Dieu que nous avons perdue dans le passé (3 : 23), va faire partie de nous de plus en plus. Cela ne peut pas nous rendre orgueilleux parce que c'est un don.
Laissez-moi illustrer cela. Supposons que j'apporte un gâteau ici. Un gâteau fait par un excellent cuisinier. Un gâteau que je n'ai pas acheté. Un gâteau qui m'a été donné et dont on m'a chargé de faire la distribution à tout le monde. Donc, je le découpe et je le distribue. Vous le mangez, et vous dites, « frère Zac, c'est un magnifique gâteau ». Je ne peux même pas être tenté d'être orgueilleux en entendant votre remarque - parce que je n'ai pas fait le gâteau. Si je l'avais fait, et que vous aviez exprimé votre appréciation, je serais tenté d'être fier.
Donc, lorsque quelqu'un vous dit, « frère, tu es un frère si humble », et que vous en êtes fier, cela signifie que c'est une humilité produite par vous-même. Si votre humilité vous avait été donnée par Dieu, vous ne pourriez pas en être fier - même si les gens vous louent pour cela. Vous ne pouvez pas être fiers d'un gâteau que vous n'avez pas fait. De la même façon, si quelqu'un apprécie votre sainteté et que vous vous en sentez fiers, alors votre sainteté doit être quelque chose que vous avez produit vous-même. Si cela avait été quelque chose fait par Dieu en vous, alors vous ne pourriez pas en être fiers. Si vous prêchez un sermon et les gens l'apprécient grandement - si vous avez produit le message, vous en serez fiers. Mais si Dieu vous l'a donné, alors ce serait un péché d'être fier de l'avoir prêché.
Pensez-vous que les serviteurs de Cana étaient fiers lorsqu'ils ont servi le nouveau vin que Jésus avait fait (Jean 2 : 1-12) ? Ils auraient humblement reconnu, « nous ne l'avons pas fait. Nous le distribuons uniquement ». Ils n'étaient pas dans la production, mais dans la distribution. Loué soit le Seigneur parce que cela est vrai pour nous également. Nous ne sommes pas appelés à être producteurs de quoi que ce soit, mais humbles distributeurs de ce qu'il nous a donné.
Il y a beaucoup plus d'orgueil spirituel en nous que nous ne l'imaginons. L'une des raisons est que nous pensons avoir produit nos vertus nous-mêmes.
Il y a deux choses que nous devons comprendre clairement :
1. La profondeur du péché en nous ; et
2. La hauteur de l'orgueil en nous, lorsque nous ne reconnaissons pas que tout ce que nous avons est un don gratuit de Dieu.
Le verset 4 : 21 dit qu'Abraham était pleinement convaincu que Dieu accomplirait ce qu'il avait promis. C'est cela la véritable foi - croire que Dieu fera ce qu'il a promis.
Beaucoup d'enseignements sur la foi aujourd'hui font que les croyants regardent en eux-mêmes et se demandent, « ai-je assez de foi pour obtenir cela de Dieu ? ». Et s'ils n'obtiennent pas ce qu'ils veulent, on leur dit qu'ils n'ont pas assez de foi. Mais, plus nous regardons en nous-mêmes, plus nous nous retrouverons dans des liens. Abraham n'a pas regardé en lui-même pour voir s'il avait assez de foi pour avoir un enfant. Pas du tout. Il a regardé à Dieu vers le haut - et il était convaincu que Dieu était capable d'accomplir ce qu'il avait promis. La foi, c'est toujours regarder à Dieu vers le haut. Après le grand chapitre sur la foi (Hébreux 11), il nous est demandé de « regarder à Jésus, le chef et le consommateur de la foi » (Hébreux 12 : 2). La foi authentique de la Nouvelle Alliance ne regarde pas à soi-même mais plutôt à Jésus, l'auteur de notre foi - l'auteur qui écrit la foi dans nos coeurs.
L'objet de notre foi n'est jamais trouvé en nous. C'est ce que nous voyons à l'extérieur qui détermine si notre foi est forte ou faible. Considérez ceci : si l'on vous demande de traverser une rivière sur un pont solide concret, votre foi sera forte ! Mais si l'on vous demande de traverser la même rivière sur un pont en bambou branlant et faible, vous n'aurez aucune foi du tout ! Vous pouvez donc voir que votre foi n'a rien à voir avec ce qui est en vous. Elle dépend plutôt de la qualité du pont sur la rivière. Votre foi est déterminée par un objet à l'extérieur de vous - un solide pont concret ou un faible bambou. Considérez également ceci : si l'on vous demande de mettre votre argent dans une banque douteuse, vous constaterez que vous n'avez pas de foi pour cela. Mais vous aurez la foi pour mettre votre argent dans une banque forte, soutenue par le gouvernement et une banque forte depuis de longues années. De nouveau, vous pouvez voir que votre foi est dans un objet à l'extérieur de vous. Donc, rappelez-vous de ces illustrations, quand vous lisez les promesses de Dieu dans la Bible également. Ne permettez jamais à quelqu'un de vous faire regarder la foi en vous-même. Ne demandez pas, « puis-je faire ceci ? » mais plutôt « Dieu fera-t-il ceci pour moi ? ». Abraham a cru que Dieu ferait ce qu'il avait promis.
Le Nouveau Testament met l'accent sur une telle foi. Nous lisons sur le fait d'aller « de foi en foi ». Plusieurs d'entre nous avons eu la foi que nos péchés peuvent être pardonnés. Le même Dieu qui a pardonné nos péchés nous justifie. Il nous attribue également la justice du Christ. Il est dit d'Abraham que sa foi « lui fut imputée à justice » (verset 22). La justice du Christ est portée à notre crédit par Dieu, sans que nous ayons fait la moindre oeuvre pour la mériter (verset 6). Si quelqu'un devait me faire un don d'un million de rupees (monnaie indienne) dans mon compte bancaire, je ne pourrais pas dire que j'ai fait quoi que ce soit pour cela. Et si celui qui me dit qu'il a mis cette somme sur mon compte est digne de confiance, je le croirai, sans même aller à la banque pour le confirmer.
Donc, lorsque le Seigneur dit, « la justice du Christ vous est imputée », nous le croyons. C'est une grande insulte à Dieu de lui dire, « je ne te crois pas ». Si votre père vous dit, « j'ai mis de l'argent sur ton compte bancaire », et vous dites, « papa, je ne te crois pas », ce serait une grande insulte envers votre papa, s'il est une personne grandement digne de confiance. C'est pourquoi l'incrédulité est un si grand péché dans le Nouveau Testament.
Nous pouvons aussi rater beaucoup de ce que Dieu a pour nous si nous ne croyons pas en sa parole. Dans Matthieu 13 : 58, il est dit que Jésus n'a pas pu faire beaucoup de miracles
pour les gens à un endroit, à cause de leur incrédulité. Ils avaient besoin d'aide - et Jésus voulait également les aider. Cependant, il ne put les aider parce qu'ils ne croyaient pas en lui.
6. LES BÉNÉDICTIONS DE LA JUSTIFICATION
Lorsque nous arrivons au chapitre 5, nous voyons les bénédictions de la justification. Plusieurs fois ici, un contraste est montré entre ce que nous recevons d'Adam et ce que nous recevons du Christ. « Par un seul homme le péché est entré dans le monde» (verset 12). De la même façon, « la grâce de Dieu et le don de la grâce venant d'un seul homme, Jésus-Christ, ont-ils été abondamment répandus sur beaucoup » (verset 15). En Adam, nous sommes morts. En Christ, nous pouvons être ramenés à la vie. Nous avons tous hérité quelque chose de mal d'Adam. Nous n'avons pas eu besoin d'apprendre à être méchants quand nous sommes nés. Les enfants n'ont pas besoin qu'on leur apprenne à dire des mensonges, qu'on leur apprenne à se disputer avec les autres, qu'on leur apprenne à être égoïstes. Tout cela est déjà en eux. Le contrat entre Adam et Christ devrait nous enseigner ceci : De même que l'héritage que nous avons reçu d'Adam est complet, l'héritage que nous recevons du Christ est complet.
Comment avons-nous tous manifesté le comportement pécheur d'Adam ? Était-ce en essayant d'imiter Adam ? Non. Nous avons hérité de sa nature. Comment allons-nous donc suivre Jésus ? Serait-ce en essayant de l'imiter ? Il y a dans le monde beaucoup de personnes qui essaient d'imiter Christ qui ne sont même pas chrétiens. Nous n'avons pas essayé d'imiter Adam, et nous n'avons pas à essayer d'imiter Christ non plus. Nous avons pris part à la nature d'Adam et nous devons prendre part à la nature du Christ. Adam nous a donné entièrement sa nature. Et Christ nous donnera sa nature complètement - dans la même mesure dans laquelle nous nous ouvrons à lui. La vie chrétienne est une vie de foi - de dépendance vis-à-vis de Dieu. Il nous donne sa nature - c'est cela le message du Nouveau Testament.
Et c'est ici que beaucoup de personnes font une erreur. Ils pensent que la sainteté vient des efforts et des réalisations. Il y a certainement des efforts dans la vie chrétienne, et l'on doit « mettre à mort les convoitises » dans la vie chrétienne également. Mais c'est le résultat du fait de prendre part à la nature de Dieu et non pas le moyen d'avoir la nature de Dieu. Si nous imaginons que nous pouvons produire la nature divine, nous devons être fous. Nous n'avons pas produit la nature d'Adam, nous l'avons hérité, sans choisir. Nous pouvons hériter la nature de Dieu également - mais cette fois nous devons faire un choix.
Dans 5 : 10, nous lisons « car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie ». Après s'être réconcilié avec Dieu, après que nos péchés ont été tous pardonnés, et après que nous fûmes justifiés, nous pouvons être sauvés - par sa vie. Nous étions sauvés par sa mort, et nous devons être sauvés par sa vie.
Il y a deux saluts que Dieu nous offre sur cette terre. L'un est par la mort du Christ - et nous avons déjà vu cela. Mais ici on parle d'être sauvé par sa vie. À quoi se réfère ce salut ? Par la mort du Christ, nous sommes sauvés de la punition du péché. Par sa vie qu'il nous donne par le Saint-Esprit, nous pouvons être sauvés de la puissance du péché.
7. LORSQUE NOUS VENONS SOUS LA GRÂCE
Nous arrivons donc au chapitre 6. Puisque la grâce de Dieu abonde autant que dirons-nous ? Allons-nous continuer à pécher pour que la grâce augmente ? Le message de l'évangile est que Jésus est venu pour sauver le pire des pécheurs et que le salut est un don gratuit qui ne peut être acheté. Certaines personnes pourraient dire, « O, dans ce cas la façon dont nous vivons n'a pas d'importance ! » Il y a des millions de chrétiens (et même des prédicateurs) qui agissent dans cet esprit, parce qu'ils ont mal compris la grâce. C'est pourquoi plusieurs d'entre eux tombent dans l'adultère et la convoitise - des péchés dans lesquels même les prophètes de l'Ancien Testament ne sont pas tombés. Élie est-il tombé dans l'adultère ? Jean-Baptiste ou Élysée (qui étaient tous les deux sous la loi) couraient-ils après l'argent ? Non. Cependant, la plupart des leaders chrétiens qui proclament vivre sous la grâce aujourd'hui, vivent à un standard de vie spirituelle plus bas qu'eux. Pourquoi cela ? Parce qu'ils ont mal compris la grâce.
Sous la loi, ces israélites prenaient le péché au sérieux. Sous la grâce, nous devons prendre le péché plus sérieusement encore.
Quand nous venons sous la grâce, notre attitude devient : « Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché? » (Verset 2). Nous avons été baptisés en sa mort (verset 3). Le baptême est un enterrement (verset 4). Ce n'est pas une aspersion, mais un enterrement. Quand vous enterrez un homme, vous ne l'aspergez pas de sable ; vous le mettez sous la terre. Dans le baptême, lorsqu'une personne est enterrée sous l'eau et ressuscite ensuite, elle témoigne d'une mort à une ancienne vie et d'une résurrection à une nouvelle vie. Le vieil homme (la volonté de pêcher) a été crucifié avec Christ, a été enterré et est parti. Le nouvel homme ne veut plus pécher du tout. Il peut tomber, parce que la convoitise demeure dans notre chair. Mais il ne désire plus pécher du tout.
Quand Jésus est mort sur la croix, notre vieil homme a été crucifié avec lui (verset 6). Comment le savons-nous ? De la même façon que nous savons que Jésus a pris nos péchés sur la croix. La parole de Dieu le dit et nous croyons à cela. Ensuite, nous l'expérimentons. Quand Christ est mort, il a pris la punition de tous nos péchés. Personne parmi nous ne l'a vu mourir. Cependant, nous croyons qu'il est mort - et nous avons expérimenté son pardon. La parole de Dieu dit également que notre vieil homme (la volonté de pécher) a été crucifié avec Christ sur la croix - et nous l'acceptons. De même que nous ne pouvons obtenir le pardon des péchés avant d'accepter que Christ a pris nos péchés sur la croix, nous ne pouvons pas expérimenter la réalité d'être morts au péché, avant d'accepter que cela est vrai. Ce n'est pas quelque chose que nous devons faire. Dieu a déjà tué notre vieil homme sur la croix.
Le vieil homme est différent de la chair. Plusieurs confondent les deux. Les convoitises dans la chair peuvent être comparées à un groupe de voleurs qui cherchent à entrer dans une maison (le coeur). Le coeur est notre maison. Dans le coeur de tout homme non converti, un serviteur infidèle appelé 'le vieil homme' vit. Ce dernier ouvre toujours la porte aux convoitises de la chair pour qu'elles entrent et nous dépouillent de toute pureté et d'amour, etc. Qu'a fait Dieu ? Il n'a pas tué le groupe de voleurs. Il a tué le serviteur infidèle (le vieil homme). C'est pourquoi même après avoir été baptisés, vous êtes autant tentés qu'auparavant - parce que les voleurs sont toujours vivants. Les convoitises de votre chair ne sont pas mortes. Mais votre vieil homme est mort. Le serviteur qui ouvre la porte a été tué chez tous ceux qui sont réellement nés de nouveau. Si je vous demandais à vous qui êtes nés de nouveau, « voulez-vous encore pécher », votre réponse serait, « non, je ne veux plus jamais pécher ». C'est parce que le vieil homme est mort. Mais les voleurs peuvent toujours venir tous les jours. En réalité, après que nous sommes nés de nouveau, les voleurs sont même plus furieux et désirent entrer dans notre coeur.
Pourquoi les chrétiens tombent-ils donc dans le péché ? Parce que le nouvel homme n'a pas assez « mangé » et n'a pas fait suffisamment « d'exercice », il n'est pas assez fort pour garder la porte fermée - et les voleurs entrent. Si vous ne lisez pas la parole de Dieu et si vous ne méditez pas suffisamment dessus et que la parole de Dieu ne demeure pas en vous, ou si vous n'êtes pas remplis du Saint-Esprit, vous n'êtes pas assez forts pour tenir ces convoitises de la chair à l'extérieur. Mais avec la parole de Dieu et la puissance du Saint-Esprit, vous pouvez empêcher ces convoitises de la chair d'entrer dans votre coeur. Il est dit ici, « regardez-vous comme morts au péché » (verset 11). C'est alors que le péché n'aura plus de puissance dans votre vie.
Quand Dieu dit, « ton vieil homme a été crucifié avec Christ », vous le croyez et l'acceptez. Vous dites, « Seigneur, de même que j'ai accepté que Christ est mort pour mes péchés, j'accepte maintenant que mon vieil homme a été crucifié sur cette croix et je suis mort au péché. À partir d'aujourd'hui, je vais me considérer mort au péché et vivant pour Christ ». Pour vivre de cette façon tous les jours, nous avons besoin de la puissance du Saint-Esprit. C'est pourquoi il continue en parlant de la grâce que l'Esprit nous donne : « le péché n'aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce » (verset 14).
Quelle est la différence entre la loi et la grâce ? En deux phrases simples, je dirai : la loi signifie que je fais quelque chose pour Dieu. La grâce signifie que Dieu fait quelque chose pour moi. Quelle différence ! Quand un garçon de 3 ans essaie d'écrire parfaitement l'alphabet lui-même, c'est la loi. Ce ne sera jamais parfait. La grâce, c'est lorsque son papa tient sa main et écrit l'alphabet parfaitement sans erreur. Si par contre, l'enfant est entêté et dit, « non, je ne vais pas te laisser tenir ma main », alors bien évidemment il continuera à faire des erreurs. Dans l'Ancien Testament, les gens étaient sous la loi et ils faisaient toutes choses d'eux-mêmes. C'est pourquoi ils faisaient autant d'erreurs - et péchaient tout le temps, même les meilleurs d'entre eux. Sous la grâce, Dieu promet de nous aider. Mais nous sommes si orgueilleux et confiants en nous-mêmes que nous ne permettons pas à Dieu de tenir notre main. Vous ne ferez pas d'erreur si vous laissez votre père céleste tenir votre main. Soumettez-vous, abandonnez-vous à lui. Alors le péché ne régnera plus sur vous. Le péché (le péché inconscient) sera toujours là dans votre chair, mais il ne sera plus capable de régner sur vous - c'est un peu comme un roi qui a été détrôné et qui a été fait esclave. Loué soit le Seigneur.
8. TROIS MARIAGES SPIRITUELS
Le chapitre 7 parle d'une personne qui a le désir d'avoir la victoire sur le péché et le désir de vivre une vie sainte, mais qui a mal compris, comment la vivre. Le Saint-Esprit utilise l'image d'un mariage ici (verset 4). Quand nous étions non convertis, nous étions mariés au vieil homme. Après la conversion, au lieu d'être marié à Christ, nous faisons l'erreur de nous marier à la loi. Tout croyant fait cette erreur lorsqu'il recherche la victoire sur le péché. Il essaie d'abord d'obtenir la victoire sur le péché de sa propre force - c'est cela être marié à la loi.
Dans les chapitres 6 et 7, nous voyons ces trois « mariages » spirituels - le premier au vieil homme, ensuite à la loi et enfin à Christ.
Le vieil homme peut être comparé à un mari méchant qui bat sa femme, la transforme en prostituée et anéantit sa vie et sa joie. Cette femme battue désire être libérée de ce méchant mari. Un jour, son mari - le vieil homme meurt. Elle est née de nouveau ! Maintenant, elle est
libre de se remarier. Mais au lieu de se marier à Christ, elle commet l'erreur de marier quelqu'un qui ressemble à Christ - la loi.
La loi est parfaite, et donc c'est facile de confondre la loi à Christ, parce qu'elle exige la justice parfaite. La loi n'est pas comme le vieil homme. Elle ne martèle pas sa femme, ne la bat pas, ne la dérange en rien. Mais elle exige la perfection. Tu dois te lever à 6h du matin exactement. Le petit déjeuner doit être prêt et sur la table pour 8h. Cela ne doit pas être fait pour 8h01, mais exactement 8h. C'est cela la perfection. Toute la maison doit être absolument rangée et propre. Les chaussures doivent être à leur place, les vêtements doivent être lavés parfaitement sans tache, et parfaitement repassés également. La loi ne vous demande jamais de faire quelque chose de mal. Mais combien parmi vous jeunes soeurs voudraient marier un homme bien comme celui-ci qui exige une telle perfection dans tous les domaines ? Marier la loi après avoir été marié au vieil homme ressemble maintenant à avoir sauté d'une casserole de friture pour entrer dans le feu. C'est un homme bien, mais il est si exigeant. Il ne demande jamais quelque chose de mal, mais vous ne pouvez jamais être à la hauteur de ses standards. Vous réalisez donc que vous avez marié la mauvaise personne.
Alors, que pouvez-vous faire maintenant ? La loi - La loi de Dieu - ne peut jamais mourir ! Voici un mari qui est en bonne santé et fort et qui vivra éternellement. « Une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu'il est vivant » (7 : 2). Donc, la femme perd tout espoir d'être heureuse. Alors Dieu fait quelque chose de merveilleux. Il fait mourir la femme, ce qui brise le voeu de mariage. La première fois, c'était le mari (le vieil homme) qui est mort. Maintenant c'est la femme (toi) qui meurt. « Vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts » (7 : 4). Maintenant que vous êtes avec Christ, vous n'êtes plus liés à la loi. Et Dieu vous ressuscite des morts pour que vous puissiez vous marier à Christ. C'est le troisième mariage - et celui-ci est glorieux !
Mais Christ est également très exigeant. Il est aussi parfait que la loi et dit, « le petit déjeuner doit être sur la table à 8h exactement - pas à 8h01. Tout doit être irréprochable. La maison doit être rangée, etc. Ses standards ne sont pas plus bas que ceux de la loi. En fait, ils sont plus élevés. La loi disait seulement, « tu ne commettras point d'adultère». Mais Christ dit, « quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son coeur ».
Mais il y a une grande différence entre Christ et la loi. Christ dit, « faisons le petit déjeuner ensemble - toi et moi ». Il veut que nous fassions toute chose en partenariat avec lui.
Supposons que vous êtes une de ces femmes inefficaces qui font le petit déjeuner pour 13h ! Le Seigneur ne vous condamnera pas et ne vous rejettera pas comme la loi le ferait. Il dit, « cela ne fait rien, nous travaillerons ensemble et tu t'amélioreras ». Et donc, le Seigneur travaille avec vous et quelques jours plus tard, vous réussissez à faire le petit déjeuner à 11h. Le Seigneur dit, « merveilleux ! Nous sommes passés de 13h à 11h. Nous allons le faire pour 8h un de ces jours. Nous allons avancer vers la perfection. » Si laver les habits est une de vos faiblesses et si les taches demeurent sur les vêtements, le Seigneur dit, « cela ne fait rien, nous allons travailler dans ce domaine-là également. » La fois suivante où vous lavez les habits, avec son aide, vous verrez qu'il y a moins de taches qui restent. Et le Seigneur est déterminé à travailler avec vous jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucune tache dans les habits lavés - il travaillera avec vous jusqu'à ce que vous atteigniez la perfection.
Voyez-vous comment le Seigneur travaille avec sa fiancée ? Il ne nous donne pas des commandements comme la loi, le fait. Il travaille avec nous - nous sommes ses co-ouvriers. C'est le type de mari que Jésus est.
Les chrétiens légalistes vivent par contre par des règles et des règlements et le résultat est qu'ils vivent perpétuellement dans l'auto-condamnation, la misère et les liens. Et ils rendent misérables les personnes autour d'eux, en imposant leurs règles sur eux et en les emmenant dans les liens. Les enfants de Dieu toutefois doivent vivre dans une « liberté glorieuse » (Romains 8 :21).
Dans la dernière partie du chapitre 7, Paul parle de la lutte en nous après que nous sommes nés de nouveau. « Je fais ce que je ne veux pas » (verset 16). « Je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas » (verset 19). Il ne parle pas de péchés délibérés. Il ne dit pas que bien qu'il ne veuille pas commettre l'adultère, il le commet néanmoins. Ou que bien qu'il ne veut tuer personne, il se retrouve en train de tuer des personnes ! Il ne parle pas de tels péchés du tout. Il parle de choses qu'il ne peut pas comprendre. « Je ne sais pas ce que je fais » (verset 15). Toute cette section (7 : 15-25) parle de ces domaines dans notre vie où nous voulons faire les choses parfaitement, mais nous glissons et tombons, malgré nos meilleurs efforts. Et les domaines dans notre vie où nous n'avons toujours pas vu la volonté parfaite de Dieu.
Considérons par exemple, si vous êtes une personne avec un mauvais tempérament. Un matin, vous décidez, « j'ai perdu mon sang-froid avec ma femme et mes enfants chaque jour. Mais aujourd'hui je ne vais pas le faire ». Et vous êtes absolument sincère. Vous ne voulez pas perdre votre sang-froid. Mais quelque chose se passe qui vous provoque soudainement, et vous perdez de nouveau votre sang-froid. Vous le regrettez immédiatement. Ce n'est pas un péché que vous aviez planifié de faire. Vous ne vouliez pas tomber du tout - mais vous êtes tombé. Ce n'était pas votre vieil homme. C'est votre nouvel homme qui n'est pas assez fort pour garder la porte fermée devant les convoitises de la chair. Il y a beaucoup de bonnes choses que nous voulons faire, mais nous voyons qu'on ne le fait pas - et nous terminons la journée avec des regrets. Nous ne voulions pas convoiter des yeux, mais dans un moment de faiblesse, nous avons succombé. Comment pouvons-nous être débarrassés de cette mauvaise vie (verset 24) ? Y a-t-il un moyen ? Oui, gloire à Dieu, il y en a. Notre chair veut toujours pécher, mais notre pensée et notre volonté sont positionnées pour obéir uniquement Dieu (verset 25).
9. LA LOI DE L'ESPRIT
Le chapitre 8 parle d'être libéré du péché dans trois temps - le passé, le présent et le futur. Nous sommes premièrement libérés de la punition du péché - « aucune condamnation » (verset 1). Ensuite, nous sommes libérés de la puissance du péché (versets 2-17). Et à fin, nous serons libérés un jour de la présence du péché (versets 18-25).
Au verset 2, il y a deux lois. « La loi du péché et de la mort » opère de la même façon que la loi de la gravité - elle nous pousse toujours vers le bas. Ce qui nous libère de cette loi est « la loi de l'Esprit ». La loi de l'Esprit contrairement à la loi de Moïse n'est pas une liste de commandements disant, « tu dois », « tu ne dois pas », etc. C'est une vie - « la vie de Jésus-Christ ».
Laissez-moi vous donner un exemple. Si je tiens un livre dans ma main, il ne tombera pas par terre. Mais au moment où je le laisse, il tombe. Comment le livre est-il maintenu malgré la puissance de la gravité ? Par la puissance de la vie dans mon corps. Ma puissance vainc la puissance de la gravité et empêche le livre de tomber. C'est également comme cela que le Seigneur nous préserve de toute chute (Jude 24) - en impactant sa vie en nous par son
Saint-Esprit. La loi de la vie en Jésus-Christ peut nous préserver de toute chute due à la loi du péché et de la mort - tant que nous lui permettons de nous tenir. C'est comme cela que nous pouvons être vainqueurs. Quel crédit pouvons-nous avoir lorsque nous ne tombons pas dans le péché, lorsque le Seigneur est celui qui nous tient ? Autant que le crédit qu'un livre peut avoir lorsqu'il ne tombe pas alors que je le tiens ! Mais contrairement au livre qui ne peut choisir, nous devons coopérer avec le Seigneur - parce que nous avons notre propre volonté. Nous pouvons choisir de sauter à l'extérieur des mains du Seigneur et alors nous allons certainement tomber. Mais si nous nous soumettons complètement au Seigneur, il nous préservera de toute chute. Donc, je ne dis pas qu'un croyant ne tombera jamais. Je dis qu'un croyant ne devrait pas tomber.
Le chapitre 8 : 28 dit, « nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein ». L'évangile nous emmène dans une merveilleuse position en Christ. Nous commençons comme pécheurs et recevons le pardon de nos péchés premièrement. Ensuite, Dieu nous déclare justes à ses yeux. Nous avançons pour avoir la victoire sur le péché, ensuite nous sommes libérés de la loi et d'un esprit légaliste et entrons dans la vie dans le Saint-Esprit.
Dans le chapitre 7, les mots « je », « moi », « mien », « mon » apparaissent beaucoup de fois. Il s'agit uniquement de moi et de ma lutte contre le péché. Mais au chapitre 8, le Saint-Esprit est mentionné 17 fois. Là il s'agit de la vie dans l'Esprit. Quand nous venons dans cette vie de soumission au Saint-Esprit, alors notre père commence à travailler dans toutes les circonstances de notre vie pour faire toutes choses concourir à notre bien éternel. Même si des personnes essaient de nous faire du mal, Dieu fait que cela concourt à notre bien (8 : 28). C'est un merveilleux évangile en effet ! Si nous croyons à Romains 8 : 28, nous n'aurons plus jamais peur des personnes ou des circonstances, pour le reste de notre vie terrestre. Nous ne vivrons pas dans la crainte d'avoir un accident, un cancer, dans la crainte qu'un fanatique antichrétien nous fasse du mal ou quoi que ce soit d'autre - parce que notre père est souverain et contrôle toute chose et tout le monde. Toutes choses signifie TOUTES choses. C'est pourquoi nous pouvons « toujours rendre grâces pour toutes choses » (Éphésiens 5 : 20). Si Romains 8 : 28 avait déclaré que « Dieu fait concourir la plupart des choses pour notre bien », alors Éphésiens 5 : 20 aurait dit « rendez grâces pour la plupart des choses » et 1 Thessaloniciens 5 : 18 aurait dit « rendez grâces pour la plupart des choses ». Mais puisque Romains 8 : 28 dit, « Dieu fait concourir TOUTES choses pour notre bien », nous pouvons toujours rendre grâces et pour toutes choses. Si nous donnons seulement 90% de notre vie à Dieu, alors nous ne serons capables de rendre grâces uniquement pour 90% des choses qui nous arrivent, parce que Satan ou nous-mêmes contrôlons les 10% restants de notre vie !
Romains 8 : 28 est l'une des plus merveilleuses promesses du Nouveau Testament et elle couvre toutes les circonstances auxquelles nous pouvons faire face - absolument et totalement. J'y ai personnellement cru et vécu dans le bien qu'elle promet pendant de nombreuses années. Ce verset est comme un filtre à eau. Si vous versez de l'eau sale dans un filtre à eau, elle ressort pure à l'autre extrémité. De la même façon, lorsqu'une personne essaie de nous faire du mal, cela concourra à notre bien. Si un filtre à eau peut parfaitement purifier de l'eau, Dieu tout-puissant peut certainement faire concourir parfaitement toutes choses à notre bien. Si nous y croyons, nous pouvons vivre dans le filtre de Romains 8 : 28 toute notre vie. Quand les gens cherchent à nous faire du bien ou à nous faire du mal, tout concourra à notre bien finalement - toujours.
Depuis le moment où je suis né de nouveau, en 1959, jusqu'à maintenant, personne n'a jamais pu me faire du mal. Plusieurs ont essayé de me faire du mal. Des gens ont raconté
de fausses histoires sur moi et sur mes enseignements, et ont essayé de me piéger ici ou là. Plusieurs m'ont détesté parce que je me suis tenu pour la vérité de l'évangile, et m'ont même traîné devant les tribunaux. Mais aucun d'entre eux n'a pu me faire du mal, parce que je vis dans le filtre de la promesse de Dieu dans Romains 8 : 28.
Donc, dites au Seigneur, « Seigneur, je n'ai aucune ambition sur terre à l'exception de faire ta volonté sur terre comme tu as vécu toi-même. Je ne désire pas courir après l'argent, l'honneur, la popularité ou le confort. Je ne désire pas la moindre chose sur terre pour moi-même, je désire uniquement te plaire tous les jours. Et je me jugerai dans ces domaines constamment ». Alors toutes choses concourront pour votre bien. Et ce bien est mentionné dans le verset suivant - Romains 8 : 29 - tu seras rendu plus semblable à Jésus. Il n'y a pas un plus grand bien que le Dieu tout-puissant puisse te faire que cela.
Si par contre, vous avez votre propre programme alors la promesse de Romains 8 : 28 n'est pas pour vous. La grande majorité des chrétiens ne vivent pas dans le bien de Romains 8 : 28, parce qu'ils ont leurs propres plans pour leur vie et ils veulent seulement que Dieu vienne les bénir.
Mais seuls ceux qui cherchent la volonté de Dieu peuvent aller et dire, « si Dieu est pour nous, qui peut être contre nous ? » (Verset 31). Personne ne peut tenir contre ceux qui ont Dieu avec eux. Dieu leur donnera gratuitement toutes choses (verset 32), Christ intercède pour eux quand ils sont accusés (verset 34), et personne ne peut les séparer de l'amour de Christ. Qu'il est béni d'être dans cette position. De tels croyants sont plus que vainqueurs dans toutes les situations (verset 37).
10. LA SOUVERAINETÉ, LA JUSTICE ET LA FIDÉLITÉ DE DIEU
Dans les chapitres 9 à 11, nous lisons comment Dieu a agi avec Israël et l'Église. Le chapitre 9 parle de la souveraineté de Dieu, le chapitre 10 de la justice de Dieu et le chapitre 11 de la fidélité de Dieu.
Ces trois chapitres utilisent l'exemple d'Israël pour nous montrer, comment il agit avec nous. Le but principal est de nous rendre humbles, juste après que nous avons lu la formidable expression de confiance, d'audace et de puissance dans 8 : 31-39 qui peut facilement nous rendre orgueilleux.
Nous avons donc besoin des chapitres 9 à 11 pour nous rendre humbles, avant que nous n'avancions au chapitre 12.
Dans le chapitre 9, nous voyons que Dieu est souverain. Cela nous rend humbles parce que nous réalisons que nous n'avons été PAS choisis parce que nous étions bons. Nous sommes également rendus humbles par la petitesse de notre intelligence qui est totalement incapable de concilier la souveraineté de Dieu avec notre volonté libre.
Au chapitre 10, nous voyons que Dieu est juste. Cela nous rend humbles parce que nous réalisons que nous ne pourrons jamais atteindre la justice de Dieu. Cependant, nous l'avons dès maintenant PAR LA FOI.
Au chapitre 11, nous voyons que Dieu est fidèle. Cela nous rend humbles parce que nous réalisons que nous sommes préservés de toute chute non pas à cause de notre propre fidélité, mais par la fidélité de Dieu qui est à la fois bon et sévère envers nous
(11 : 22). Il est bon envers nous, nous encourageant lorsque nous sommes découragés ou désespérés ; et il est sévère envers nous, nous disciplinant quand nous ne prenons pas le péché au sérieux. C'est par ces deux choses (la grâce et la vérité) que nous sommes préservés.
Quelle est donc la conclusion ici ? C'est différent de la conclusion dans 8 : 31-39. Là-bas, tous les bénéfices que nous obtenons de l'évangile nous ont été donnés. Ici, il est dit toute la gloire que Dieu recevra finalement. « C'est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses » (11 : 36).
Regardons ces trois chapitres maintenant.
Dans le chapitre 9, nous voyons l'élection souveraine d'Israël par Dieu.
Nous ne devons pas mal comprendre l'élection de Dieu, en pensant que cela signifie qu'il a prédestiné certaines personnes à aller au ciel et d'autres à aller en enfer. C'est un enseignement totalement faux. Dieu veut que tous se repentent, soient sauvés et demeurent avec lui au ciel pour toujours. Mais il n'obligera personne. Il nous choisit, sur la base de sa prescience, sa connaissance en avance de qui acceptera Christ comme son Seigneur (cela est très clairement mentionné dans 1 Pierre 1 : 1,2). Nous devons garder à l'esprit que le peuple d'Israël n'a pas été choisi pour peupler le ciel. Non. Israël a été choisi pour accomplir un ministère particulier sur terre.
Donc, le choix souverain de Dieu n'a rien à voir avec le fait d'être sauvé et d'aller au ciel. Dieu choisit les gens souverainement pour un ministère spécifique ici sur terre. Nous ne pouvons pas avoir n'importe quel ministère que nous voulons dans l'église. Dieu a choisi Israël pour un ministère spécifique. Pourquoi n'a-t-il pas choisi l'Inde ou la Chine ? Nous ne questionnons pas Dieu. Pourquoi Dieu choisit une personne pour en faire un apôtre et une autre pour être une mère au foyer ? Nous ne questionnons pas Dieu. Mais Dieu a un ministère spécifique pour chacun d'entre nous et il détermine souverainement quels dons il nous donne.
Nous avons vu la souveraineté de Dieu dans le chapitre 8 : 28 par le fait qu'il contrôle toutes nos circonstances. Dans le chapitre 9, nous voyons la même souveraineté lorsqu'il choisit les gens pour une tâche particulière. Il nous prépare depuis notre naissance pour accomplir un but spécifique pour lui sur terre. Même pharaon (9 : 17) a été élevé pour accomplir un but. Pharaon s'est opposé à Dieu et ne s'est pas repenti. Puisqu'il a endurci son coeur, Dieu a démontré sa puissance en endurcissant le coeur de pharaon. Nous ne pouvons pas vaincre Dieu. Si vous combattez contre lui, vous perdrez toujours.
Dans le chapitre 10, Paul parle de la justice de Dieu. Les Juifs n'ont pas obtenu la justice (9 : 31), parce qu'ils l'ont recherchée d'une mauvaise manière - à travers la loi. Il y a des chrétiens qui font la même erreur aujourd'hui. Comment pouvons-nous avoir la justice de Dieu ? Les versets 6 à 8 du chapitre 10 nous disent comment. Ce n'est pas quelque chose à l'extérieur de nous. Il est dit ici que la parole de foi est dans notre bouche. « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé » (verset 9). Nous devons confesser de nos bouches. Mais ne confondez pas ceci avec ce que beaucoup de prédicateurs enseignent aujourd'hui, que l'on peut demander tout ce que l'on veut à Dieu et si l'on confesse de notre bouche qu'on l'a, alors on l'aura - que ce soit la guérison, une nouvelle maison, une nouvelle voiture, etc. Il nous est dit ici de confesser Jésus comme Seigneur de notre vie - et cela signifie que nous ne demandons plus à Dieu ce que nous voulons mais uniquement ce qu'il veut. Donc, nous confessons ce que Dieu a promis dans sa parole, comme nous le voyons au verset 17 : « Ainsi la foi vient de ce qu'on entend, et ce qu'on entend vient de la parole de Christ ». Vous pouvez demander à Dieu ce qu'il a promis dans sa parole. La phrase « la parole de Christ » ici, se réfère spécifiquement au
Nouveau Testament. Donc, nous croyons et confessons les promesses du Nouveau Testament telles que, « le péché n'aura point de pouvoir sur vous » (Romains 6 : 14), et ensuite, elles deviendront réalité dans nos vies. Confessez cela de votre bouche si vous y croyez. Vous pouvez être complètement vaincu par le péché. Mais confessez la victoire, de la même façon qu'Abraham a confessé, « je suis le père d'une multitude », même quand il n'avait aucun enfant. Continuez à confesser, « le péché ne dominera plus sur moi, un de ces jours », jusqu'à ce que la victoire arrive. J'ai été vaincu par le péché pendant plusieurs années, mais je ne cessais de confesser, « un de ces jours, le péché ne dominera plus sur moi » - et un jour, cela est devenu réalité.
Le chapitre 11 parle de la fidélité de Dieu. Il nous est dit de ne pas être orgueilleux parce que Dieu a été bon envers nous. « Ne t'abandonne pas à l'orgueil, mais crains; car si Dieu n'a pas épargné les branches naturelles, il ne t'épargnera pas non plus. » (Versets 20, 21). Nous pouvons faire partie de l'arbre de Dieu et être coupé ensuite. Cet avertissement nous est donné encore et encore dans les écritures (voir Luc 11 : 35 ; Hébreux 3 : 12, etc.). L'orgueil est toujours la cause de cette coupure. Ceux qui demeurent dans l'humilité n'ont jamais à craindre.
11. QUELLE DEVRAIT ÊTRE NOTRE RÉPONSE ?
Chapitre 12 : en raison d'un tel fantastique évangile et de l'immense miséricorde de Dieu, quelle devrait être notre réponse ? Premièrement, nous devons présenter nos corps à Dieu quotidiennement comme un sacrifice vivant (verset 1). Dieu ne veut pas notre argent, il veut notre corps. Comme l'holocauste de l'Ancien Testament, nous devons offrir nos corps en disant, « Seigneur, voici mes yeux, ma langue, mes mains, mes pieds, mes oreilles, mes passions corporelles - je dépose tout sur l'autel ». Ensuite, nous devons lui donner notre pensée pour qu'elle soit renouvelée (verset 2). Cela a lieu quand nous permettons à notre pensée d'être saturée avec la parole de Dieu. Plusieurs d'entre nous avons d'énormes problèmes avec les pensées impures. Pourquoi ? Parce que dans le passé, nous avons utilisé notre pensée pour penser aux choses mondaines. Maintenant, Dieu veut changer notre façon de penser, pour que nous commencions à penser de la façon dont il pense. C'est ainsi que notre pensée est renouvelée graduellement.
Au moment où nous sommes nés de nouveau, nous ne commençons pas immédiatement à penser comme Dieu pense de toutes choses. Mais à partir de ce moment, Dieu veut changer notre façon de penser pour que graduellement, nous commencions à voir toutes choses de la façon dont il les voit. Avons-nous commencé à regarder l'argent de la façon dont Dieu le regarde ? Avons-nous commencé à regarder les femmes de la façon dont Dieu les regarde et non pas de la façon dont les hommes mondains les regardent ? Le monde méprise les femmes ou les convoitent. Dieu ne fait aucun des deux. Avons-nous commencé à regarder nos ennemis de la façon dont Jésus les regarde ? Les personnes du monde détestent leurs ennemis, mais Jésus les aimait. Notre pensée doit être renouvelée dans tous les domaines. En lisant et en obéissant à la parole de Dieu, le Saint-Esprit nous transforme à l'image de Christ en renouvelant nos pensées.
La transformation a lieu premièrement à l'intérieur. « Ne vous conformez pas au siècle présent » (verset 2) nous enseigne que la mondanité prend naissance dans nos pensées. Beaucoup imaginent que la mondanité vient de la façon dont une personne s'habille. Cela ne vient pas de là. Elle réside premièrement dans notre pensée. Nous pouvons nous habiller très simplement et cependant aimer grandement l'argent. L'homme regarde à l'apparence extérieure, alors que Dieu regarde au coeur. Un véritable disciple de Jésus recherche
l'approbation de Dieu. Ce n'est que, lorsque nous présentons notre corps et notre pensée à Dieu de cette façon que nous pouvons comprendre sa volonté parfaite pour notre vie (verset 2).
Paul continue au chapitre 12 en parlant de bâtir le corps du Christ. Le but de l'évangile n'est le salut individuel, mais de faire partie du corps du Christ - où nous exerçons les dons que Dieu nous donne - la prophétie, le service, etc. Ce n'est pas uniquement dans 1 Corinthiens 12, mais ici également qu'une liste de dons du Saint-Esprit est mentionnée (versets 6-8). Il y a un don mentionné ici que peu de chrétiens recherchent - le don de la générosité - le don de donner de l'argent aux pauvres dans l'église et pour l'oeuvre de Dieu (verset 8).
Le reste du chapitre 12 parle de comment nous devons être liés aux autres personnes dans le corps du Christ. « Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N'aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble » (verset 16). Nous devons nous mélanger avec tout le monde dans le corps du Christ, mais particulièrement avec les pauvres - car Dieu a choisi les pauvres de ce monde pour qu'ils soient riches dans la foi (Jacques 2 : 5). Ne vous vengez point vous-mêmes, car la vengeance appartient à Dieu (verset 19). De même que l'adoration et la gloire appartiennent à Dieu seul, la vengeance également n'appartient qu'à Dieu. Nous n'avons pas plus le droit de nous venger des autres que nous n'en avons de recevoir l'adoration ou la gloire des autres.
Le chapitre 13 parle de la soumission aux autorités civiles. L'évangile nous enseigne à nous soumettre premièrement à Dieu (12 : 1,2) ; ensuite les uns aux autres dans le corps du Christ (12 : 3-21) ; et, finalement, aux autorités séculières - parce qu'ils sont « serviteurs de Dieu » (13 : 4,6). C'est pour cela que nous payons nos taxes et obéissons aux lois de notre pays.
12. S'ACCEPTER L'UN L'AUTRE DANS LE CORPS DE CHRIST
Les chapitres 14 et 15 parlent de s'accepter l'un l'autre dans le corps du Christ. En tant que croyants, nous ne pensons pas tous pareillement sur tous les sujets. Un jour, quand Christ reviendra et que notre pensée deviendra parfaite, nous serons en accord à 100% sur toutes les doctrines et nous reconnaîtrons ce qu'est la véritable spiritualité et ce que la doctrine de l'âme et la mondanité sont. Mais pour l'instant, nous avons tous des opinions différentes sur ces sujets, parce que même si nous sommes sincères et d'un cœur entier, nos pensées ont néanmoins été voilées par les effets du péché. Personne n'a une compréhension parfaitement claire de tout. Nous voyons toute chose d'une manière obscure à travers un miroir (1 Corinthiens 13 : 12). Donc quand nous voyons quelque chose de différent dans les autres, nous ne devons pas être têtus en imaginant que nous avons raison et les autres non. C'est comme cela que les divisions se produisent dans le corps du Christ. Il y a des vérités claires et importantes dans les écritures - particulièrement concernant Christ et son oeuvre. Jésus-Christ est totalement Dieu et totalement homme et il est mort pour les péchés du monde et est ressuscité et est l'unique chemin vers Dieu le père. Sur de telles doctrines, nous ne fléchissons pas d'un pouce. Mais il y a d'autres doctrines qui ne sont pas fondamentales.
Le baptême d'eau, bien qu'il ne soit pas essentiel pour le salut, reste néanmoins une doctrine importante pour les églises locales. Il serait impossible pour une personne qui croit au baptême des enfants de travailler dans la même église avec une autre personne qui croit que baptiser les enfants n'est pas scripturaire - car ils se disputeraient sans cesse. Mais même si nous ne pouvons pas travailler avec un tel frère, nous devons
néanmoins l'accepter en tant que frère en Christ, s'il est né de nouveau - car Dieu l'a accepté. Nous pouvons communier ensemble même si nous ne pouvons pas travailler ensemble. La tragédie aujourd'hui c'est que beaucoup de croyants pensent que s'ils ne peuvent pas travailler avec une personne, ils ne peuvent pas non plus communier avec elle. C'est ici que les chapitres 14 et 15 entrent en ligne de compte.
Voyez-vous un frère qui est faible dans la foi ? Acceptez-le. Comment devez-vous l'accepter ? « Comme Christ vous a accueillis » (15 : 7).Christ vous a-t-il accepté lorsque vous étiez parfait ? Non. Alors pourquoi attendez-vous que votre frère soit parfait avant que vous l'acceptiez ? Combien nous étions tous faibles et insensés le jour où nous sommes nés de nouveau. Nous ne savions rien de Dieu et nous étions tous vaincus par le péché. Cependant le Seigneur nous a acceptés. Il a vu beaucoup de mauvaises choses en nous, cependant il nous a acceptés. Si nous n'acceptons pas les autres que Dieu a acceptés, nous sommes orgueilleux et imaginons que nous sommes plus spirituels que Dieu lui-même ! C'est comme cela que les sectes sont bâties - pas uniquement par des fausses doctrines, mais également par de mauvaises attitudes envers les autres enfants de Dieu. Nous ne devrions pas faire de nos règles et lois insignifiantes la base sur laquelle nous acceptons les autres membres du corps du Christ.
« Pourquoi juges-tu ton frère? » (14 : 10a). C'est une action extérieure. « Pourquoi méprises-tu ton frère? » (14 : 10b). C'est une attitude intérieure. Nous devons éviter les deux. Quand nos cœurs sont élargis pour accepter tous ceux que Dieu a acceptés, comme ils sont, alors nous arrivons au message culminant de l'évangile. « Afin que tous ensemble (avec les autres dans le corps du Christ), d'une seule bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ » (15 : 6).
Le dernier chapitre, le chapitre 16, inclut les salutations de Paul aux différents croyants à Rome. Dans l'église à Rome, il y avait cinq églises de maison (versets 5-15). Ils ne se réunissaient pas tous ensemble dans une salle comme les mégas églises. L'église à Rome était très grande, mais ils se réunissaient dans différentes maisons en petits groupes. Bien que Paul ne soit jamais allé à Rome, il a cherché à connaître les différentes personnes dans l'église là-bas et les a saluées.
Finalement, l'expression « obéissent à la foi » (verset 26) apparaît ici à la fin de cette lettre tout comme au début. Dieu avait donné à Paul l'appel pour conduire les gens non seulement à la foi mais également à obéir à ce qu'ils croient. La foi sans les œuvres d'obéissance est une foi morte - comme un corps sans vie. Sous l'Ancienne Alliance, l'accent était sur l'obéissance. Sous la Nouvelle Alliance, l'accent est sur l'obéissance de la foi. Nous obéissons à Dieu maintenant, en sachant que tout commandement vient d'un père d'amour et est conçu pour notre meilleur.