Épître à Tite

LES ANCIENS - ET CE QU'ILS DOIVENT ENSEIGNER

Le sujet de la lettre de Paul à Tite est de nouveau l’église et ses anciens. Ces trois lettres – 1 Timothée, 2 Timothée et Tite – parlent de l’église et de sa direction. La première chose que Paul cherche à faire est d’établir l’ordre dans l’église. Dans le chapitre 1, il parle de la désignation d’anciens pieux qui peuvent diriger l’église et faire taire les personnes rebelles ; dans le chapitre 2, il parle de la doctrine sainte et au chapitre 3, il parle de faire de bonnes œuvres.

1. TRAVAILLER ENSEMBLE MALGRÉ LES DIFFÉRENCES

Certains des ouvriers proches de Paul comme Tite n’étaient pas Juifs. Paul était lui-même un Juif très fort, un pharisien des pharisiens. Mais son compagnon de voyage constant était un médecin grec nommé Luc, qui a écrit l’évangile de Luc et les Actes des apôtres. L’autre personne avec qui il a travaillé d’aussi près était Timothée. Il était moitié Grec, car son père était un Grec. Tite était également un Grec. Donc ces quatre personnes de communautés différentes travaillaient ensemble – Paul, Tite, Timothée et Luc – étaient une démonstration vivante de l’évangile de la nouvelle alliance où des personnes de nationalités différentes peuvent travailler unies.

Si vous ne pouvez travailler qu’avec des personnes de votre propre culture et de votre propre nationalité, il y a quelque chose qui ne va pas avec votre chrétienté. Si vous êtes Malayalee et que vous ne pouvez travailler qu’avec des Malayalees, vous n’avez pas compris l’évangile. L’évangile a fait Paul travailler avec des personnes de langues différentes et de différentes nationalités. Nous devrions être désireux de travailler avec des personnes de toute nationalité ou tempérament, s’ils sont disciples de Jésus – qu’ils soient Chinois, Africains, Russes, Sud-Américains ou Nord-Américains, qu’ils soient introvertis ou extravertis. Leur tempérament et leur nationalité peuvent être tous différents, ils peuvent cependant être des co-ouvriers proches. Nous devons sortir de la pensée sectaire, communautaire et étroite qui nous fait nous sentir à l’aise uniquement avec des personnes de notre propre nationalité et ayant notre tempérament et nous devons apprendre à travailler avec tous ceux qui sont dans le Corps du Christ.

Il y a des traits particuliers que les personnes de certaines nationalités et de certaines communautés ont. Quand elles viennent à Christ, elles peuvent en être délivrées. Paul a dit à Tite lorsque Tite était en Crète que l’un des prédicateurs religieux crétois a dit, « Les Crétois sont toujours menteurs, de mauvaises bêtes, des ventres paresseux » (1 : 12). Cela était certainement vrai. Mais quand un tel Crétois vient à Christ et est rempli du Saint-Esprit, il ne sera pas un menteur ou mauvais, il ne se comportera pas comme une bête, il ne sera pas paresseux et il ne sera pas glouton. Donc nous ne devons jamais juger une personne par rapport à sa nationalité ou sa communauté. Si nous avons des préjugés envers un Chrétien à cause de sa communauté, nous demeurerons spirituellement pauvres.

Dieu m’a rendu immensément riche spirituellement, par la communion avec différentes personnes de différentes nationalités et communautés – les Chinois, les Africains, les Indiens de différentes races, les Européens, les Américains, etc. Mon cœur a toujours été ouvert au peuple de Dieu de toute communauté et de toute nation – parce que je sais que la piété n’est pas trouvée dans une nation particulière. J’ai remarqué que les personnes de certains pays riches sont très arrogantes. Mais les véritables croyants dans ces pays sont humbles. Donc les Crétois peuvent être menteurs, mais les Chrétiens en Crète ne sont pas menteurs. Les personnes de certaines communautés ont très peu de valeurs familiales. Mais les Chrétiens de ces communautés n’ont pas besoin d’être comme les autres. Donc nous ne devons jamais juger un Chrétien par sa communauté d’appartenance. Il est une nouvelle création. C’est pourquoi Paul pouvait avoir ses plus proches co-ouvriers de nationalités différentes.

Si vous n’êtes pas désireux de travailler avec des personnes différentes de vous dans le Corps de Christ, vous ne serez pas capables d’accomplir le projet de Dieu pour votre vie. Dieu ne vous montrera pas qui devraient être vos co-ouvriers dans son plan, il pourrait vouloir que vous travailliez avec quelqu’un d’une autre nationalité, ou d’une autre partie de l’Inde, et Il voit que vous n’êtes pas désireux d’accepter Son plan.

Il y a beaucoup de mauvaises attitudes en nous qui ont besoin d’être brisées avant que nous ne puissions travailler avec les autres dans le Corps de Christ, sans distinction d’aucune sorte. Si nous préférons travailler seulement avec des personnes de même type que nous, Dieu ne nous guidera pas. Nous pourrions choisir nos co-ouvriers nous-mêmes et dire que Dieu nous a conduits vers eux – mais ce ne sera pas vrai. Ce sera nos propres préférences charnelles qui nous ont conduits. Nous les avons choisis parce qu’ils étaient du même niveau intellectuel, de la même communauté ou du même tempérament que nous. Ce type d’union convient pour un mariage. Mais lorsqu’il s’agit de travailler pour Dieu, nous devons être ouverts à toute personne que Dieu choisit comme notre co-ouvrier.

2. LA PIÉTÉ

Paul commence sa lettre en disant, « Paul, serviteur de Dieu, et apôtre de Jésus-Christ pour la foi des élus de Dieu et la connaissance de la vérité qui est selon la piété » (1 : 1). Nous remarquons, qu’en approchant de la fin de sa vie, ses lettres mettent beaucoup l’accent sur une vie pieuse. Considérez ces trois dernières lettres de Paul – 1 Thimothée, 2 Thimothée et Tite. Que dit-il dans ces lettres concernant le parler en langues ? Rien. Ou concernant la guérison ? Rien. Ou concernant la prospérité financière ? Rien. Considérez la première épitre de Jean qu’il a écrite vers la fin de sa vie. Que dit Jean concernant le parler en langues, ou la guérison, ou la prospérité financière ? Rien. Quand ces apôtres sont arrivés à la fin de leur vie, ils ont mis l’accent sur les choses qui étaient d’une importance fondamentale – et non pas sur ces questions secondaires sur lesquelles beaucoup de Chrétiens mettent l’accent de nos jours.

De quoi parle Jean dans sa lettre ? De l’obéissance. De quoi parle Paul dans ses trois dernières lettres ? De la « piété » (11 fois) – « Le secret de la piété » (1 Timothée 3 :16), « La puissance de la piété » (2 Timothée 3 : 5), « La vérité selon la piété » (Tite 1 : 1). Alors que dans ses lettres précédentes, Paul n’avait jamais utilisé le mot « piété » pas même une seule fois. Paul dirait à la fin de sa vie, en tant qu’apôtre mature, « J’ai parlé de beaucoup de choses avant – le retour de notre Seigneur, le parler en langues, les guérisons, les miracles, etc. Mais en arrivant à la fin de ma vie, je vois le grand besoin le besoin de mettre l’accent sur la piété comme élément principal et fondation de toute autre chose ». Nous pouvons savoir que nous sommes devenus matures lorsque nous mettons aussi l’accent sur la piété dans notre ministère. Sans piété, nous ne serons pas capables de bâtir l’église de Jésus-Christ aujourd’hui – même si nous avons tous les dons de l’Esprit et la prospérité financière ! Nous ne sommes pas contre les dons de l’Esprit. Nous avons besoin de tous ces dons. Mais le point sur lequel nous devons premièrement l’accent doit être une vie pieuse. L’homme que j’écouterais, est un homme mature qui a vu l’importance de ce qu’ont vu Paul et Jean ont vu vers la fin de leur vie – la piété. Donc, quand vous entendez les prédicateurs prêcher tellement de choses aujourd’hui, comparer les avec ces apôtres, et vous serez capables d’identifier qui est réellement mature.

3. LES CONDITIONS REQUISES POUR ÊTRE ANCIEN

Paul dit à Tite qu’il l’a laissé en Crète pour « que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans chaque ville » (1 : 5). Paul était également préoccupé vers la fin de sa vie qu’il y ait des anciens dans la direction de toutes les églises. Le Saint-Esprit cherche toujours à désigner plus d’un ancien dans chaque église – et jamais un unique pasteur. Paul n’a pas demandé à Tite de désigner un pasteur dans chaque église. Il doit y avoir au moins deux anciens pour diriger chaque église – pour que la direction de l’église soit équilibrée. Une direction avec une seule personne rendrait l’église déséquilibrée. Sous l’ancienne alliance, la direction était toujours exercée par un homme – un souverain sacrificateur, un roi ou un prophète. Mais dès que Jésus a commencé Son ministère, il a envoyé Ses disciples deux à deux. C’était le début du ministère du Corps – qui sera l’une des caractéristiques particulières de la nouvelle alliance, à partir du jour de la pentecôte.

Les anciens dans une église doivent être les personnes les plus matures spirituellement dans cette église et pas nécessairement les personnes les plus âgées. Mais que voyons-nous aujourd’hui ? De jeunes hommes immatures devenir pasteurs dans des églises après avoir obtenu un diplôme d’une École Biblique. La plupart des personnes assises dans leurs églises sont de loin plus spirituelles qu’eux. Ce n’est pas l’église de Jésus-Christ, mais une organisation. Dans l’église de Jésus-Christ, ceux qui connaissent le mieux Dieu sont anciens.

La maturité n’est pas déterminée par la capacité à prêcher ou par les dons. Même un garçon de 15 ans peut s’engager dans l’évangélisation. Mais la maturité vient après la fidélité pendant de nombreuses années. Les conditions requises pour être ancien sont listées ici dans 1 : 6-9. Nous voyons certaines de ces qualités dans 1 Timothée également. Un ancien doit avoir un bon témoignage dans son voisinage. Il doit être le mari d’une femme. Ses enfants (ceux qui sont à la maison) doivent aimer le Seigneur et ne pas être sauvages ou désobéissants. Si un homme ne peut pas contrôler ses propres enfants, comment pourrait-il être capable de contrôler l’église de Dieu ? Il y a un grand accent dans le Nouveau Testament dans la façon dont un homme élève ses enfants comme élément permettant de qualifier sa capacité à diriger l’église. Les enfants d’un croyant sont un témoignage de comment il a vécu à la maison. Les enfants de certains croyants se comportent mal continuellement tandis que les enfants d’autres croyants se comportent toujours bien. Cela n’a rien à voir avec les enfants. C’est plutôt lié à la façon dont les parents les ont élevés.

Certains parents sont si indisciplinés qu’ils permettent à leurs enfants de faire tout ce qu’ils veulent pendant les réunions d’église et lorsqu’ils visitent les maisons. De tels frères ne sont absolument pas dignes d’avoir la moindre responsabilité dans l’église de Dieu. Un homme qui est ancien dans l’église doit avoir des enfants disciplinés, qui apprennent à être silencieux lors des réunions mêmes lorsqu’ils sont petits. Un ancien dont les enfants sont constamment en train de courir pendant le culte devrait démissionner et remettre son titre d’ancien à quelqu’un d’autre qui peut contrôler ses enfants. Si un homme ne peut pas discipliner ses enfants, il ne peut pas diriger une église. Il peut être capable de prêcher, mais il ne peut pas être un dirigeant. Ceux qui souhaitent avoir une responsabilité dans l’église doivent d’abord apprendre à être de bons dirigeants dans leur propre maison.

« Car il faut que le surveillant soit irréprochable comme administrateur de Dieu, non adonne à son sens, non colère » (1 : 7). Une personne querelleuse, qui ne peut pas garder son sang-froid n’est pas digne d’être un ancien. Une telle personne peut être une terroriste, pas un leader d’église. Les anciens d’église doivent être des personnes qui aiment la paix.

« Ni porté à un gain déshonnête » (1 : 7). Ils ne doivent avoir aucun intérêt à obtenir de l’argent des gens.

« Qu’il soit hospitalier » (1 :8). Leur maison doit être ouverte aux personnes qui ont besoin d’aide spirituelle.

« ami des gens de bien, modéré, juste, saint, tempérant » (1 : 8).

« Attaché à la vraie parole telle qu'elle a été enseignée, afin d'être capable d'exhorter selon la saine (hygiénique) doctrine et de réfuter les contradicteurs » (1 : 9). Le mot utilisé pour décrire la doctrine pure est le mot grec « hugiaino ». C’est de ce mot que nous obtenons le mot anglais « hygienic ». C’est un mot que Paul utilise fréquemment dans ses lettres à Timothée et Tite.

L’hygiène est ce que les bons hôpitaux ont pour garder toute chose à l’abri des germes, en nettoyant fréquemment les sols et en stérilisant leurs équipements. Si nous devons aller à l’hôpital, nous choisirons tous un hôpital hygiénique. L’église dans laquelle nous choisissons de faire partie devrait également être comme cela – une église qui met l’accent sur la sainteté. Malheureusement, beaucoup d’églises sont comme certains hôpitaux publics en Inde dans lesquels des personnes vont pour un traitement et attrapent une maladie qu’ils n’avaient pas en entrant dans l’hôpital ! Un nouveau croyant va dans une telle église et apprend à faire du commérage et à médire – parce qu’ils n’ont pas de standards hygiéniques dans cette église. L’église qui est agréable à Dieu est une église qui met l’accent sur la sainteté.

« Il y a, en effet, surtout parmi les circoncis, beaucoup de gens rebelles, de vains discoureurs et de séducteurs, auxquels il faut fermer la bouche » (1 : 10,11). Nous ne devons jamais nous tenir sur le pupitre et ennuyer les gens pendant les réunions d’église. Si vous n’avez rien à dire, ne le dites pas sur le pupitre ! C’est un crime de perdre le temps des gens comme cela. C’est la responsabilité des anciens de s’assurer que de telles personnes ont la bouche fermée.

Il y a aussi des séducteurs dont la bouche doit être fermée. « Ils bouleversent des familles entières, enseignant pour un gain honteux ce qu'on ne doit pas enseigner » (1 : 11). Ils ne sont pas intéressés à conduire les gens vers une vie sainte. Si un prédicateur vient dans votre église et est plus intéressé par la collecte de l’argent, la meilleure chose à faire est de le renvoyer dès que possible. Ce serait aussi bien pour son bien que pour celui de votre église.

En étudiant le Nouveau Testament, avez-vous remarqué combien on parle d’être libéré de l’amour de l’argent ? C’est un sujet très important dans la nouvelle alliance. Donc si vous êtes un véritable serviteur de Dieu, vous parlerez fréquemment de l’amour de l’argent et avertirez les gens à ce sujet. Mais je ne trouve que peu de prédications sur ce sujet aujourd’hui, parce que la plupart des prédicateurs et des pasteurs aiment eux-mêmes l’argent. C’est pourquoi ils ne peuvent pas en parler et exposer ce gros péché qui ruine les églises aujourd’hui.

Paul demande à Tite de reprendre les Crétois afin qu’ils aient une foi saine (1 : 13). Imaginez combien cela a dû être difficile pour l’église à Crête d’être une lumière au milieu de la société crétoise qui était remplie de menteurs, de personnes méchantes, paresseuses et gloutonnes. Dans notre société, les péchés pourraient être différents. Mais dans chacun des domaines de péché dans lesquels notre société se spécialise, l’église doit montrer la différence – comme une lumière. Si par exemple, dans notre société, le mari est comme un roi qui ne fait jamais un travail sale dans la maison, alors les maris chrétiens doivent être différents. Dans la société indienne le mari ne change généralement pas les couches des bébés et il ne va jamais aux toilettes pour nettoyer les selles de son petit enfant. Tout cela est supposé être le travail de la femme. Pourquoi cela ? Est-ce que le mari et la femme n’ont pas produit cet enfant ensemble ? Alors pourquoi le mari ne peut-il pas faire ces travaux sales ? Dans une telle culture indienne, les maris chrétiens doivent se montrer différents. Puisqu’ils étaient co-ouvriers avec leurs femmes pour produire leurs enfants, ils doivent être co-ouvriers avec leurs femmes dans tous les aspects de l’éducation de ces enfants. Nous devons être différents des ténèbres qui sont autour de nous.

Dans 1 : 15, Paul dit, « Tout est pur pour ceux qui sont purs; mais rien n'est pur pour ceux qui sont souillés et incrédules, leur intelligence et leur conscience sont souillées ». Certaines personnes voient la saleté partout, parce que leur pensée est sale. C’est comme cela que notre pensée a été corrompue par le diable. Nous devons maintenant permettre au Saint-Esprit de purifier nos pensées afin que nous ne voyions pas quelque chose sale là où il n’y rien de sale, et que nous n’imputions pas toujours un mauvais motif à ce que nous voyons les autres faire. Proverbes 27 :19 dit, « Comme dans l'eau le visage répond au visage, Ainsi le cœur de l'homme répond au cœur de l'homme ». Ce que cela signifie est que vous voyez dans les autres ce qui est caché dans votre propre cœur. Si vous faites la plupart des choses avec un mauvais motif, alors quand vous verrez quelqu’un faire quelque chose de bien, vous lui attribuerez un mauvais motif. Si vous prêchez uniquement pour vous faire de l’argent, vous imaginerez que tous les prédicateurs prêchent uniquement pour se faire de l’argent. C’est parce que vous voyez la réflexion de votre propre cœur dans le cœur des autres. Cette personne pourrait ne pas être impure comme vous, mais vous imaginerez qu’elle l’est. Si par contre votre pensée est pure, vous ne serez pas en train de juger les gens comme cela. Vous attribuerez de bons motifs aux gens.

Juniper était un frère de Francis d’Assisi au 13ème siècle, qui avait décidé de vivre dans la grande simplicité dans tous les domaines. Un jour quand Juniper a vu un de ses frères habillé de vêtements somptueux, il s’est dit à lui-même, « Peut-être sous ses vêtements somptueux il a un cœur plus humble que moi sous mes vêtements simples ». Juniper était pur et donc tout lui semblait pur. Il ne jugeait personne. Mais ceux dont la pensée est corrompue verront la corruption dans les motifs des autres. Ils voient les motifs corrompus de leur propre cœur reflété dans les autres !

Quand Ésaïe a vu la gloire de Dieu, il a entendu les séraphins dire, « Saint, saint, saint est l'Eternel des armées! Toute la terre est pleine de sa gloire ! » (Esaïe 6 : 3). Mais quand nous regardons la terre, nous ne la voyons pas remplie de la gloire de Dieu mais plutôt pleine de corruption. Les anges au ciel cependant voient la terre comme étant pleine de la gloire de Dieu. Ces anges ont une opinion différente de celle des hommes, parce que leurs pensées sont pures. Ils voient la gloire de Dieu dans beaucoup de choses, telles que dans la beauté de la création, et dans les croyants pieux ici et là. Ils voient aussi prophétiquement le jour futur où la terre sera remplie de la gloire de Dieu.

4. LA DOCTRINE HYGIÉNIQUE

Dans 2 : 1, Paul parle de nouveau de la doctrine hygiénique. Il ne fait pas référence ici à la doctrine du pardon des péchés, de la justification, du baptême dans le Saint-Esprit, du baptême d’eau, à la venue du Seigneur, à l’église et sa direction. Il parle maintenant de la vie quotidienne du Chrétien. Il exhorte Tite à « dire les choses qui sont conformes à la saine doctrine » - et mentionne ensuite différents groupes de personnes.

Les vieillards doivent être sobres, honnêtes, modérés, sains dans la foi, dans la charité, dans la patience. Les personnes plus âgées doivent aimer les personnes plus jeunes qui sont ignorantes, immatures et insensées. Un homme âgé qui ne peut pas aimer n’est pas réellement digne. Il y a quelque chose qui ne va pas avec lui.

Les femmes âgées doivent être respectueuses dans leur comportement. Elles ne doivent pas être des commères mal intentionnées. Elles doivent être enseignées à faire le bien. Les sœurs plus âgées doivent enseigner les sœurs plus jeunes (2 : 4). Que doivent-elles enseigner ? Elles doivent enseigner aux sœurs plus jeunes comment aimer leurs maris, comment aimer leurs enfants, comment être sensées et pures, comment travailler à la maison (2 : 5). On doit enseigner aux mères à ne pas négliger leurs foyers et leurs enfants, en allant travailler uniquement pour élever leur niveau de vie. Elles doivent donner la priorité à leurs foyers. Les femmes doivent être enseignées à être soumises à leurs maris - afin que la parole de Dieu ne soit pas déshonorée. Voilà les choses importantes que les sœurs plus âgées doivent enseigner aux jeunes sœurs – et elles n’ont pas besoin d’un diplôme d’une École Biblique pour enseigner tout ceci. C’est cela l’enseignement réellement hygiénique. Mais, malheureusement, ce que nous voyons autour de nous c’est que beaucoup de sœurs plus âgées sont des expertes dans le commérage et la médisance. Cela est triste – et cela déshonore Dieu.

La doctrine hygiénique est la chrétienté pratique et ça se rapporte à la vie. Elle nous apprend à aimer, à être sensé, à donner la priorité à notre vie de famille, à élever nos enfants de façon pieuse, à aimer maris et enfants, à travailler à la maison, etc. De nos jours, beaucoup de mères ont négligé leurs enfants en allant travailler – et c’est pourquoi leurs enfants se perdent.

Je prêche uniquement ce que j’ai pratiqué. Je me suis marié à une médecin en 1968. J’étais serviteur de Dieu, travaillant parmi les étudiants et principalement dans les villages, j’étais extrêmement pauvre quand nous avons commencé notre vie maritale. Dès que Dieu nous a donné notre premier fils, ma femme a cessé de travailler à l’hôpital. Dieu nous a donné quatre fils et ma femme a passé ses journées à les élever de façon pieuse. Elle n’a jamais gagné d’argent en tant que médecin, après la naissance de notre premier fils. Mais elle a aidé et conseillé des centaines de femmes et d’enfants avec sa connaissance médicale. Nous avons décidé que nos enfants sont plus importants que l’argent. Maintenant après 47 ans de mariage, nous pouvons voir les résultats : tous nos fils sont nés de nouveau et vivent pour le Seigneur. Ils ont marié des femmes pieuses et élèvent eux-mêmes des enfants pieux. Nous n’avons pas de regrets aujourd’hui du fait d’avoir choisi d’élever des enfants pieux plutôt que d’essayer de gagner plus d’argent pour avoir un style de vie luxueux. Nous avons vécu simplement et Dieu nous a donné la grâce d’élever nos enfants afin qu’ils vivent pour Lui.

Vos enfants sont de loin plus importants que votre standard de vie. Les millions de rupees (monnaie indienne) que vous gagnez ne peuvent jamais remplacer des enfants pieux. Je dis donc à toutes les mères et les femmes : Ne négligez pas vos enfants. Comme il est dit ici dans la Parole de Dieu : « Travaillez d’abord à la maison ». Si vos enfants ont grandi et ont quitté la maison, alors vous pouvez aller travailler. Et si vous êtes une sœur plus âgée, vous devriez être capable d’enseigner aux jeunes sœurs comment être ouvrière à la maison, par votre propre exemple. C’est cela la voie de Dieu. Je reconnais qu’il peut y avoir des exceptions à ceci, comme par exemple lorsqu’un mari est invalide ou malade – sa femme doit travailler pour qu’ils puissent gagner leur vie. Mais cela doit être une exception et non une règle.

Les hommes jeunes doivent être enseignés à être sensés. C’est cela la doctrine hygiénique. Paul exhorte Tite lui-même à être un bon exemple – dans les bonnes œuvres, dans la pureté, dans la doctrine pure, à être digne et sain dans ses discours – afin que le diable ne puisse pas indexer quoi que ce soit en lui qui amènerait la honte au nom du Seigneur. Satan ne devrait pas être capable d’indexer votre foyer et dire à Dieu, « Dieu, regarde cette famille Chrétienne. Regarde cette mère qui n’est intéressée qu’à se faire de plus en plus d’argent et vois comme ses enfants sont rebelles, sans aucun respect pour les parents ou pour l’église ». Ne laissez pas l’ennemi avoir quoi que ce soit à dire vous concernant qui pourrait amener la honte au nom du Seigneur. Vos enfants sont une réflexion des valeurs que vous avez dans la vie. Vous pouvez prétendre être un homme spirituel et tromper tout le monde. Mais vous ne pouvez pas tromper vos enfants. Ils savent quelles sont vos valeurs et ce pour quoi vous avez vécu.

Les serviteurs Chrétiens (et cela inclut ceux qui travaillent dans les bureaux et les usines aujourd’hui) doivent être enseignés à être soumis à leurs maîtres en tout. Ils ne doivent pas se disputer avec leurs chefs. Combien de prédicateurs disent aux gens qu’ils ne doivent pas se disputer avec leurs chefs dans l’usine ou au bureau ? Quand un Chrétien se dispute avec son chef dans l’usine ou au bureau, il est une honte au nom du Jésus. Je ne dis pas qu’il ne doit pas se tenir pour ses convictions lorsqu’on lui demande de faire quelque chose d’erroné. Nous devons faire cela. Je me rappelle lorsque j’étais à la Marine, il y a eu un certain nombre d’occasions où j’ai dû me tenir devant mes supérieurs hiérarchiques et dire, « Je suis désolé, monsieur. Je suis Chrétien et je ne peux pas faire cela parce que c’est contre ma conscience ». Mais nous ne devons jamais nous disputer.

Voici une autre exhortation importante pour les serviteurs (et pour ceux qui travaillent dans des bureaux) : « ne rien dérober » (2 : 10). Quelle est la différence entre dérober et voler ? Voler fait référence à des objets chers qui sont pris injustement pour soi. Dérober fait référence à des objets mineurs – tels que prendre une feuille de papier du bureau pour écrire une lettre privée. C’est dans de telles petites choses que nous découvrons si nous sommes pieux ou non. Jésus a dit, « Si vous êtes fidèles dans de petites choses, vous serez fidèles dans de grandes ». Si vous avez dérobé des choses dans le passé, vous devriez calculer le montant approximatif de ce que vous avez dérobé et rembourser la somme. C’est cela la véritable Chrétienté. C’est ce que Zachée a fait. Je pêche ce que j’ai pratiqué durant toute ma vie Chrétienne – et aujourd’hui ma conscience est absolument claire. C’est ainsi que nous devons « montrer toujours une parfaite fidélité, afin de faire honorer en tout la doctrine de Dieu notre Sauveur » (2 : 10). De même que les femmes s’ornent de bijoux, les Chrétiens doivent orner les doctrines qu’ils prêchent d’une vie conforme à celle de Christ.

« Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l'impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ » (2 : 11-13). Voici un passage qui parle de ce que Dieu a fait pour nous dans le passé – Il a amené le salut ; ce qu’Il fait pour nous dans le présent – nous rendant capables de vivre une vie de renoncement à toute impiété ; et ce que nous attendons dans le futur – le retour de notre Seigneur.

Il nous est dit ici clairement pourquoi Christ s’est donné Lui-même pour nous (2 : 14). Afin qu’il puisse purifier pour Lui-même un peuple pour sa propre possession, un peuple zélé pour de bonnes œuvres. Si vous avez été sauvé par Christ, vous devriez être une personne désireuse de faire le bien. C’est cela la doctrine hygiénique. La doctrine hygiénique va au-delà de la justification, le baptême d’eau et le baptême dans le Saint-Esprit. C’est la Chrétienté pratique dans la vie quotidienne. Toute doctrine qui ne conduit pas une personne vers une vie pieuse n’est pas une doctrine hygiénique, mais une doctrine des bidonvilles – similaire aux hôpitaux sales qui ne stérilisent pas leurs équipements pour la chirurgie et qui ne nettoient pas leurs sols. C’est ainsi qu’une église qui ne conduit pas son peuple vers une vie pieuse est sale. La doctrine hygiénique est le plus grand besoin dans l’église aujourd’hui. C’est pourquoi Paul exhorte Tite « Dis ces choses, exhorte, et reprends, avec une pleine autorité » (2 : 15). Le grand besoin dans les foyers Chrétiens, les Églises Chrétiennes et les pupitres Chrétiens de nos jours c’est « l’autorité pieuse ». Parle de telle façon que les gens ne pensent pas « que ce que tu dis n’est pas important » (2 : 15).

5. EXHORTATIONS FINALES

Paul continue ensuite en traitant de comment les Chrétiens doivent se comporter face aux autorités terrestres. Nous devons « être soumis aux magistrats et aux autorités, obéir, être prêts à toute bonne œuvre » (3 : 1). Ensuite, vient ce verset que j’ai encouragé les Chrétiens à écrire et à accrocher dans leurs salles à manger et dans leurs salons : « ne médire de personne » (3 : 2). N’avons-nous pas tous vu des écriteaux parfois dans les bureaux sur lesquels il est écrit, « Merci de ne pas fumer ? ». Pourquoi pas un écriteau disant, « Merci de ne pas faire de commérage ». Il y a tellement de commérage dans les foyers Chrétiens. C’est pire que la cigarette. Je préférerais avoir une personne qui fume dans ma maison qu’une personne qui fait du commérage. Est-ce également votre point de vue ? Si vous pouvez demander à une personne de ne pas fumer dans votre maison, pourquoi ne pouvez-vous pas lui demander de ne pas y faire de commérages ?

« Rappelle-leur de ne médire de personne, d'être pacifiques, modérés, pleins de douceur envers tous les hommes. Car nous aussi, nous étions autrefois insensés » (3 : 2,3). Nous étions tous insensés comme cela avant – et pas uniquement insensés, mais désobéissants, égarés, esclaves, passant notre vie dans la méchanceté et l’envie et nous détestant les uns les autres. Mais la douceur et la grâce de Dieu nous ont sauvés de tout cela. Et il nous a sauvés non pas sur la base d’une bonne œuvre que nous avons faite, mais par sa miséricorde et sa grâce uniquement. C’est la première chose sur laquelle Paul met toujours l’accent – que notre salut n’est pas le résultat de notre justice ou de nos bonnes œuvres, mais le don gratuit de la grâce de Dieu. Ensuite Dieu nous a renouvelés à travers le Saint-Esprit – et ici Paul fait référence au secret de la vie Chrétienne – le remplissage du Saint-Esprit. C’est la seconde chose sur laquelle Paul met toujours l’accent.

Paul exhorte ensuite Tite à prêcher tout ceci « en toute confiance – avec assurance et conviction » (3 : 8). Un acteur avait dit ceci : « La différence entre nous les acteurs et les prédicateurs est la suivante : les prédicateurs parlent de choses réelles comme si elles n’étaient pas réelles alors que nous les acteurs parlons de choses irréelles comme si elles étaient réelles » ! Cela est vrai de la plupart des prédicateurs que j’ai entendus. Il n’y a aucun feu ou zèle ou sérieux dans leur ministère. Ils parlent des choses éternelles, de la vie éternelle et de l’enfer dans lequel les gens brulent éternellement – d’une façon tellement somnolente et molle. Qui croira de tels prédicateurs ? Ne soyez jamais un prédicateur comme cela. Si vous n’êtes pas sûr que la Bible soit la Parole de Dieu, alors ne prêchez jamais. Allez faire des affaires ou engagez-vous dans une autre profession. Mais n’ouvrez pas votre bouche pour embrouiller les gens dans l’église. Si vous prêchez la Parole de Dieu, cela doit toujours être avec confiance et autorité.

Je crois de tout mon cœur que la Bible est la Parole inspirée et infaillible de Dieu. C’est pourquoi j’en parle en toute confiance. Je prêchais en toute confiance lorsque j’ai commencé à prêcher, il y a plus de 50 ans et je prêche avec d’avantage de confiance aujourd’hui – parce que je suis davantage convaincu de sa véracité. Dans ma vie, j’ai prouvé que les promesses qui sont dans le Livre de Dieu sont toutes vraies. La Bible n’est pas un ensemble de contes de fées mais la vérité éternelle de Dieu. La grande tragédie dans la Chrétienté aujourd’hui, c’est que nous n’avons pas assez de prédicateurs qui parlent avec l’autorité Divine.

Une autre chose sur laquelle Paul exhorte les gens vers la fin de sa vie c’est « d’éviter les discussions folles, les généalogies, les querelles, les disputes relatives à la loi; car elles sont inutiles et vaines » (2 : 9). Il dit donc, « Éloigne de toi, après un premier et un second avertissement, celui qui provoque des divisions, sachant qu'un homme de cette espèce est perverti, et qu'il pèche, en se condamnant lui-même » (Tite 3 : 10-11).

Un étranger était venu une fois chez moi et essayait de me convaincre que les Chrétiens ne doivent pas prendre de médicaments lorsqu’ils sont malades, qu’ils doivent plutôt faire confiance à Dieu pour qu’Il les guérisse. Je lui ai dit que je n’étais pas d’accord avec lui et que je ne me disputerai pas avec lui à ce sujet. Je lui ai dit, « Parlons plutôt de Jésus, de sa Parole et de son œuvre ». Je lui ai que s’il était d’accord pour se restreindre à ces sujets, nous pourrions parler. Mais deux minutes plus tard, il est revenu sur le sujet de « la guérison sans médicaments ». Je lui ai donné un deuxième avertissement et je lui ai dit que s’il voulait discuter de ce sujet, je serais obligé de lui demander de quitter mon domicile. J’ai donc parlé du Seigneur pendant deux minutes et il est de nouveau retourné à son ancien sujet. Je me suis donc levé et je l’ai accompagné à la porte et j’ai dit « Au revoir, que Dieu te bénisse ». J’ai obéi à l’écriture précédente. Ça ne m’intéresse pas de discuter avec qui que ce soit de sujets qui ne sont pas centraux pour vivre une vie pieuse.

Paul conclut avec une exhortation finale pour encourager le peuple de Dieu à pratiquer de bonnes œuvres (3 : 14).